Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 21/02/2014 | Lire l'article original
Organisés par l'hôpital général Adolphe-Sicé, les travaux qui se tiennent dans la salle des Mucodec, en centre-ville, prendront fin le 22 février. Ce congrès, a estimé Michel Nzondault, directeur départemental de la Santé de Pointe-Noire, qui a patronné la cérémonie d'ouverture, va permettre de renforcer les capacités pour l'amélioration de la qualité de l'offre de services et de soins dans la prise en charge des pathologies sunisiennes. Henri Léonard Atanda, président de la Société médicale du Kouilou, a assisté à l'ouverture des travaux.
Pour la première session des travaux de ce congrès, dont le comité scientifique est composé des professeurs Bertin Kouissi (Côte d'Ivoire), Wassi Adjibabi (Bénin) et Dieudonné Nyembué (RDC), les participants ont pu suivre quatre communications : profil épidémiologique de la rhinite allergique, par le docteur Tangui Fouemina du centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville ; profil clinique de la rhinite allergique à Kinshasa, par le professeur Dieudonné Nyembué ; la corticothérapie en cure courte, par le docteur Fortuné Bissiko du CHU de Brazzaville. Il ressort des exposés que la rhinite allergique (ensemble des manifestations de rhinites nasales) est une maladie qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans le monde (10% de la population est touchée) et particulièrement en Afrique.
Cette maladie, classée comme maladie chronique par l'Organisation mondiale de la santé, est devenue un problème de santé publique, comme l'a indiqué Sidonie Kinzonzi, directrice générale de l'hôpital général Adolphe-Sicé : « Les pathologies ORL en général, et en particulier naso-sinusiennes, apparaissent comme des pathologies bénignes, mais peuvent être en fait l'arbre qui cache la forêt. En effet, virus, bactéries, allergies de toutes natures s'acharnent sur le nez, la gorge ou l'oreille et entraînent des pathologies diverses qui se positionnent comme des causes prédominantes responsables des consultations dans les hôpitaux, et de facto, sont les causes d'arrêt de travail qui impactent non seulement la permanence et la continuité des soins, mais aussi la qualité de vie. » Selon elle, les pathologies chirurgicales tumorales naso-sinusiennes ont représenté 7,39 % de l'activité chirurgicale de l'hôpital Adolphe-Sicé de 2006 à 2013. Des études menées à Brazzaville de janvier à décembre 2013 ont révélé que sur 2 445 personnes examinées, 121 étaient touchées (4,9%), réparties en 39% d'hommes et 66,1% de femmes. On constate donc une prédominance de femmes parmi les personnes touchées par cette maladie.
La rhinite allergique est provoquée par des allergènes tels que la poussière, les moisissures, le pollen des fleurs, des plantes, les poils animaux, les déjections d'insectes, en particulier du cafard. Elle n'a pas de symptômes spécifiques, car ceux-ci se confondent avec ceux d'autres maladies (éternuements, obstruction nasale, chatouillement des yeux, respiration sifflante, réactivité bronchique, œdèmes à la bouche... ), en fonction des organes touchés. À Kinshasa, la rhinite allergique est provoquée chez 35% des patients par les excréments des cafards. Cette maladie a plusieurs conséquences : baisse de la productivité, absentéisme scolaire, dépenses financières... Elle peut être traitée par corticothérapie en cure courte. Outre la sinusite qui est la plus fréquente, l'allergie peut entraîner de l'asthme, des otites allergiques...
Les problèmes d'allergie sont de plus en plus importants : 20 à 50% de la population mondiale en souffre. « On ne guérit pas d'une allergie », a indiqué le docteur Tangui Fouemina. Pour lutter contre elle, il faut se soustraire aux éléments allergiques, tenir compte de l'environnement en faisant attention à ce qui fait réagir. L'application des règles d'hygiène, l'assainissement, la désinsectisation sont, entre autres, les moyens de lutter contre la rhinite allergique.
Par ailleurs, Sidonie Kinnzozi s'est félicitée de la création de la Société congolaise d'ORL, outil d'échange d'expériences, qui a permis à sa structure d'organiser et de présider ce congrès, ainsi que son président d'honneur, Christel Sassou N'Guesso, qui s'est impliqué dans la réussite de cette manifestation. Le laboratoire Sanofi a aussi été remercié pour son implication dans la formation continue des ressources humaines de l'hôpital.
Par Lucie Prisca Condhet N'zinga
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux