Les
travaux de deux congrès conjoints de médecine ont démarré hier matin
à l’université de Dakar avec, comme thèmes principaux, les parasitoses
humaines et animales. Pendant quatre jours, des dizaines de spécialistes
sont venus de plusieurs pays d’Afrique et du reste du monde échanger
sur des résultats de nombreuses recherches effectuées sur diverses
affections parasitaires touchant les humains, mais aussi le bétail.
Le paludisme, endémie qui fait le plus de victimes en Afrique, occupe
la majorité des sujets.
Le
Pr. Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de la Prévention,
a, en ouvrant hier matin les travaux des congrès conjoints de la
Société ouest-africaine de Parasitologie (SOAP), et de celle africaine
de Biologie Clinique (SABC), plaidé pour l’intégration africaine
dans le domaine de la Médecine, dans la veine du nouveau plan pour
le développement de l’Afrique (NEPAD), “dont le président est un
des principaux précurseurs”.
Le
Pr. Coll Seck a insisté sur la nécessité d’un renforcement des échanges
scientifiques et l’approfondissement de la coopération entre institutions
universitaires de recherche des pays africains, ainsi que dans le
sens Nord-Sud, en prenant comme modèle ces rencontres périodiques
qu’initient les différentes et nombreuses sociétés savantes, nationales
et internationales sur le continent.
Le
ministre de la Santé a salué les objectifs de ces deux congrès qui
devraient avoir comme issue une avancée dans la recherche de solutions
face aux parasitoses humaines et animales, auxquelles les pays en
voie de développement continuent encore à payer annuellement de
lourds tributs. Elle a cité le paludisme, le problème de santé publique
n°1 en Afrique et qui occupe la plus grande partie des communications
qui seront présentées pendant les quatre jours de travaux.
“Les affections parasitaires dont le paludisme, les bilharzioses,
les trypanosomiases et d’autres parasitoses constituent un frein
réel au développement des pays africains”, a expliqué le Pr. Marie
Coll Seck, qui a relevé “l’impact des aménagements hydro-agricoles
pourtant nécessaires dans la “recherche de l’autosuffisance alimentaire”.
“Ces rencontres scientifiques devraient nous permettre d’affiner
des solutions pratiques pour réduire, voire neutraliser l’impact
des endémies, à travers des recherches sur les aspects épidémiologiques,
cliniques, immunologiques, thérapeutiques et prophylactiques”, a
poursuivi le ministre. Elle a mis l’accent sur les efforts internationaux
et africains, avec respectivement le fonds mondial contre la tuberculose,
le paludisme et le VIH/SIDA et l’initiative des chefs d’Etat africains,
lancée l’année dernière à Abuja (Nigeria) sous l’égide de l’OUA.
Pour
sa part le Pr. Samba Diallo, chef du département de parasitologie
de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’UCAD, également président
des deux sociétés, ainsi que le Pr. Henri Mouret (France), président
du congrès, ont magnifié le travail effectué tout au long des dernières
décennies pour accroître la formation de plusieurs générations de
spécialistes en biologie clinique, un domaine indispensable dans
l’aide au diagnostic des affections et la recherche fondamentale,
“malgré de faibles moyens”. Le Pr. Samba Diallo a révélé la présentation
prévue de 127 communications, dont 56 exclusivement sur le terrible
paludisme… FARA DIAW
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l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=13115&index__edition=9558
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