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OMS | Congo-Brazzaville | 09/12/2024 | Lire l'article original
Dakar – Ndèye, 29 ans, mère de trois enfants et habitant à Guédiawaye dans la banlieue de Dakar, a toujours connu des grossesses difficiles. « J’ai accouché à la maison lors de mes deux premières grossesses, et pour mon dernier enfant, les débuts avaient été difficiles. J’avais tout le temps des vertiges et je me sentais très fatiguée, et pourtant je me disais que ça allait passer, que c’était normal », explique-t-elle.
Comme Ndèye, de nombreuses femmes enceintes au Sénégal retardent la décision d'aller se faire examiner par un professionnel de santé, ce qui peut susciter des complications parfois tragiques chez la mère et l'enfant. En 2023, le taux de mortalité maternelle était de 153 pour 100 000 naissances vivantes et le taux de mortalité infantile de 40 pour 1000 naissances vivantes dans le pays.
Pour faire face à cette situation, le Sénégal multiplie les initiatives dont la mobilisation sociale. Le programme « Badiénou Gox » en fait partie Il s'agit là, d'une stratégie de santé publique novatrice, originale, qui s'inspire de valeurs intrinsèques (place et rôle de la Badiène : la sœur du chef de famille dans la société sénégalaise) et qui apporte une grande contribution à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Il a été lancé par le Président de la République en 2009 et a permis la sélection, la formation et la dotation en matériels de près de 10 000 femmes volontaires réparties dans toutes les régions du pays. Ces « Badiénou Gox » ont fini par s'affirmer comme des leaders socio-sanitaires de proximité respectées et écoutées par la communauté.
« Les Badiénou Gox sont de précieuses éducatrices en santé autant au niveau des maternités que dans les communautés. Elles ne sont ni sage-femmes, ni infirmières, mais leur relation privilégiée avec les femmes dans leur communauté est un grand atout », explique le Dr Amadou Doucouré, chef de la direction de la santé de la mère et de l'enfant. « Elles sont les confidentes des femmes, faisant d'elles de puissants agents de changement social. »
Grâce aux actions menées par le système de santé sénégalais et les acteurs communautaires dont les Badiénou Gox, le Sénégal a connu une réduction de la mortalité des mères et des enfants de moins de cinq ans, entre 2009 et 2017. Au cours de cette période, la mortalité maternelle qui était de 319 pour 100 000 naissances vivantes est passée à 236 pour 100 000 naissances vivantes. De même, la mortalité néonatale est passée de 26 décès pour 1000 naissances vivantes à 21 décès pour 1000 naissances vivantes sur la même période...
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