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Le soleil | Sénégal | 01/03/2014 | Lire l'article original
La Couverture maladie universelle (Cmu) fait son chemin. Après la mise en œuvre de ses axes, comme le renforcement du « Plan sésame », la gratuité des césariennes et des accouchements dans certaines zones, ainsi que celle des soins pour les enfants de 0 à 5 ans, l’implantation des mutuelles de santé se poursuit dans les régions. « En 2013, nous avons commencé par trois départements : Louga, Kaolack et Kolda. Cette année, nous l’avons étendu à 11 autres départements. Et dorénavant, nous ajouterons annuellement 14 départements », a révélé la doctorante en sociologie de la Cellule d’appui à la Couverture maladie universelle (Cmu), Rokhya Badiane Mbaye.
Le processus d’implantation des mutuelles est donc enclenché. Des manuels de formateurs et de procédures ont été déjà élaborés. « Il y a une volonté politique affichée d’accompagner le processus de mise en œuvre de la Cmu. Et des subventions totales et d’autres ciblées ont été données pour étendre le paquet de prestations des mutuelles », a indiqué Mme Badiane. Selon les intervenants, les mutuelles joueront un rôle essentiel dans la pérennisation de cette politique puisque les adhérents apporteront une contribution pour supporter la démocratisation de l’accès aux soins de qualité. L’Etat va cotiser pour les personnes vulnérables.
Démocratisation de l’accès aux soins
« La collecte des revenus permettra de fidéliser les mutualistes. Il y a aussi l’assurance maladie qui fait partie des missions des mutuelles. Lesquelles signent des conventions avec les prestataires de soins. De même, nous avons la mise en commun des risques. Cela aidera les mutualistes à bénéficier du paquet de services offerts dans le cadre de la Cmu », a expliqué Ndèye Fatou Dione de l’Union régionale des mutuelles de santé.
Pour le directeur exécutif de l’Institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (Cicodev), Amadou Kanouté, la pérennisation de cette vision du président Macky Sall nécessite l’implication de tous. « Il y a un leadership vertical. Il faut un leadership horizontal pour que tout le monde se l’approprie. La Cmu doit être l’affaire de tous. C’est ainsi qu’elle sera pérennisée. Il nous faut une coalition nationale autour d’elle », a-t-il plaidé.
Des observateurs pour assurer la mise en œuvre
La Cicodev et Open society initiative for west Africa (Osiwa) ont organisé une formation des observateurs issus des localités de Fatick, Kolda, Diockoul, Saint-Louis, Dakar, Dakar-banlieue, Diourbel, Tambacounda et Ziguinchor. « Des initiatives de gratuité ont connu des échecs. Cette fois-ci, il faudrait que cette vision ait des effets. Pour assurer sa pérennisation et sa mise en œuvre, il nous faut des observateurs qui suivront la mise en œuvre de la Cmu », a justifié M. Kanouté.
Les observateurs, à l’aide des indicateurs identifiés, documenteront le processus de matérialisation de cette vision. Les informations seront remontées au niveau central pour une large diffusion, avec l’aide de la presse. « L’un des objectifs de ces observateurs, c’est de comprendre ses forces et faiblesses », a ajouté le directeur de Cicodev à la clôture de l’atelier où les bénéficiaires ont appris à collecter, analyser et diffuser les données.
Idrissa SANE
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