Plan Burkina Faso en partenariat avec le projet santé maternelle
et néonatale (MNH) a célébré le 25 avril 2003 à Koupèla la Journée
africaine de lutte contre le paludisme. Le thème de cette journée
était : "Les moustiquaires imprégnées et le traitement efficace
du paludisme pour les femmes enceintes et les jeunes enfants en
2005".
Le 12 juillet 2002, le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli
procédait à Koupèla, dans la province du Kourittenga, au lancement
du programme "Faire reculer le paludisme", une initiative africaine
de lutter contre cette maladie. Et le 25 avril dernier, dans cette
même localité du Burkina on a commémoré la journée africaine du
paludisme. Cet événement, selon le haut-commissaire du Kourittenga,
M. Sébastien Willi, revêt une double signification. Il y a d'abord,
a-t-il dit, un devoir de mémoire et de reconnaissance des efforts
du gouvernement et des partenaires qui interviennent dans la lutte
contre le paludisme ; ensuite et surtout, une occasion pour toutes
les populations de sa province, d'évaluer le niveau et la qualité
de leur contribution à la lutte contre ce fléau.
Les femmes et les enfants sont les plus touchés par le paludisme
Chaque année, on recense 300 à 500 millions de cas de maladies
aiguës et plus d'un million de cas mortels. 90% des morts à cause
du paludisme ont lieu en Afrique subsaharienne, la plupart sont
des jeunes enfants. Le paludisme tue un enfant africain toutes les
30 secondes.
Il est la première cause de morbidité et de mortalité dans notre
pays. Selon les statistiques du district sanitaire de Koupèla qui
a abrité la journée africaine du paludisme, 30 025 cas de cette
maladie ont été enregistrés en 2002, parmi ces cas, les enfants
de moins de 5 ans sont les plus touchés (44%), de même que les femmes.
Situation pas du tout réjouissante. Mais, on peut empêcher la progression
du paludisme et le traiter.
Le thème de la commémoration de la journée africaine de la lutte
contre le paludisme porte sur la protection de la femme et de l'enfant.
Une préoccupation du Plan et du projet MNH.
Protéger la femme et l'enfant
Plan qui intervient au Burkina depuis 1976 est présent dans huit
provinces dont le Kourittenga. Son but est de développer et de documenter
des choix stratégiques en collaboration avec ses partenaires sur
la situation des enfants. Il a initié et mis en œuvre à travers
le programme santé un projet- survie de l'enfant à Koupèla, financé
conjointement par l'USAID. Pour la représentante résidente du Plan
Burkina, Mme Else Kragholm, la connaissance sur le paludisme est
très importante. Elle permet de prévenir le paludisme chez les femmes
et les enfants.
Aussi a-t-elle invité les populations à acheter des moustiquaires
imprégnées.
Quant au projet MNH, il vise l'amélioration de la santé des mères
et des nouveau-nés en Afrique de l'Ouest et du Centre, à travers
la promotion de l'assistance des femmes par une personne qualifiée,
lors de la grossesse, de l'accouchement et de la période postnatale.
MNH a entrepris en collaboration avec le programme national de lutte
contre le paludisme la mise œuvre d'un programme pilote de prévention
utilisant le protocole de traitement préventif intermittent à la
sulphadoxine pyriméthamine.
La moustiquaire imprégnée était à l'honneur
L'un des moments qui ont marqué la célébration de la journée africaine
du paludisme dans le Kourittenga aura été le sketch sur l'utilisation
de la moustiquaire imprégnée. La représentante résidente de Plan
Burkina, Mme Else Kragholm, a d'ailleurs remis au haut-commissaire
de Kourittenga un lit en miniature muni d'une moustiquaire sous
laquelle sont assis deux enfants, outil symbole de lutte contre
le paludisme.
On a procédé aussi à la remise de prix de jeux concours en dessin
à des élèves, et aux meilleurs comités de gestion de CSPS (COGES)
en matière de promotion des moustiquaires imprégnées, à dix femmes
à jour de leurs consultations prénatales.
Les prix étaient composés de radio-cassettes, de moustiquaires et
d'une somme de 25 000 FCFA pour chacun des trois premiers COGES.
Agnan Kayorgo
Lire l'article original : http://www.lobservateur.bf/quotidiens/select.asp?Numero=3075
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