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StopBlaBlaCam | Cameroun | 18/09/2024 | Lire l'article original
Le 16 septembre 2024, les ministres de la Santé des pays du bassin du lac Tchad et de la sous-région du Sahel ont dévoilé un plan de coordination transfrontalière pour 2024-2025, visant à lutter contre la transmission des variants de poliovirus en Afrique centrale et occidentale. « Cette initiative cruciale vise à renforcer les efforts déployés conjointement dans le but d’éradiquer la poliomyélite et d’empêcher sa propagation au-delà des frontières nationales, garantissant ainsi un avenir plus sûr et plus sain à des millions d’enfants », peut-on lire dans le document.
Le bassin du lac Tchad et le Sahel font face à des défis uniques dans la lutte contre la poliomyélite, car ces régions demeurent des foyers de transmission importants en Afrique. Malgré des efforts considérables, le variant du poliovirus circulant de type 2 (PVDVc2), dérivé d’une souche vaccinale, continue de s’y propager en raison de facteurs tels que l’insécurité, l’accès limité aux soins de santé et la forte mobilité de la population. En 2024, 134 cas de poliomyélite ont été détectés et notifiés conjointement au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, au Niger, au Nigeria, en République centrafricaine (RCA) et au Tchad, tant dans l’environnement que chez les personnes affectées, d’après les informations communiquées jusqu’au 5 septembre. En réponse, près de 70 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces zones critiques depuis le début de l’année en cours.
Ce plan de coordination vise ainsi à renforcer la collaboration entre ces différents pays. Son objectif est « d’interrompre la transmission de la poliomyélite d’ici décembre 2025, grâce à la mise en œuvre de campagnes de vaccination élargies et de haute qualité ». Au c&oeiig;ur de cette initiative se trouve une nouvelle « équipe spéciale pour le bassin du lac Tchad », basée à N’Djamena, la capitale tchadienne, apprend-on. Ce bureau a pour mission de centraliser les efforts et d’améliorer la communication entre les pays, facilitant ainsi une réponse uniforme à la crise.
Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, a souligné l’importance d'une coopération transfrontalière renforcée. « Cette situation exige une riposte uniforme entre les pays, à l’image des efforts déployés pour éliminer avec succès le poliovirus sauvage. C’est pourquoi nous travaillons à la mise en place d’un système robuste de gestion des incidents afin d’assurer la synchronisation des campagnes de vaccination et la coordination transfrontalière », a-t-elle déclaré, citée dans le document. Le plan préconise l’édification de mécanismes de coordination multi-pays, servant de levier pour superviser les activités transfrontalières et assurer une coopération harmonieuse.
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