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L'actualité de la santé en Afrique

SANTE A LOUGA : L'hôpital se modernise, les cabinets fleurissent - Walfadjri - Sénégal - 25/04/2003

S'il y a une ville du Sénégal où les cabinets fleurissent, c'est bien celle de Louga dont l'hôpital est en train de se moderniser. Mais ce n'est pas suffisant pour que la capitale du Ndiambour n'éprouve plus le besoin de regarder du côté de Saint-Louis ou de Dakar pour soigner ses malades. Il reste juste à voir sortir de terre les projets de cliniques privées qui sont en cours, avec la complicité des émigrés.

L'hôpital Amadou Sakhir Mbaye qui a fêté son 20e anniversaire le 3 avril dernier, se veut désormais plus proche de la population avec la disparition des traditionnels comités de santé pour la gestion et leur remplacement par une agence comptable qui gère les recettes et exécute les dépenses. Ce don de feu El Hadj Djili Mbaye est devenu, avec la réforme de 1998, un établissement public de santé par la volonté de l'Etat qui l'avait d'abord confié au conseil régional. De ce fait, du statut d'infrastructure sous administration décentralisée, il est passé à celui d'une institution dirigée par un conseil d'administration avec deux organes consultatifs que sont la commission médicale d'établissement et le comité technique. Mais son directeur, le docteur Mamadou Ndiaye, a d'autres ambitions pour rendre sa structure plus performante tant du point de vue de la qualité des soins, que dans l'exécution heureuse du budget voté qui, au 1er mars 2003, a été arrêté à 2,4 milliards. Par exemple, s'il existe des services d'hospitalisation avec des secteurs de médecine générale, de chirurgie, de pédiatrie et de maternité, d'autres spécialités comme la stomatologie et l'ophtalmologie, un laboratoire d'analyse, une banque de sang et une radiographie, le Dr Ndiaye souhaiterait disposer d'un service psychiatrique et d'un personnel un peu plus étoffé, dans la mesure où il y a encore des médecins qui font de la vacation.

Mais, l'un dans l'autre, les populations se félicitent beaucoup de l'état actuel de la structure, tout comme elles le font à l'endroit des cabinets médicaux. Ces cabinets se multiplient et viennent en appoint aux efforts de l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye, en attendant l'ouverture tant souhaitée de la première clinique médicale.

S'agissant des cabinets, le premier à voir le jour à Louga est celui de l'infirmier d'Etat à la retraite Daouda Ndiaye. Sis près du marché central, le cabinet médical Mame Daouda Mbaye a vu le jour en 1989. Son initiateur, né à Louga en 1934, a fait ses études à l'Ecole des agents techniques de Saint-Louis, puis à l'Ecole des infirmiers et infirmières d'Etat de Dakar, avant de s'établir à Louga. Entre-temps, il a servi un peu partout au Sénégal et il en sera remercié grâce à sa compétence et à un carnet d'adresses fourni. Ainsi le Dr Pape Camara, détaché à Louga à l'époque, voulait bien l'emporter dans ses bagages à la fin de son séjour, et le président Abdou Diouf lui aura été utile un jour quand il a voulu une affectation à la circonscription médicale.

Fort modeste cependant, Daouda Ndiaye, parlant de sa structure, parle plutôt de dispensaire privé (il a rang d'infirmier d'Etat) à la place d'un cabinet médical qui doit être tenu par un médecin, même si les sollicitations et les recommandations viennent d'un peu partout, galvanisées par l'expérience de l'homme. Cette popularité, il la paye cher d'ailleurs, parce que ses clients se font moins nombreux, tandis que les charges augmentent.

L'explication ? Louga étant une petite ville, tous les malades se réclament de son amitié, de liens de parenté avérés ou inventés pour être traité à l'œil ou à vil prix, même si les tarifs appliqués sont à la portée de bien de bourses. Et comme l'infirmier, homme de principe, n'aime guère négocier à la sénégalaise, cela se ressent sur les recettes.

Un peu en amont du cabinet Mame Daouda Mbaye, le cabinet Daba. Abrité par un immeuble fonctionnel en plein centre-ville, mais desservi géographiquement par une rue non passante et anonyme, la structure a vu le jour en 1991. Tenu par le Dr Sène qui devait décéder en 1998, le cabinet Daba a été repris, quelques mois après, par le Dr Faye qui venait juste de terminer ses études. Quand nous sommes allés le voir mercredi dernier, à la question de savoir comment se porte l'établissement depuis, voilà sa réponse : "Constatez-le vous-même. Depuis ce matin (Ndlr : il faisait 13 h), je n'ai compté que deux malades. Certes, on peut parler conjoncture avec le magal, mais ce n'est pas suffisant comme réponse. Tenez, regardez le tableau de bord. Du 1er au 14 avril, je n'ai compté que 16 patients, dont certains sont revenus parce que je leur avais donné un rendez-vous pour le suivi.

Les raisons ? Elles sont multiples. Le site qui ne milite guère en ma faveur, le manque de culture et la confusion qui règne dans l'esprit de certaines couches de la population semi-urbaines ou semi-rurales, l'habitude de confondre agents sanitaires et médecins."

Alors, pourquoi ne pas fermer boutique ? Parce que le Dr Faye est le médecin attitré des services de la Sde et de la Senelec, et ne désespère pas de trouver un endroit plus opportun d'abriter ses activités, comme son collègue, le Dr Sène, établi à Santhiaba Nord. Ce dernier, avec un bel espace dans un immeuble dont il occupe presque tout l'étage, ne devrait pas être à plaindre, question environnement. Mais pour savoir si les affaires marchent, il faudra sans doute repasser car, au moment de notre visite, il accusait une méchante grippe qui l'avait cloué au lit. Toutefois, ses voisins louent sa compétence et sa générosité.

Enfin, le cabinet du Dr Modou Awa Balla Lô du quartier de l'Artillerie, presque à la lisière du nouveau quartier Darou Salam récemment créé, occupe une position géographique intéressante et affiche déjà un passé connu pour être le deuxième implanté dans la commune. Ce n'est pas tout, cependant. Car si d'autres médecins cherchent encore à ouvrir des cabinets dans une ville à la démographie galopante qui accuse bientôt 100 000 âmes, des projets de cliniques privées sont en cours, avec la complicité des émigrés, pour qu'enfin Louga ne regarde plus du côté de Saint-Louis ou de Dakar pour soigner ses malades.

Cheikh BA

Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/archives/25042003.htm


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