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Partenariat : Un paquet de d’actions et de services pour la survie de l’enfant - Le soleil - Sénégal - 17/01/02

La survie de l’enfant nécessite, en définitive, un paquet de services de qualité, des actions intégrées. Vacciner, c’est bon ; vacciner des enfants bien portants, bien nourris, protégés du paludisme et des autres maladies, c’est encore mieux. C’est possible. Cela demande une écoute permanente des populations, une collaboration avec leurs représentants, le renforcement des compétences des personnels de santé.

Au Sénégal, pays en voie de développement, la situation de la mère et de l’enfant est préoccupante. La survie de l’enfant est, par exemple, l’objet d’une grande attention de la part du gouvernement et de ses partenaires. Parmi ces derniers, il y a le projet Basics II (Basic support for institutionalizing child survival) qui est un contrat mondial qui lie l’USAID à “ partership for child health car, inc ”. Basics II fait suite à Basics I et est implanté au Sénégal. Le projet Basics II couvre la période 2000-2004. Au Sénégal, Basics II va intervenir dans les domaines suivants : la vaccination, la nutrition et la lutte contre les maladies diarrhéiques, le paludisme et la stratégie de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME), la santé péri-néonatale. Ses activités intéressent les régions de Kaolack, Fatick, Louga, Thiès, Ziguinchor ainsi que trois districts sanitaires de Dakar (Guédiawaye, Bargny et Rufisque). Les fonds mobilisés seront de l’ordre de six millions de dollars US soit plus de 4 milliards de francs CFA.

Comme le notent les experts de Basics II, “ en dépit d’une importante réduction des taux de la mortalité infantile et infanto-juvénile ces 15 dernières années, la mortalité infantile est encore élevée ”. La mortalité néonatale n’a pas changé au cours des deux décennies écoulées. Les enfants payent encore un lourd tribut aux maladies essentiellement la diarrhée, les infections respiratoires aiguës, le paludisme et la rougeole. La malnutrition, souligne-t-on encore, “ est associée à plus de 40 % des décès chez les enfants ”.

Le tableau est sombre. La lecture des indicateurs, rouges le plus souvent, donne la mesure de l’ampleur des problèmes à résoudre. Les besoins sont immenses, les moyens limités, les intervenants nombreux. Le salut passe, on s’en doute, par des actions efficaces et concertées pour assurer la survie de l’enfant. “ Nous appuyons le gouvernement du Sénégal et les autres partenaires ” s’empresse de dire le Dr Aboubacry Thiam, conseiller résident de Basics au cours de l’entretien qu’il nous a accordé en présence de ses principaux collaborateurs.

Au fil de la discussion, on apprend que le Dr Thiam et son équipe veulent “ travailler avec les communautés ”, combattre la “ malnutrition chez les enfants ” à partir des réalités du terroir, former les hommes et les femmes à être des acteurs de la gestion de la santé de leur progéniture. L’équipe, pour atteindre ses objectifs fera, à entendre le responsable du volet IEC, du “ corps à corps ” avec les membres des communautés où le projet intervient. Toutes les ressources qu’offre la communication seront ainsi utilisées. On ne peut faire autrement si on veut changer les comportements. Il faudra aussi parler aux élus, faire du plaidoyer, développer des outils comme les cartes-conseils pour les agents de santé et les agents relais communautaires, etc.

La survie de l’enfant nécessite, en définitive, un paquet de services de qualité, des actions intégrées. Vacciner, c’est bon ; vacciner des enfants bien portants, bien nourris, protégés du paludisme et des autres maladies, c’est encore mieux. C’est possible. Cela demande une écoute permanente des populations, une collaboration avec leurs représentants, le renforcement des compétences des personnels de santé.

Basics II veut, par exemple, aider à booster le programme élargi de vaccination (PEV) dont les performances sont faibles. “ Beaucoup de moyens ont été engagés pour la relance du PEV. L’Etat paye les vaccins ” qui existe en quantité suffisante, nous confie-t-on. Le problème est qu’une partie du personnel de santé “ a perdu la main ” ; on ne parle pas suffisamment aux mères afin qu’elles respectent scrupuleusement le calendrier vaccinal de leurs enfants.

Le projet s’attèle, avec les autres intervenants dans le domaine de la survie de l’enfant, à lever ces contraintes comme tant d’autres en matière de nutrition, de lutte conte le paludisme et de santé néonatale. Il a quatre ans pour “ contribuer de manière importante ” à améliorer la survie de l’enfant au Sénégal par, entre autres, “ une augmentation notoire de la couverture vaccinale et une meilleure surveillance épidémiologique des maladies-cibles du PEV ”. Basics II devra aussi contribuer à “ une augmentation de la proportion des enfants allaités exclusivement au sein maternel jusqu’à 4 mois au moins, une meilleure couverture en vitamine A des enfants de 6 à 59 mois et des accouchées récentes, une baisse de la prévalence de la malnutrition sévère ”.

Dernier commentaire du Dr Thiam, “ nous devons faire des résultats ”. Les enfants ne demandent que cela. EL BACHIR SOW

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=10758&index__edition=9491

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