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Le Faso | Burkina Faso | 24/09/2024 | Lire l'article original
La prévalence du VIH chez les travailleuses du sexe (TS) était de 6,8% en 2022 avec une taille de population estimée à 56 606 TS la même année. De manière générale, les TS ont une faible connaissance du VIH. Celles âgées de 25 ans et plus semblent être plus infectées par le VIH et la syphilis, que celles âgées de 18-24 ans. Ces données sont issues de l’étude biocomportementale sur le VIH et estimations des tailles des populations clés (HSH, TS, UD) au Burkina Faso en 2022. Une étude commandée par le SP/CNLS-IST. Elle a été réalisée par une équipe de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) du Burkina Faso, avec l’accompagnement technique et le financier du Fonds mondial contre le paludisme, le VIH et la tuberculose.
L’étude a porté sur échantillon de 1425 travailleuses du sexe (TS) âgées de 15 à 55 ans, recrutées à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Koudougou et Tenkodogo. Les 2/3 sont de nationalité burkinabè. Environ 12% des TS ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans, dans les différentes localités, sauf à Koudougou.
Selon l’étude, l’âge à l’initiation au travail du sexe est variable suivant les localités. Avant l’âge de 20 ans 34,9% des participantes avaient déjà eu des rapports sexuels tarifés (37,3% à Ouagadougou, 34,5% à Tenkodogo, 32,9% à Bobo-Dioulasso, 22,4% à Ouahigouya, 20,4% à Koudougou). Dans ces localités, certaines participantes ont eu des rapports sexuels tarifés à moins de 15 ans (7,2% à Tenkodogo, 5,2% à Bobo-Dioulasso et 5% à Ouagadougou). Si dans les villes moyennes plus de la moitié des TS ont moins de deux ans de pratique dans le travail sexuel (71,4% à Tenkodogo, 68,9% à Ouahigouya, 59,5% à Koudougou), cela n’est pas le cas pour les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Dans ces deux villes, entre 21,5% et 24,1% des participantes avaient au moins six ans de pratique du travail de sexe ; ces proportions étant moins élevées dans les autres localités (6,2% à Tenkodogo, 11,4% à Ouahigouya et 15,6% à Koudougou).
La majorité des participantes à l’étude avaient entre trois et cinq clients par jour (62,4%), tandis que 21,4% en avaient plus. A Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya, la majorité des participantes avaient entre deux et cinq clients par jour (respectivement 60,7% ; 60,1%, 50,7%) tandis qu’à Koudougou, la majorité avait plus de cinq clients par jour (51,4%).
La quasi-totalité des TS, soit 99,2%, connaissaient le préservatif masculin et seulement 89,5% ont déjà entendu parler du préservatif féminin. S’ils s’avèrent qu’elles ont une assez bonne connaissance du préservatif, l’étude montre par contre, que de nombreuses TS n’utilisent pas systématiquement le préservatif à chaque rapport sexuel. En effet, 62,9% et 61,8% des TS affirment avoir utilisé systématiquement le préservatif,
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