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L'actualité de la santé en Afrique

Conférence africaine sur le marketing social : Comment augmenter la contribution du secteur privé à la santé publique - Le Soleil - Sénégal - 22/04/2003

Le " marketing social, qui est un puissant outil pour le changement de comportement, est de plus en plus adopté par les gouvernements et les bailleurs de fonds ". Il est aussi " un bon moyen d'augmenter la contribution du secteur privé à la santé publique ". Quelque 150 spécialistes, praticiens et utilisateurs du marketing social d'Haïti et de pays Afrique échangeront des expériences et partageront des pratiques prometteuses, du mardi au vendredi prochain, pendant les travaux de la quatrième conférence africaine pour le marketing social (CAMS 03).

La quatrième conférence africaine pour le marketing social (CAMS 03) débute ses travaux, ce matin à l'hôtel Téranga de Dakar. La cérémonie d'ouverture prévue à 9 heures sera présidée par le Pr Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé, de l'Hygiène et de la prévention. Les précédentes éditions de cette conférence ont été organisées à Abidjan (Côte d'Ivoire). La CAMS vise à " favoriser les échanges entre spécialistes, techniciens et utilisateurs du marketing social dans le domaine de la santé et surtout permettre la dissémination de pratiques prometteuses ". Elle est organisée par Population Services International (PSI) avec la collaboration de l'Agence pour le développement du marketing social (ADEMAS), dans le cadre du projet régional Santé Familiale et prévention du SIDA (SFPS/1996-fin octobre 2003). Le projet SFPS est basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. Quelque 100 spécialistes, praticiens et utilisateurs du marketing social dont 50 Sénégalais participent aux travaux de la conférence. La centaine de délégués viennent d'Haïti et de pays africains, notamment du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de la Sierra Leone, de la Guinée-Conakry, de Madagascar, du Mali, du Maroc, du Rwanda, de la république démocratique du Congo, du Tchad et du Togo. Au cours des travaux, les participants dégageront une stratégie de reproduction des meilleurs pratiques ou stratégies prometteuses du marketing social afin d'améliorer l'impact des programmes. Un de leurs objectifs sera également " de renforcer la capacité des institutions à formuler, implanter et évaluer des programmes de marketing social à haut impact . ". Enfin, la conférence de Dakar devrait déboucher sur " un renforcement de " la collaboration entre les institutions. "

CONCERTATION ET ECOUTE

Hier après-midi, M. Auguste Kpognon, directeur de programme marketing social au Programme régional SFPS et le Dr Seynabou Mbengue Sow, directrice exécutive de l'ADEMAS nous ont accordé un entretien. Le premier a souligné, entre autres, que le marketing social est " un instrument assez puissant en constante évolution " d'où " la nécessité d'une concertation pour être à l'écoute du terrain. " Le Dr Mbengue ajoute que le " marketing social, qui est un puissant outil pour le changement de comportement, est de plus en plus adopté par les gouvernements et les bailleurs de fonds. " Il est aussi " un bon moyen d'augmenter la contribution du secteur privé à la santé publique ". Les programmes de marketing social sont presque partout soutenus par les bailleurs de fonds. Ce qui fait que leur pérennisation est une préoccupation récurrente. Une des solutions à ce problème, soutient le Dr Mbengue, est de " renforcer les capacités des institutions " afin d'en faire des structures " viables " capables de " formuler et de mettre en œuvre des programmes ". C'est d'ailleurs un des objectifs de cette édition de CAMS 03. La Directrice exécutive de l'ADEMAS pense que " le secteur privé est bien positionné pour suppléer les bailleurs de fonds ". Toutefois, avertit M. Kpognon, " on aura toujours besoin de subvention tant que la situation économique ne s'améliorera. " Les produits qui bénéficient du marketing social sont vendus à des prix accessibles au plus grand nombre. Au Sénégal, c'est le cas, entre autres, des moustiquaires imprégnées, d'une marque de condom et de contraceptif oral. Les consommateurs ont tendance à penser que bas prix rime souvent avec une qualité moindre. C'est une fausse idée, de l'avis du Dr Mbengue. Son expérience lui prouve que " le marketing social a permis de se rendre compte que les gens ne refusent pas d'acheter s'il y a la qualité, une bonne communication, un bel emballage..." M. Kpognon précise qu' " il faut être très rigoureux dans tous les aspects : produits, prix, marketing, promotion, etc. ". La directrice exécutive de l'ADEMAS le complète : " un bon produit, vendu au bon emplacement, au prix adéquat et promu de la manière qu'il faut. "

TRAVAIL DE PLAIDOYER

Pour certains, le marketing social au bénéfice d'un produit peut créer une concurrence et jouer négativement sur les ventes des autres produits de même nature déjà disponibles sur le marché. C'est une autre " fausse idée " balayée d'un revers de main par le Dr Mbengue. Elle est catégorique : " le marketing social ne connaît pas la concurrence. " Mieux, au Sénégal, insiste la directrice exécutive de l'ADEMAS, c'est " un effet d'entraînement qui a été observé après le lancement du condom " Protec " en 1995 et, plus tard, en 2002, du contraceptif oral " Sécuril ". M. Kpognon, dans le sillage du Dr Mbengue, parle, lui, de " catalyseur " tout en insistant sur le " gros travail de plaidoyer " à faire et le dialogue à entretenir avec certaines communautés dont celle des pharmaciens. La campagne en faveur du contraceptif oral " Sécuril " a, en effet, " permis de combattre les rumeurs ", " d'inciter les femmes à consulter les professionnels de la santé " et " d'élargir le choix des femmes ", rappelle le Dr Mbengue. En 2002, grâce à " l'effet d'entraînement " parle la directrice exécutive de l'ADEMAS, les ventes de contraceptifs oraux ont, au Sénégal, augmenté de " 13 % dans le privé et de 26 % dans le secteur public ". La part du marché de " Sécuril " dans le privé est de 20 % en fin 2002 (source : ADEMAS). La conférence de Dakar qui s'ouvre ce matin devrait permettre de capitaliser toutes les expériences et de partager les bonnes pratiques, car, on le dit M. Auguste Kpognon, " le marketing social est pleine mutation ". Il va s'orienter, selon lui, vers la prestation de services, de dépistage volontaire et anonyme du VIH/SIDA, de promotion de services à grande échelle. Cela est déjà une réalité en Afrique australe à cause notamment de l'ampleur de l'épidémie du SIDA dans cette partie de l'Afrique. Le Burkina Faso, le Togo et le Mali suivront. Cette nouvelle démarche se fera à travers le renforcement des cliniques existantes pour le diagnostic des IST/VIH/SIDA, le développement de services en ce que concerne la transmission mère-enfant. ". Tout cela demande, évidemment, plus de " responsabilités " pour les spécialistes, praticiens et utilisateurs du marketing social, reconnaît Kpognon.

El Bachir SOW

Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=26270


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