Sous le thème «Un choix pour tout le monde. La liberté de planifier, le pouvoir de choisir», la Journée mondiale de la contraception a été célébrée le 26 septembre. Au Gabon, le Centre Sire spécialisé sur les questions de santé sexuelle et reproductive a organisé une journée portes ouvertes pour sensibiliser et vérifier les connaissances du public sur la contraception. Dans le pays où les hommes expriment encore des réticences, peu de femmes utilisent un contraceptif.

Préservatifs, stérilets, pilules, implants, vasectomie. Il existe aujourd’hui plusieurs méthodes contraceptives. Pourtant, dans certains pays comme le Gabon, beaucoup de personnes actives sexuellement préfèrent ne pas les utiliser. Selon l’Enquête démographique de santé (EDS) de 2012 (la plus récente dans le pays bien que vieille de 12 ans), la quasi-totalité des femmes (98%) et des hommes (99%) assurent connaître au moins une méthode contraceptive moderne. Si la méthode la plus connue est le condom masculin, malgré ce niveau élevé de connaissance, «seulement 31% des femmes en union» ont dit au moment de l’enquête utiliser une méthode contraceptive quelconque et 19% une méthode moderne.

«45% des femmes non en union et sexuellement actives» ont dit utilisé une méthode contraceptive moderne. Si les femmes à ce moment là utilisaient essentiellement le condom masculin et la pilule et qu’aujourd’hui un constat empirique permet de se rendre compte que certaines osent désormais les implants, les hommes sexuellement actifs pour leur part, semblent ne pas se sentir concernés par la question de la contraception. «Le constat fait est que les hommes ne s’impliquent pas dans la contraception alors que pour une bonne santé sexuelle de la reproduction, il faudrait que le couple s’implique», a d’ailleurs fait remarquer Balogoun Afoussatou Aduke, la coordinatrice du projet Centre Sire.

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