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Médecine d'Afrique francophone

« Avortements provoqués clandestins au service de gynécologie-obstétrique de Béfélatanana, Antananarivo en 2009 »

publié dans Médecine d'Afrique francophone 6004 - Avril 2013 - pages 163-168.

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Commentaire ajouté le 13/05/2013 par Monsieur Amadou Bayogo

Pourquoi la tranche d'âge de 26-35 a le taux le plus élevé d'avortement clandestin 55,6% alors que c'est la periode normale de fertilité chez une femme c'est à dire l'âge propice pour se reproduire sauf s'il y'a des contreintes sociales à Madagascar. J'ai besoin d'explications


Commentaire ajouté le 15/05/2013 par Docteur Josea Ratsirarson

Vos résultats mentionnent que le misoprostol est le premier moyen abortif utilisé par les femmes (plus du 1/3). Pouvez vous donner la répartition de la qualification des avorteurs pour ce type de moyen ? En fait, j'aimerais apprécier la pertinance du fort lobby pour l'utilisation du misoprostol pour la prevention de l'hemorragie du post partum au niveau communautaire compte tenu du risque de détounement de l'utilisation de ce produit à des fins abortives. Merci.


Commentaire ajouté le 25/09/2013 par Docteur Jean-Pierre Rakotovao

Réponse à la question posée de Mr Amadou :
- La fréquence élevée dans cette tranche d’âge s’explique par le pourcentage élevé de cette tranche de population dans la pyramide et la forte fécondité de cette tranche d’âge. Pour bien apprécier il a fallu utiliser une astuce statistique.
Réponse au commentaire de Dr Joséa :
- Le lobbying pour l’utilisation du misoprostol dans la prévention de l’hémorragie du post partum trouve sa pertinence dans le fait que le misoprostol permet de sauver la vie des femmes et réduire fortement le ratio de mortalité maternelle. Il ne faut priver ces femmes de leur droit à la vie sous prétexte que le misoprostol peut être utilisé pour l’avortement. De toutes les façons, lobbying ou non, les femmes et les autres l’avaient utilisé bien avant et vont toujours l’utiliser quand c’est disponible en pharmacie et en vente libre.
- Dans l’histoire de la médecine, des médicaments sont utilisés en dehors de leur indication habituelle. Cette situation n’a pas entrainé leur interdiction pour sauver des vies : exemple la chloroquine dans le cas de suicide.
- Le nombre de complications dues à l’utilisation du misoprostol dans l’avortement clandestin trouve son explication dans le fait qu’il n’est pas utilisé selon le protocole de l’OMS. Les personnes qui utilisent aussi bien par les femmes que le corps médical savent que l’on peut utiliser le misoprostol pour l’avortement mais ne savent pas toujours comment le faire efficacement et à moindre risque.


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