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OMS | Congo-Brazzaville | 05/12/2024 | Lire l'article original
Abidjan – Fatoumata, mère de deux enfants, n’a pas gardé un bon souvenir de son premier accouchement il y a trois ans. « Je suis arrivée seule à la maternité, très stressée, avec une tension artérielle élevée. J’avais très peur pour moi et pour mon bébé. » Elle n’était pas préparée pour l’accouchement et les conditions de prise en charge sur place n’étaient pas les meilleures.
L'expérience de Fatoumata reflète une réalité plus large en Côte d'Ivoire, où la santé maternelle reste un enjeu majeur malgré les progrès enregistrés au cours des dernières années. Selon l'enquête démographique de santé de 2021, le ratio de mortalité maternelle dans le pays est de 385 décès pour 100 000 naissances vivantes contre 614 en 2011, très loin de l'objectif mondial de 140 décès pour 100 000 naissances vivantes d'ici à 2030.
Pour soutenir le pays, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en collaboration avec le gouvernement suédois et le Fonds Français MUSKOKA, a appuyé en 2021 l'initiative « Gbêkê Là-Haut-Là ». Celle-ci vise entre autres, à réduire les décès maternels dus aux principales complications que sont les hémorragies du post-partum, les complications de l'hypertension artérielle et l'avortement. Les aspects majeurs de l'initiative portent sur l'amélioration de la qualité des soins maternels et néonatals, le renforcement de la coordination des acteurs, l'engagement et la participation communautaires, et le renforcement de la surveillance des décès maternels.
Dans la région sanitaire de Gbêkê, 71 femmes avaient perdu la vie entre 2020 et 2021 des suites de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. « La plupart de ces décès auraient pu être évités. C'est pourquoi nous avons renforcé à travers ce projet, les capacités des agents de santé sur le terrain en matière de prise en charge des complications obstétricales pour une meilleure qualité des soins », a indiqué la Dre Fatoumata Touré Bamba, directrice régionale de la santé de Gbêkê.
Avec l'appui technique de l'OMS, les compétences de plus de 180 sage-femmes de 18 structures sanitaires de la région sanitaire de Gbêkê ont été renforcées. L'accent a été particulièrement mis sur la gestion active de la troisième phase de l'accouchement, critique pour la survie des femmes lors de l'accouchement. « Avec les séances de coaching et d'accompagnement, ces sage-femmes peuvent gérer correctement la troisième phase de l'accouchement qui joue un rôle important dans la réduction de l'hémorragie du post partum immédiat », explique madame Chantal Tiehoua Tuo, sage-femme, point focal santé maternelle de la région sanitaire de Gbêkê...
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