Plus de 400 chercheurs, professeurs d'universités
et médecins, venus des quatre coins du monde ont participé les 29
et 30 janvier derniers, à Paris, aux 30èmes journées d'uro-néphrologie
organisées par des spécialistes sous la direction du célèbre hôpital
Pitié La Salpêtrière. Cette rencontre annuelle, à laquelle a pris
part un délégué du Sénégal, a permis à ces spécialistes de la Santé
de réfléchir sur l'avenir de ces maladies très fréquentées par ces
temps qui courent. Cette édition a été une occasion pour les participants
d'étudier différents cas survenus en Afrique, en Europe et dans
plusieurs parties du monde.
C'est le somptueux cadre des Salons de l'Aveyron,
un bâtiment flambant neuf, qui a abrité ces deux journées. C'était
aussi une occasion pour les pharmaciens et firmes spécialistes des
produits des hôpitaux de faire la promotion des infrastructures
réalisées. En dehors des travaux, une vaste exposition était organisée
pour permettre aux nombreux visiteurs de découvrir les nouvelles
infrastructures réalisées au profit de la promotion de la santé
de l'Homme. Ce rendez-vous annuel a regroupé des sommités venues
de partout mais également de jeunes médecins, notamment d'Afrique.
Des Tunisiens, Sénégalais, Marocains, Algériens, Malgaches, Burundais
et des ressortissants de la France d'Outre-mer ont pris part aux
différentes sessions qui se sont déroulées dans les deux grandes
salles de cours. Tirant le bilan des 30èmes journées, le Professeur
Gilbert Deray, vice-président du comité d'organisation et responsable
de la partie néphrologie, a indiqué que ce séminaire a un caractère
particulier, parce que participant à un enseignant post-universitaire
d'un niveau très élevé. " Les médecins repartent mieux armés avec
des messages simples et pratiques ", a dit le vice-président des
journées. Depuis trente années, a-t-il déclaré, ces journées, créées
par le Pr Français Marcel Legrain, décédé en 2003, sont des rencontres
très attendues dans les milieux de la Santé. Pour lui, la participation
de médecins des pays d'Afrique francophone, de Suisse, de France,
de Belgique et du Maghreb, est une occasion d'échanger sur les expériences
vécues dans différents centres hospitaliers. Selon lui, il s'agit
d'un véritable centre d'études, d'échanges et de réflexions entre
confrères, mais surtout d'un rendez-vous du donner et du recevoir.
Sur la présence du Sénégal, le Pr Gilbert Deray s'est dit très satisfait
de l'engagement de nos compatriotes à leurs côtés pour suivre les
progrès enregistrés dans les domaines d'uro-néprologie. Sur le chiffre-record
enregistré cette année, 450 participants contre la moitié en 2003,
le Pr Gilbert Deray s'est déclaré très heureux de cet engagement
et l'engouement des uns et des autres qui manifestent un grand intérêt
aux journées. Son collègue Olivier Bitker, qui a présidé la session
de transplantation en urologie, a expliqué que le cancer de la prostate
prend de plus en plus d'ampleur. Il a indiqué que cette tumeur est
liée d'une part au facteur génétique et d'autre part à l'environnement.
Il signale qu'en Europe, les personnes ont de moins en moins cette
maladie. À son avis, il est très important de proposer au patient
un traitement plus adapté. En Afrique révèle-t-il, 40 % des patients
sont porteurs de la charge V8 contre 1 % en France. Il a ajouté
que les techniciens français sont disposés à venir aider le Sénégal
pour la transplantation et le traitement des autres pathologies.
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL ABDOULAYE THIAM
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=34842&index__edition=10111
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