L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Recherche en santé et essais cliniques en Afrique : Financement de 600 millions d'euros de l'UE contre le sida, le paludisme et la tuberculose - Le Soleil - Sénégal - 24/02/2004

600 millions d'euros (383 milliards de Fcfa environ), c'est le montant du fonds qui sera consacré par l'Union européenne dans le cadre d'un partenariat avec les pays en développement dans la recherche en santé, notamment sur les essais cliniques, dans la période allant d'ici à 2007. Déjà 200 millions d'euros sont déjà disponibles.

Ce programme, intitulé "Partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques" (EDCTP), a été lancé hier matin à Dakar par le ministre de la Recherche scientifique et de la Technologie, M. Christian Sina Diatta, en présence de son homologue chargé de la Santé et de la Prévention, le Dr Issa Mbaye Samb, et du commissaire européen chargé de la Recherche, M. Philippe Busquin, et aussi de nombreuses personnalités appartenant à diverses institutions de Recherche. L'EDCTP dont l'ancien Premier ministre mozambicain, Pascual Mocumbi, est le Haut-Représentant, est prioritairement axé sur la recherche de nouveaux moyens préventifs (vaccins) et thérapeutiques (médicaments) contre trois principales maladies, notamment le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme qui font payer annuellement de très lourds tributs à l'Afrique noire subsaharienne. Il a été mis sur pied par 15 pays européens pour relever le challenge face à ces trois fléaux que certains n'hésitent pas à qualifier de "trois chevaux de l'Apocalypse"… En réalité, ce trio infernal mérite cette attention particulière, mais il s'agit de constater aussi que ce sont de vastes et durables marchés, qui s'ouvriront pour les firmes pharmaceutiques (européennes), si de nouveaux traitements préventifs ou thérapeutiques plus adaptés et efficaces voyaient (enfin) le jour dans le cadre des protocoles de recherches que ce programme à l'intention de "booster". La "guerre" est actuellement, bien que feutrée, très rude entre l'Amérique du Nord et l'Union européenne sur les moyens de la recherche et dans la course vers les découvertes technologiques.
C'est la Commission, le Parlement et le Conseil européens qui ont décidé de mettre dans la " corbeille " les 200 premiers millions d'euros dans le cadre du budget du 6ème programme-cadre. Les 400 millions d'euros restant viendront respectivement des activités nationales de recherche des Etats membres, d'une part, et, d'autre part, par l'industrie (pharmaceutique), les organisations caritatives et le secteur privé.

Respect de l'ethique

Comme il s'agit d'essais cliniques et surtout ceux de phase II et III, donc incluant les essais sur l'homme, tout le monde a donc souligné, hier, que l'intention plusieurs fois réaffirmée du programme EDCTP d'appliquer les plus hautes normes éthiques par les équipes de chercheurs, à travers un consentement éclairé des "futurs échantillons de cobayes" qui seront issus des populations des pays en voie de développement, dont nombre d'entre eux n'ont pas de "code de la santé", voire de comité national "Ethique".
Il ne faudrait pas donc que les "millions d'euros" brouillent les esprits et "tordent le cou" aux règles éthiques dont les plus pointues et rigoureuses sont contenues dans la déclaration dite d'Helsinki, adoptée par la 18ème assemblée de l'Association médicale mondiale (AMM) dans la capitale finlandaise et revue lors de la 52ème AG de cette même association à Edimbourg (Ecosse), en Octobre 2000. Sur un autre angle, ce programme va se pencher sur trois problèmes sanitaires très sérieux et complexes. Le VIH/SIDA, avec la multiplication des virus (VIH1, VIH2 et, peut-être, le…VIH3) et des types et sous-types du virus, ainsi que le très faible accès des populations africaines aux médicaments, ce tout ajouté à la tuberculose et au paludisme, chez lesquels on note l'émergence très inquiétante de souches chimiorésistantes de leurs agents (le bacille et le plasmodium), méritent bien cet (gros) effort et probablement plus encore à l'avenir. Les défis sont colossaux…

Experiences en commun

Le Commissaire européen, M. Philippe Busquin, qui doit d'ailleurs visiter aujourd'hui le centre de traitement ambulatoire (CTA) du CHN de Fann, le site de l'IRD à Bel-Air, le laboratoire de virologie de l'hôpital A. Le Dantec et l'Institut Pasteur de Dakar, a souligné l'intérêt de ce programme qui va permettre aux chercheurs d'Europe et des PVD d'Afrique de regrouper en commun leurs efforts et leurs expériences pour de nouveaux produits efficaces et adaptés aux besoins sanitaires des Etats africains. Il a indiqué que "c'est le plus grand programme (médical) du monde et que c'est un véritable partenariat à long terme entre l'Europe et les PVD qui fixent eux-mêmes leurs priorités de recherche et participent activement à tous les paliers des projets de recherche".
M. Philippe Busquin et le Haut-représentant de l'EDCTP, M. Pascual Mocumbi, ont appelé le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, dont ils ont loué le leadership international en faveur des PVD, à faire le plaidoyer de ce programme auprès de ses pairs africains et surtout dans le cadre du NEPAD. Le professeur Souleymane Mboup, président du Réseau africain de recherche sur le VIH/SIDA et du comité préparatoire de cette rencontre autour de l'EDCTP, a bien placé le contexte de ce programme. Selon le chercheur sénégalais, "les domaines les plus faibles sont précisément les plus critiques, notamment les essais cliniques, vaccinaux ou thérapeutiques".

Réduire les handicaps et la faiblesse des moyens

"Dans la plupart des pays en voie de développement, la recherche sur la santé souffre de sérieux handicaps, notamment de possibilités restreintes en termes de carrière et de développement personnel, de faiblesse et d'instabilité des environnements institutionnels, d'un financement insuffisant et inconsistant", a dit le Pr. Mboup. Il a plaidé pour la promotion et l'établissement de réseaux de chercheurs qui, selon lui, "sont des mécanismes utiles pour offrir aux scientifiques un soutien international et pour mettre en communication tout en renforçant les capacités nationales de recherche, les moyens, selon lui, les plus performants, les plus rentables et les plus durables de faire avancer la santé et le développement".
Plaçant le contexte de ce programme, le Pr. Mboup, le Dr Pascual Mocumbi, M. Dicky Akanmori, représentant du comité de coordination des PVD, et M. Philippe Busquin sont revenus sur les fardeaux sanitaires que causent le paludisme, la tuberculose et surtout le VIH/SIDA, apparu il y a de cela seulement un peu plus d'une vingtaine d'années, en termes de morbidité et de mortalité, et aussi sur les plans socio-économiques.
C'est le Pr. Mboup qui a le plus éloquemment remis sur la table les statistiques sur les impacts désastreux de ces trois "endémies" en Afrique. 90% des 3000 décès par jour dus au paludisme dans le monde ont lieu en Afrique. Outre d'immenses souffrances humaines, cette maladie coûte à l'Afrique plus de 12 milliards de dollars US par an, ralentissant ainsi chaque année sa croissance économique de 1,3%.
En ce qui concerne la tuberculose, près d'un milliard d'individus contacteront cette maladie et 200 millions en tomberont malades, avec au bout au moins 3,5 millions de morts d'ici à 2020. 1,5 million de personnes environ auront chaque année la tuberculose en Afrique subsaharienne et ce chiffre croît rapidement dans les foulées de la progression de l'épidémie de VIH/SIDA qui, elle-même, fait chaque année 3 millions de morts dont 90% (2,2 à 2,4 millions) toujours sur le continent africain.

FARA DIAW

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=35121


Retour actualités
 
Copyright © 2004 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale