De nombreux Sénégalais ignorent les risques d'affection de la maladie
ulcéreuse gastro-duodénale qui présente une mortalité assez fréquente
due à une insuffisance de traitement. C'est partant de ce constat
que le personnel médical de l'hôpital Principal de Dakar a choisi
de réfléchir sur ce thème pendant ses journées médicales.
Près de 80 % des Sénégalais sont atteints par la maladie ulcéreuse
gastro-duodénale. Elle se manifeste par des douleurs à l'estomac
dues, le plus souvent, à la consommation de médicaments toxiques
ou gastriques, dont font usage de nombreuses personnes sans l'avis
d'un médecin. Et au Sénégal, l'accès au traitement de cette maladie,
par rapport aux pays développés, constitue toujours un blocage du
fait de son coût fort élevé. Cela demeure une grande préoccupation
pour le personnel médical de l'hôpital Principal de Dakar qui a
choisi de réfléchir là-dessus, à l'occasion de la 4e édition de
leurs journées médicales dont le thème s'articule sur cette maladie
ulcéreuse gastro-duodénale. Et pour élargir le cadre de discussions,
de nombreux médecins y prennent part. Il s'agit de les sensibiliser
davantage sur les risques de cette maladie et de diffuser le maximum
d'informations sur sa prévention. C'est sur ces différents aspects
que se résume le principal objectif visé à travers ces journées
médicales, dont l'ouverture a été présidée par le ministre de la
Santé et de la Prévention, Mme Eva Marie Coll Seck.
D'ailleurs, le ministre de la Santé a tenu à rendre un vibrant
hommage aux travailleurs de l'hôpital pour ce qu'ils font pour les
populations, après avoir loué leur compétence avérée, précisément
dans la prise en charge des urgences comme le paludisme, la tuberculose,
etc. "L'hôpital Principal, vu les résultats qu'elle présente dans
la prise en charge des urgences, nous permet de dire que cette structure
sanitaire fait partie des plus importants maillons de la structure
médicale sénégalaise", soulignera-t-elle.
Revenant ensuite sur le thème de ces journées médicales, Mme Eva
Marie Coll Seck constate que "la maladie ulcéreuse gastro-duodénale
est fortement banalisée par les populations sénégalaises qui devraient
plus être sensibilisées dans ce sens. Ce qu'il faudrait surtout
se demander, c'est comment relever le défi d'accès au traitement
de cette maladie qui ne présente pas de difficultés dans la plupart
des pays développés". D'autant que la maladie ulcéreuse gastro-duodénale
atteint toutes les couches sociales. Et au Sénégal, les nombreux
cas se justifient par un non-accès au traitement qui est d'un coût
assez élevé, nous précise le docteur Pape Saliou Mbaye, professeur
agrégé, chef de Service de médecine interne et de pathologie digestive
à l'hôpital Principal. Il fait remarquer que cette bactérie diminue
en Europe du fait de l'amélioration de l'hygiène. D'où son espoir
de voir ce cadre d'échanges entre praticiens de la médecine déboucher
sur de nouveaux mécanismes plus efficaces pour faire face aux nombreux
cas enregistrés au Sénégal et permettre à tous les malades d'avoir
accès à un traitement efficace.
Par : Djamilatou C. DIAO
Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=1345
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