A
un an de la fin du programme, la réunion annuelle conjointe
gouvernement/bailleurs de fonds sur la situation sanitaire du Sénégal
a eu lieu les 24 et 25 janvier 2002. Tout en confirmant la pertinence
des orientations stratégiques du programme national de développement
intégré de la santé (Pdis) certains goulots
d'étranglement ont été relevés. Ils
ont pour nom difficultés dans la gestion financière
du projet et dans la gestion du personnel. Néanmoins, le
programme constitue un cadre de planification et de concertation
auquel, l'ensemble des acteurs de la santé reste attaché.
La
revue a révélé que le Pdis était aux
prises avec de nombreuses difficultés dont la gestion des
ressources humaines, l'application des réformes et l'intégration
des programmes. Ce qui a fait dire au chef de délégation
de la commission européenne, partenaire du projet, que "le
programme de développement intégré de santé
n'est pas parvenu à démontrer sa capacité à
améliorer les performances du système de soins pour
contribuer à produire plus de santé". En effet,
l'aperçu global des indicateurs de santé de l'exercice
2001, ainsi que les rapports annuels d'activités des régions
médicales, ont montré que la situation sanitaire est
dans l'ensemble du pays insuffisante.
En
outre, Il a été relevé un pourcentage modeste
des accouchements assistés, une couverture vaccinale et une
prévalence contraceptive faibles. Ces résultats demeurent
inquiétants dans la mesure où, la réduction
de la mortalité infantile, la mortalité maternelle
et la réduction de l'indice synthétique de fécondité
figurent en bonne place parmi les objectifs du programme. Ils montrent,
dans plusieurs cas une détérioration des indicateurs
de santé. C'est le cas notamment concernant les indicateurs
de couverture vaccinale sur les dix régions médicales,
neuf ont constaté une détérioration de la couverture
vaccinale.
Pour
parer aux impairs relevés dans le bilan, les acteurs ont
formulé un certain nombre de recommandations. Il s'agit d'accélérer
le processus de mise en oeuvre des réformes, notamment au
niveau des hôpitaux, de renforcer les capacités de
gestion des régions médicales, de rendre fonctionnel,
dans les meilleurs délais, tous les postes médicaux
fermés et de créer une direction des ressources humaines
pour le programme.
Ces
volets ont trouvé oreille attentive de la part du ministre
de la santé qui a promis, dans les meilleurs délais,
de décentraliser la gestion financière du programme.
Par ailleurs, le ministre a fait part de la prochaine mise en place
d'un comité consultatif chargé de piloter un plan
stratégique santé à l'horizon 2015; dont la
première partie correspondra à la deuxième
phase du plan national de développement sanitaire (2003-
2007). Au terme de cette rencontre annuelle conjointe, les jalons
ont été dressés afin de baliser les actions
futures du Pdis, devant permettre l'amélioration de la qualité
des prestations.
M.
FALL
Lire l'article original : www.sudonline.sn/archives/26012002.htm
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