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Sud Quotidien | Sénégal | 24/07/2024 | Lire l'article original
A moins d’un an de l’échéance 2025 de l’atteinte des 3 (95), l’Onusida de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se désole qu’aucun pays ne puisse être au rendez-vous pour la prise en charge du Vih pédiatrique. Certes, beaucoup d’avancées ont été notées, mais le fossé reste encore énorme ; d’où l’urgence de réagir efficacement pour sauver plus des vies. La Directrice de l’Onusida, Berthilde Gahongayiré, a fait face à la presse hier, mardi 23 juillet 2024, pour le lancement du Rapport mondial sur le Sida.
Le Rapport mondial de l’Onusida de 2024 a mis en évidence l’urgence d’une riposte renforcée au Vih pédiatrique, avec seulement 35% des enfants vivant avec le Vih qui reçoivent un traitement en Afrique de l’Ouest et du Centre, contre 76% des personnes âgées de plus de 15 ans vivant avec le Vih qui ont accès au traitement antirétroviral (Arv) en 2023, selon ledit rapport. Plus de 20% des femmes enceintes vivant avec le Vih dans le monde résident dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et plus de la moitié d’entre elles, soit 46%, ne suivent pas de traitement, augmentant ainsi le risque de transmission verticale du Vih à leurs enfants.
Pour la Directrice régionale du Bureau Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui a procédé au lancement dudit rapport après celui au niveau mondial, a avancé : « il est clair que nous devons agir maintenant. L’engagement politique, le soutien financier et la mobilisation communautaire sont essentiels pour garantir un avenir sain à chaque enfant touché par le Vih. La situation du Vih pédiatrique est alarmante dans notre région et exige une action immédiate et déterminée », a déclaré Berthilde Gahongayiré.
Pour cette dernière, ce faible taux de traitement pédiatrique dans ladite région est inacceptable, avec plusieurs facteurs qui contribuent à cette situation critique. « D’une part, les infrastructures médicales sont souvent inadéquates et le manque de ressources spécifiques pour les enfants rendent difficile l’accès aux traitements. D’autre part, la persistance de la stigmatisation et discrimination reste encore un défi constant en Afrique de l’Ouest et du Centre pour les personnes vivant avec le Vih. Enfin les ressources que les pays allouent à la riposte au Vih dans notre région, sont en nette diminution ; ce qui accentue leur dépendance vis-à-vis des donateurs et remet en question la viabilité à long terme de la riposte au Vih », a-t-elle déclaré.
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