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Sidwaya | Burkina Faso | 30/09/2024 | Lire l'article original
Les hépatites virales sont des inflammations du foie provoquées par un virus. On décrit habituellement 5 virus hépatotropes c’est-à-dire qui affectent principalement le foie : ce sont les virus de l’hépatite A (VHA), B (VHB), C (VHC), Delta (VHD) et E (VHE). Le Dr Sougrinoma Issouf Abel SAWADOGO hépato-gastroentérologue au Centre hospitalier universitaire Yalgado OUEDRAOGO de Ouagadougou donne plus de précisions sur cette maladie.
Sidwaya (S.) : Qu’est-ce que l’hépatite B ?
Sougrinoma Issouf Abel SAWADOGO (SIAS) : L’hépatite B est une inflammation du foie provoquée par une infection par le virus de l’hépatite B.
S. : Quels sont les modes de transmission les plus courants de l’hépatite B au Burkina Faso ? Existe-t-il des facteurs de risque spécifiques à notre contexte ?
S.I.A.S. : Les modes de transmission les plus courants au Burkina Faso sont : la transmission verticale de la mère à l’enfant qui est la principale cause et qui se fait par passage transplacentaire ou au moment de l’accouchement par contamination par le sang, la transmission sexuelle à travers le sperme ou les sécrétions vaginales et enfin la transmission sanguine par la transfusion sanguine ou de produits sanguins, l’utilisation de matériel médical contaminé lors des soins, l’usage de drogue injectable, le tatouage, le piercing, partage de rasoir, …
S. : Quels sont les statistiques ?
S.I.A.S. : Dans le monde en 2022, l’OMS estimait que 254 millions de personnes étaient porteuses de l’hépatite B avec 1,2 millions de nouvelles infections. Le nombre de décès par hépatite virale était estimé à 1,3 million dont 83% liés à l’hépatite B. Au Burkina les dernières estimations en population générale remontent à 2010 et on avait environ 9,1% de la population qui était contaminée. En 2013, la prévalence chez les donneurs de sang était de 10%.
S. : L’hépatite B est-elle une maladie fréquente ?
S.I.A.S. : Oui c’est une pathologie fréquente en témoignent les statistiques. Au Burkina malgré l’absence de statistiques nationales récentes, elle constitue un des principaux motifs de consultation en hépato-gastroentérologie.
S. : Quels sont les symptômes typiques de l’hépatite B chez les patients à un stade précoce et avancé ?
S.I.A.S. : Il n’y’a pas de symptôme typique de l’hépatite B. La plupart des personnes n’ont aucun symptôme lorsqu’elles viennent d’être infectées. Les symptômes peuvent être observés chez 20 à 50 % des adultes, mais ils sont rares chez les nourrissons et les enfants. Au stade non compliqué, on peut avoir la phase d’hépatite aigüe qui se décline en phase pré ictérique et en phase ictérique dont les principaux symptômes sont : fièvre, fatigue, douleurs articulaires, douleurs abdominales, perte d’appétit, nausées et vomissements, urine foncée, selles pâles, ictère.
A la phase d’hépatite chronique non compliquée, l’infection est dans la majorité des cas asymptomatique, mais lorsqu’elle est symptomatique, la fatigue est le symptôme le plus souvent observé.
Au stade avancé, c’est-à-dire la phase de survenue des complications (cirrhose, cancer du foie), on a les symptômes en lien avec ces pathologies : gros foie, douleurs abdominales, augmentation du volume de l’abdomen avec présence de liquide (ascite), œdèmes de membres inférieurs, vomissement de sang, amaigrissement, ictère, …
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