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L'actualité de la santé en Afrique

Paludisme, sida et tuberculose : Le pari des pays en développement sur les essais cliniques - Walfadjri - Sénégal - 23/02/2004

Les pays européens, en partenariat avec les pays en développement, surtout ceux de l'Afrique, engagent la bataille de la recherche clinique contre des fléaux comme le paludisme, le sida et la tuberculose.

Le programme Edctp (partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques) a été lancé hier en présence du ministre de la Recherche scientifique, Christian Sina Diatta, du ministre de la Santé, Issa Mbaye Samb, et du commissaire européen chargé de la Recherche, M. Phillipe Busquin. L'Edctp se veut un programme de recherche pour le développement de nouveaux produits médicaux, microbicides et vaccins destinés à lutter contre le Vih/sida, le paludisme et la tuberculose. Pour le professeur Souleymane Mboup, coordonnateur du Comité d'organisation du programme Edctp, la définition de la recherche en santé qui est de générer de nouvelles connaissances en utilisant la méthode scientifique pour cerner et attaquer les problèmes de santé, est délibérément globale. Et la mise en place de nouvelles plateformes d'essais cliniques, entre l'Europe et les pays en développement, obéit à la mise en place d'un système pluraliste de recherche sur la santé à l'échelle mondiale, qui alimenterait des groupes scientifiques nationaux productifs.

La mission de l'Ecdtp est d'accélérer le développement de nouvelles interventions cliniques permettant de combattre le Vih/sida, le paludisme et la tuberculose, en particulier en Afrique Subsaharienne, et d'améliorer la qualité de la recherche liée à ces trois maladies. Le choix pour ces trois maladies s'explique, selon le Pr Mboup, par le fait que ce sont des maladies responsables d'une très grande mortalité en Afrique. "On estime à 5 à 6 millions de personnes ceux qui meurent chaque année en Afrique du fait de ces trois maladies que sont le paludisme, le Vih/sida et la tuberculose. Ce sont des maladies qui appauvrissent nos pays et qui constituent un frein au développement. D'où le concept de maladies de la pauvreté". Actuellement, souligne le Pr Souleymane Mboup, les pays en développement éprouvent beaucoup de difficultés à traiter ces maladies à cause des multirésistances. Ce partenariat en vue de faire des essais cliniques, thérapeutiques et vaccinaux est d'abord au niveau européen, mais aussi entre Européens et Africains. Le Pr Mboup de faire remarquer que les Africains attendent beaucoup de ce programme pour le renforcement de leurs capacités, mais aussi pour participer à ces différentes recherches. Ce partenariat, poursuit-il, se fait avec l'industrie pharmaceutique de production de médicament ou de production de vaccins. Le budget total prévu pour l'Edctp est de 600 millions d'euros pour la période 2003-2007. Outre les 200 millions fournis par la communauté, 200 millions proviendront des activités nationales de recherche des Etats membres et 200 millions supplémentaires doivent être fournis par l'industrie, les organisations caritatives et le secteur privé.

A la question de savoir si ce partenariat sur la recherche se fait au détriment de l'offre de soins, le Pr Mboup a tenu à préciser qu'ils sont complémentaires, car l'offre de soins ne peut pas aller sans la recherche qui est au centre de toutes les découvertes. Et c'est en faisant de la recherche qu'on peut arriver à améliorer ces offres de soins. Seulement, dans les pays en voie de développement, la faiblesse se situe au niveau de la recherche, plus particulièrement des essais cliniques. Le ministre de la Recherche scientifique et de la Technologie représentant le Premier ministre Idrissa Seck, n'a pas manqué de mettre l'accent sur l'asymétrie entre les laboratoires du Nord et ceux du Sud. La solution, selon Christian Sina Diatta, est de procéder à la décolonisation des activités de recherche vers les pays en développement afin de créer un nouvel espoir pour la communauté humanitaire. Indiquant que la recherche est indispensable au développement, le ministre dira que "l'asymétrie au niveau des laboratoires vient de ce que l'équilibre entre le potentiel chercheur, les crédits octroyés, l'équipement ainsi que les locaux est optimalisé dans les pays développés. Dans les pays du Sud, regrette le ministre, l'équipement ne permet pas souvent d'avoir les facilités requises puisque la masse des chercheurs n'est pas souvent la masse critique requise. Il faut un programme de formation pour avoir la masse grise de chercheurs. Mais en le faisant, on est souvent confronté au départ des chercheurs qui sont happés par les pays du Nord. Il nous faut inverser la procédure qui crée des flux allant du Sud vers le Nord".

