Le
dépistage précoce du cancer du col de l’utérus, constitue le thème
central d’un cours de formation organisé par l’hôpital Cheikh Zayed
de Nouakchott avec le concours de l’OMS et dont les travaux ont
débuté mercredi à Nouakchott.
La rencontre, qui durera quatre jours, a pour objectif de mettre
en place un programme de recherches scientifiques qui s’étend sur
deux ans et permettra l’examen de 4000 femmes atteintes par cette
pathologie très fréquente chez les femmes en âge moyen. Dix huit
participants dont des médecins et sages femmes mauritaniens, sénégalais
et guinéens, ainsi que des instructeurs français prennent part au
cours. Ils auront à écouter des exposés théoriques et pratiques.
150 patientes seront également consultées à l’hôpital Cheikh Zayed.
Ouvrant
la rencontre au nom du ministre de la Santé et des Affaires Sociales,
le Pr. Isselmou Ould Khalifa, directeur de la médecine hospitalière
a tout d’abord souligné l’ampleur de la gravité de cette maladie
qui vient en deuxième position parmi les maladies cancéreuses dans
le monde, «avec une incidence très élevée dans la sous-région (trois
tiers des cas au stade très avancé) ».
Il a ajouté que la prévention que cette maladie constitue une composante
essentielle de notre politique sanitaire inspirée des orientations
du Président de la République, Monsieur Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya
en faveur de la santé du citoyen, en particulier la femme. Le Pr.
Isselmou Ould Khalifa a par la suite réitéré l’importance de la
réussite de ce programme, de l’engagement actif du personnel sanitaire
et la vaste participation des femmes qui sont les premières concernées.
Auparavant le Dr. El Hadi Benzerough, représentant de l’OMS à Nouakchott
a souligné la complexité de la problématique du cancer du col de
l’utérus «qui est malheureusement souvent ignorée». Il a par la
suite salué l’initiative d’organiser de ce cours et a réaffirmé
l’engagement à œuvrer continuellement pour la réduction de la mortalité
maternelle qui «affiche un taux très élevé dans notre pays (950
décès sur 100.000 naissances vivantes)». Le Dr. Benzerough a enfin
souligné que pour « la réussite de ce programme, il faut une action
concertée et coordonnée de la part de tous les acteurs intervenant
dans ce domaine ».
Rappelons
que 450.000 cas de cancer du col de ce l’utérus sont dépistés chaque
année et que le seul moyen de prévention demeure le dépistage précoce
des précurseurs du cancer afin d’adopter l’attitude thérapeutique
nécessaire.
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