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Adiac Congo | Congo-Brazzaville | 30/11/2023 | Lire l'article original
La peur de ne pas pouvoir donner d’enfants à leurs conjoints, tel est l’enfer que vivent au quotidien plusieurs femmes comme si l’entière responsabilité leur incombait. Pour ne plus être pointées du doigt, beaucoup, après avoir suivi des traitements traditionnels, se tournent vers la médecine moderne, notamment la procréation médicale assistée (PMA) qui, il sied de le dire, reste une démarche onéreuse, voir inaccessible pour certains ménages avec des résultats qui ne sont pas toujours ceux souhaités.
« L’homme reste plus serein, même quand son envie d’etre père est bien manifeste », rappelle Solange Kinkita, 52 ans, qui vient d’avoir son premier enfant après plus de vingt ans de mariage. Les tentatives de grossesses infructueuses, elle en sait quelque chose. « Quand on découvre qu’on est enceinte, c’est l’euphorie. Pour ma part, cela se soldait très souvent par un deuil, et à ma dernière fausse couche, il m’a fallu du temps pour me remettre. C’est là que j’ai eu recours à la PMA », a indiqué Solange qui a vu ses économies et celles de son mari s'évaporiser dans les traitements.
« J’étais bien décidée d’aller de l’avant et à mi-parcours, on a même dû prendre un crédit. Peu importe si l’on doit aujourd’hui se serrer la ceinture, l’essentiel est que mon petit Samuel est bel et bien là », se réjouit Solange, admirant son fils dans ses bras.
L’annonce d’une grossesse qui tarde conduit indubitablement à un sentiment de tristesse récurrent chez les femmes. Elles se sentent redevables de ne pas pouvoir concevoir comme les autres. « Je me sentais amputée d’une dimension vitale de ma féminité. Progressivement, mon envie de devenir mère est devenue obsessionnelle, ajouter à cela la famille et l’entourage qui s’en mêlent…Heureusement que mon mari me soutient, nous envisageons un recours à la PMA car on a eu des échos positifs des femmes qui se sont faites traitées », affirme Chancelvie Nadia Bitoyi qui ne désespère pas du haut de ses 46 ans de concevoir un jour.
Pour Elise Gloire, pigiste à une radio locale, la marche est difficile. A 42 ans, opérée d’un fibrome, la guérison a été un long processus. Quatre ans plus tard, elle attend toujours un miracle. « Quand on arrive à ce point, on est désemparée et si vous n’avez pas un compagnon qui vous soutient, c’est la mort assurée. Je pense que les femmes devraient être accompagnées par un psychologue car entre peur, douleurs et espoir avorté, c’est difficile de s’en sortir sans stigmate, tellement la route est périlleuse », explique-t- elle, la voix tremblante.
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