Le ministre a, en outre, insisté sur la nécessité d'acquérir un matériel adéquat pour la recherche dans les pays en développement et, au niveau de la communauté internationale, des efforts doivent être faits dans ce sens. "Efforts compensés facilement par les résultats cliniques puisque certains résultats seront nécessairement générateurs de fonds", a souligné le ministre. Et M. Christian Sina Diatta de lancer un appel pour un renforcement de la coopération entre les divers pays du monde "pas seulement Afrique-Europe, mais aussi Afrique-Asie, et entre pays en développement".

Issa NIANG

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=8093

Philippe Busquin (Commissaire européen chargé de la Recherche) : "La recherche donne une valeur ajoutée à l'hôpital" - Walfadjri - Sénégal - 23/02/2004

Wal Fadjri : En quoi consiste le programme Edcpt ?

Philippe Busquin : C'est un programme qui recouvre tous les pays européens, l'Ue et des partenaires africains pour mettre au point, le plus vite possible, des vaccins contre les trois grandes maladies de la pauvreté que sont le sida, le paludisme et la tuberculose. C'est la première fois que l'on réalise un programme intégré, c'est-à-dire qu'on a ensemble toutes les recherches possibles. L'objectif est d'aboutir au plus vite à des vaccins efficaces. Et cela a le mérite d'associer les chercheurs africains au développement, telle manière que cela se fasse dans les meilleures conditions possibles. Il ne suffit pas de développer un vaccin, il faudra aussi des systèmes de santé qui puissent l'administrer. Pendant quatre ans, l'Ue apportant 200 millions, 15 pays européens apportant 200 millions et l'industrie aussi, car il faudra mettre sur pied les vaccins dans les phases II et III des essais cliniques. Il y a déjà des prémices, mais l'idée est d'optimaliser tout cela. Et donc d'aller plus vite. Parce que ce trio de maladies frappe terriblement l'Afrique et touche des hommes et des femmes qui souffrent et qui meurent.

Wal Fadjri : Ce programme vise-t-il à équiper les pays africains ?

Philippe Busquin : Il s'agit d'un programme de recherche, mais avec des laboratoires de recherche devant avoir les équipements les plus modernes qui soit pour pouvoir mesurer les effets physiques des vaccins. Il faut qu'il y ait une articulation avec les systèmes de santé nationaux. C'est important que chaque pays s'associe au processus. Dans un pays africain, le centre de recherche joue un rôle très important, parce qu'il permet de détecter les maladies plus vite. Et il donne donc une valeur ajoutée à l'hôpital, dont un centre de recherche permet d'avoir l'effectif le plus moderne en vue de mieux soigner.

Wal Fadjri : Pourquoi l'urgence sur la recherche de vaccins et non sur les médicaments ?

Philippe Busquin : Parce que si l'on veut éradiquer le mal, il faut trouver un vaccin. Prendre le problème à la base. Quand vous voulez guérir avec des médicaments, c'est bien, mais ça ne fait que remédier un problème. Il y a eu, par exemple, une maladie comme la poliomyélite qui a été une maladie très ravageuse. Et l'on a su trouver un vaccin qui a pu l'éradiquer. Si on a un bon vaccin contre la malaria, on attaquera le problème du paludisme à la racine. Et je crois que c'est cela qui est important. Il ne suffit pas de développer des systèmes de santé si on a pas une solution pour s'attaquer à la maladie qui est connue depuis longtemps.

I. NIANG

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=8095


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