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Publié dans Revue Africaine d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des Pays francophones d'Afrique 14 - Décembre 2014 - pages 25-31

Notre expérience du diagnostic des troubles de l'odorat   Article Open access   note

Auteurs : E Boko, EM Kandet-Yattara, E Kpemissi - Togo


Résumé

Objectifs : Déterminer la fréquence en consultation externe des troubles de l’odorat, identifier les différents types de troubles et rechercher les étiologies.

Patients et méthode : Il s’est agi d’une enquête prospective, descriptive ayant concerné les patients venus en consultation ORL et présentant un trouble de l’odorat. Après interrogatoire et examen clinique, des tests physico-chimiques ont été réalisés avec un kit d’exploration olfactive constitué de quatre essences à concentration croissante, essences dont les parfums sont culturellement connus dans notre milieu.

Résultats : La fréquence des troubles de l’odorat était de 9,18% avec une prédominance masculine (56,18%). L’âge moyen était de 35,74 ans. Dans 66% des cas, les patients ont su préciser les circonstances d’apparition. La constatation de la dysosmie s’est faite par le patient dans 51,69%. L’installation a été progressive dans 84,27%. D’autres symptômes accompagnaient ces dysosmies. Il s’agissait de l’obstruction nasale (80%), la dysgueusie (25%), les troubles de l’excitation sexuelle (20%), l’asthénie (65,17%), les céphalées (65,17%), les troubles de la mémoire (29,21%). Les troubles quantitatifs ont représenté 24,72%, les troubles qualitatifs, 41,57% et les troubles mixtes, 33,70%. Les explorations ont permis de déterminer l’étiologie chez 93,25% des patients. Il s’agissait principalement de rhinosinusites infectieuses (60,25%), de la rhinite allergique (16,87%) et de la polypose naso-sinusienne (14,46%).

Conclusion : Les troubles de l’odorat sont fréquents. Des tests simples élaborés à partir d’essences culturellement connues du milieu permettent de classer le trouble. Les pathologies infectieuses et inflammatoires naso-sinusiennes constituent les principales étiologies. L’interrogatoire, l’examen clinique, les tests physico-chimiques et l’imagerie permettent dans 90 à 95% des cas de retrouver l’étiologie.

Summary
Our experience of the diagnosis of smell disorders

Objectives: To determine the frequency of outpatient smell disorders, identify different types and look for causes.

Patients and method: It is a descriptive and prospective investigation regarding patients who came for ENT consultation and presenting a smell disorder. After interrogation and clinical examination, physico-chemical tests were carried out with an olfactory exploration kit constituted of four essences of increasing concentration, essences whose perfumes are culturally known in our community.

Results: The frequency of smell disorders was 9.18% with a male predominance (56.18%). The average age was 35.74 years. In 66% of the cases, patients were able to clarify the circumstances of appearance. The recognition of the dysosmia was made by the patient in 56.69% of the cases. Installation was pro-gressive in 84.27%. Other symptoms accompanied the dysosmia. They were nasal obstruction (80%), change of taste (25%), sexual arousal disorders (20%), asthenia (65.17%), headache (65.17%) and mental disorders (29.21%). The quantitative disorders represented 24.72%, the qualitative disorders, 41.57%and the mixed disorders, 33.70%. The explorations have allowed linking these disorders to pathologies in 93.23% of patients. These were: infectious nasosinusitis (60.25%), allergic rhinitis (16.87%) and nasal polyps (14.46%).

Conclusion: Smell disorders are common. Simple tests developed from culturally known fragrances allow classifying the disorder. Infectious pathologies and sino-nasal inflammations are the main etiologies. Interrogation, clinical examination, physicochemical tests and the imaging allow in 90 to 95% of the cases to find out the etiology.

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