Dans une interview accordée le 20 juin au site L’Initiative, un partenaire du Fonds mondial, le secrétaire permanent du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) fixe les perspectives du Cameroun dans la lutte contre cette pandémie. « À court terme, notre objectif est de consolider la baisse de la mortalité et de la morbidité liées au paludisme. À moyen terme, nous visons l'élimination durable de la maladie, en nous appuyant sur les stratégies établies dans notre plan stratégique et grâce au soutien continu du Fonds mondial et de L’Initiative », déclare Joël Ateba.

Pour le moment, le Cameroun reste parmi les pays les plus touchés par le paludisme sur le continent. Les chiffres du PNLP annoncent près de 3 millions de cas par an. « Cette maladie représente environ 28 % de toutes les consultations médicales et est responsable de 7 décès pour 100 000 habitants chaque année. Bien que la mortalité ait significativement diminué ces dernières années, la morbidité reste élevée », décrit Joël Ateba dans son rapport épidémiologique.

Il reconnaît cependant que le Cameroun peut améliorer cette situation grâce au « soutien continu » du Fonds mondial. Le Cameroun n’a jamais caché qu'il a besoin des financements de cette structure, qui dépense chaque année plus de 4 milliards de dollars dans le monde, soit près de 2 500 milliards de FCFA, pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Pour continuer de bénéficier des fonds du Fonds mondial, Yaoundé a formulé une nouvelle demande de financement pour les activités du PNLP. En début d'année, le Fonds mondial a lancé une nouvelle phase de subventions, et pour être éligible, chaque pays doit d'abord soumettre une demande de financement.

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