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Assises médicales internationales à Dakar: le paludisme, ennemi public n°1 en Afrique - Le soleil - Sénégal - 11/04/02

Les travaux de deux congrès conjoints de médecine ont démarré hier matin à l’université de Dakar avec, comme thèmes principaux, les parasitoses humaines et animales. Pendant quatre jours, des dizaines de spécialistes sont venus de plusieurs pays d’Afrique et du reste du monde échanger sur des résultats de nombreuses recherches effectuées sur diverses affections parasitaires touchant les humains, mais aussi le bétail. Le paludisme, endémie qui fait le plus de victimes en Afrique, occupe la majorité des sujets.

Le Pr. Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de la Prévention, a, en ouvrant hier matin les travaux des congrès conjoints de la Société ouest-africaine de Parasitologie (SOAP), et de celle africaine de Biologie Clinique (SABC), plaidé pour l’intégration africaine dans le domaine de la Médecine, dans la veine du nouveau plan pour le développement de l’Afrique (NEPAD), “dont le président est un des principaux précurseurs”.

Le Pr. Coll Seck a insisté sur la nécessité d’un renforcement des échanges scientifiques et l’approfondissement de la coopération entre institutions universitaires de recherche des pays africains, ainsi que dans le sens Nord-Sud, en prenant comme modèle ces rencontres périodiques qu’initient les différentes et nombreuses sociétés savantes, nationales et internationales sur le continent.

Le ministre de la Santé a salué les objectifs de ces deux congrès qui devraient avoir comme issue une avancée dans la recherche de solutions face aux parasitoses humaines et animales, auxquelles les pays en voie de développement continuent encore à payer annuellement de lourds tributs. Elle a cité le paludisme, le problème de santé publique n°1 en Afrique et qui occupe la plus grande partie des communications qui seront présentées pendant les quatre jours de travaux.

“Les affections parasitaires dont le paludisme, les bilharzioses, les trypanosomiases et d’autres parasitoses constituent un frein réel au développement des pays africains”, a expliqué le Pr. Marie Coll Seck, qui a relevé “l’impact des aménagements hydro-agricoles pourtant nécessaires dans la “recherche de l’autosuffisance alimentaire”. “Ces rencontres scientifiques devraient nous permettre d’affiner des solutions pratiques pour réduire, voire neutraliser l’impact des endémies, à travers des recherches sur les aspects épidémiologiques, cliniques, immunologiques, thérapeutiques et prophylactiques”, a poursuivi le ministre. Elle a mis l’accent sur les efforts internationaux et africains, avec respectivement le fonds mondial contre la tuberculose, le paludisme et le VIH/SIDA et l’initiative des chefs d’Etat africains, lancée l’année dernière à Abuja (Nigeria) sous l’égide de l’OUA.

Pour sa part le Pr. Samba Diallo, chef du département de parasitologie de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’UCAD, également président des deux sociétés, ainsi que le Pr. Henri Mouret (France), président du congrès, ont magnifié le travail effectué tout au long des dernières décennies pour accroître la formation de plusieurs générations de spécialistes en biologie clinique, un domaine indispensable dans l’aide au diagnostic des affections et la recherche fondamentale, “malgré de faibles moyens”. Le Pr. Samba Diallo a révélé la présentation prévue de 127 communications, dont 56 exclusivement sur le terrible paludisme… FARA DIAW

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=13115&index__edition=9558

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