Publié dans Revue Africaine d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des Pays francophones d'Afrique 3 - Décembre 2005 - pages 63-66
Auteurs : Mvouni OS, Njock R, Béyiha G, Ndjolo A, Bengono G. - Cameroun
Objectifs : La trachéotomie en urgence est une intervention fréquente avec une morbidité élevée. Les auteurs rapportent leur expérience des trachéotomies en urgence.
Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective couvrant une période allant d'avril 1998 à février 2004, réalisée à l'Hôpital Général de Douala.
Résultats : Nous avons colligé 22 patients comprenant 20 hommes et deux femmes, âgés en moyenne de 53 ans (extrêmes entre 15 et 80 ans). La carcinomatose pharyngo-laryngée a été la principale cause, représentant 82% des patients. La voie sous isthmique a été la plus couramment utilisée par rapport à la voie trans-isthmique et l'anesthésie locale était la technique la plus utilisée en l'absence de jet ventilation et de fibroscope pour guidage d'intubation.
Conclusion : La trachéotomie en urgence demeure un geste à risque à cause de la prise en charge tardive de la pathologie sous-jacente principalement le cancer du pharyngo-larynx et aux difficultés des techniques d'anesthésie.
Objectives: Authors report their experience concerning emergency tracheotomies.
Materials and methods: It was a retrospective study covering the period from April 1998 to February 2004, carried out in the Douala General Hospital.
Results: A total of 22 patients were recruited including 20 males and 2 females with an average age of 53 years (extreme 15 and 80 years). Causes were pharyngo-laryngeal carcinoma (18 cases), facial trauma (2 cases), laryngeal papillomatosis (one case) and bilateral recurrent nerve paralysis after total thyroidectomy done in another hospital (one case). Four of the tracheotomies were trans-isthmic and the others were above the isthmus (18 cases). Only one patient was operated under general anesthesia; the others were operated under local anesthesia.
Conclusion: Emergency tracheotomy in developing countries is frequent with a high morbidity rate. This is mainly due to lateness in the management of the underlying pathology, especially pharyngo-laryngeal cancers (82% of cases).
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