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Revue de presse de Santé tropicale

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Service des urgences - 45 % des patients, victimes d'accident de la circulation

L'express de Madagascar | Madagascar | 18/01/2006 | Lire l'article original

L’hôpital Joseph Andrianavalona, surchargé.
La route ne cesse de faire des victimes. Depuis le début de cette année 2006, 45 % des patients évacués au service des urgences chirurgicales du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU / JRA) sont des victimes des accidents de la route.

Cette information émane du Dr Jean-José Andrianjatovo, premier responsable de ce service. “Nous comptons en moyenne 60 à 100 patients par jour. Dans ce cadre, les entrants sont plus nombreux tous les lundis par rapport aux autres jours de la semaine”, fait-il savoir.
Cette situation peut, en partie, s'expliquer par la multiplication des irrégularités de la circulation. Les automobilistes et les piétons n'en font qu'à leur tête et ne respectent pas les règles de base de la circulation. “Ainsi, par exemple, certains automobilistes oublient de ralentir en traversant un village ou encore de s'arrêter devant un passage zébré. Certains piétons traversent la rue n'importe où, même à l'endroit qui n'est pas fait pour”, constatent les badauds.

Insuffisance en hommes
L'insuffisance du personnel et des équipements médicaux entrave le bon fonctionnement du service des urgences chirurgicales du CHU /JRA. “60 % des malades qui arrivent dans ce service doivent être hospitalisés car ils ont besoin d'un suivi médical. 30 % d'entre aux requièrent une intervention chirurgicale”, apprend-on.
“Or le nombre de personnel, notamment paramédical, n'est pas suffisant. De ce fait, la charge de travail n'est pas bien suivie”, soulève le Dr Jean-José Andrianjatovo. En effet, trois infirmiers anesthésistes sont affectés au service des urgences pour deux blocs opératoires, soit un infirmier pour deux malades. La norme à l'étranger requiert pourtant deux infirmiers anesthésistes pour un patient.
Concernant le personnel médical, on y compte sept médecins pour le département accueil et triage. Sept autres sont affectés à la réanimation des urgences et au bloc opératoire. “Les normes requièrent également que cet effectif soit doublé pour un établissement d'une envergure que le CHU /JRA”, ajoute notre interlocuteur.

En matériels
De plus, les matériels, à l'instar des installations électriques et sanitaires, sont soit insuffisants soit défectueux. Les mobiliers d’exploitation sont très usés. Certains services manquent de matériels médico-techniques, même de base. Les appareils existants sont hors d'usage ou non adaptés à l’évolution technologique.
Dans cette situation, la contribution du ministère de la Santé et du planning familial, des partenaires et des personnes de bonne volonté, s'avère d'une importance capitale pour le CHU/JRA. Notons d'ailleurs que le premier a déjà promis de renflouer les ressources humaines.


Henintsoa Andriamiarisoa

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