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Les autorités sanitaires de Louga catégoriques : “Aucun cas de contamination n'a été constaté” à la suite des intempéries - Le soleil - Sénégal - 29/01/02

Les rumeurs persistantes de ces derniers jours faisant état de maladies respiratoires contractées par une partie de la population dans le Ferlo et qui seraient liées aux intempéries n’ont pas été confirmées par les autorités médicales de la région que nous avons contactées. “ Il n'y a pas eu de la contamination ”, soulignent-elles. Mieux, ces dernières ont formellement démenti ces rumeurs, déclarant n’avoir rien constaté pendant les tournées qu'ils effectuent en ce moment même sur le terrain.

Selon le docteur Serigne Tacko Fall, médecin chef de la circonscription de Linguère, les quelques cas de maladies respiratoires enregistrés ces derniers temps au niveau des structures de santé sont liés à la période de fraîcheur comme il est de coutume chaque année dans la région. Notre interlocuteur qui venait juste de Wédi Thingoli, Hafé et Déaly entre autres villages visités, ajoute que les seuls cas constatés après les intempéries, sont des problèmes respiratoires contactés par des animaux qui consomment l’herbe pourrie.

Même déclaration à Kébémer où le docteur Cheikh Mbacké Mboup, médecin, médecin chef de la circonscription médicale trouve que les gens ne font que spéculer. Cependant, selon lui, a chaque fois qu'il y a cadavre d’animal en brousse, surtout en grande quantité, il y a des risques de contamination, ne serait-ce qu'avec les mouches. Ce qui le préoccupe le plus lui et son homologue de Linguère, c'est plutôt l'attitude des populations qui n'ont rien fait pour enfouir ou incinérer les cadavres toujours en abondance en brousse et aux alentours des concessions. Partisans du moindre effort, les populations sont demeurées attentistes pour une question qui les concerne en premier chef. C'est dire que dans toute la région, aucun effort n’a été fait pour ensevelir ces carcasses qui dégagent une odeur nauséabonde. Toutefois, le ministère de l’Intérieur a dans un communiqué demandé aux populations de s’abstenir d’enfouir, d’incinérer ou de jeter les cadavres d’animaux dans les points d’eau afin d’éviter tout risque de contamination de la nappe phréatique ou des populations. Les services compétents a déclaré le ministère, sont en train de procéder à ces opérations.

Autre problème qui préoccupe en ce moment dans la région, c'est l'absence de réflexe et de réaction des autorités à tous les niveaux. Certes, il est bon et même salutaire d'aider les éleveurs sur le plan matériel et en aliment de bétail et autres. Mais, de l'avis de nos techniciens, il est étonnant qu'aucune étude scientifique sur le phénomène n'ait été effectuée deux semaines après les intempéries qui, somme toute, n'a pas livré tous ses secrets.

Les bêtes seraient mortes de quoi ? pourquoi les charognards, les chacals et les chiens se sont abstenus de les dévorer ? Voilà bien de questions auxquelles aucune réponse n’a encore été apportée. En tout cas, la balle est aujourd'hui dans le camp des experts de l'élevage, des services vétérinaires, mais également des ingénieurs en météorologie. Car, en ce qui concerne la sécurité des populations et de leurs biens, aucune question ne doit rester sans réponse. MAMADOU CISSÉ

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=11049&index__edition=9501

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