Les ministres africains, réunis à Tripoli, en Libye, ont insisté
sur la nécessité de créer une agence panafricaine de contrôle de
la qualité des médicaments en vue de coordonner les efforts de coopération
dans ce domaine. Ils ont recommandé l'accroissement des ressources
internes au secteur de la santé, à hauteur de 15 % du budget de
chaque Etat, et suggéré la mise en oeuvre de politiques susceptibles
de créer un environnement favorable à la participation du secteur
privé dans le développement du secteur.
Au terme de leur conférence tenue du 29 au 30 avril à Tripoli,
les ministres africains de la Santé ont invité mercredi leurs pays
respectifs à arrêter une position commune sur la question de l'exode
des cerveaux et du soutien du Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA,
la tuberculose et le paludisme. La conférence, la première à se
tenir sous l'égide de l'Union africaine, a souligné l'importance
de la coopération entre pays africains dans l'élaboration d'une
stratégie commune de développement des ressources humaines. Elle
a suggéré la proclamation d'une Journée africaine de la jeunesse
qui devrait être annuellement célébrée dans tous les pays membres
de l'UA par des campagnes visant la consolidation de la santé et
la protection de l'environnement dans le continent. Les ministres
africains ont insisté sur la nécessité de créer une agence panafricaine
de contrôle de la qualité des médicaments en vue de coordonner les
efforts de coopération dans ce domaine. Ils ont recommandé l'accroissement
des ressources internes au secteur de la santé, à hauteur de 15
% du budget de chaque Etat, et suggéré la mise en oeuvre de politiques
susceptibles de créer un environnement favorable à la participation
du secteur privé dans le développement du secteur.
Les ministres africains ont également milité pour l'accroissement
de la valeur ajouté des produits d'exportation afin de générer des
revenus additionnels en faveur du secteur sanitaire. A ce propos,
ils ont souligné l'importance, pour l'Union africaine, d'élaborer
un cadre de suivi du développement du secteur ainsi qu'une stratégie
sanitaire pour le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique
(NEPAD) devant servir de référence. Ils ont, par ailleurs, convenu
de se retrouver tous les deux ans au lieu des quatre ans auparavant.
Les ministres africains ont, enfin, fait part de leur préoccupation
face à l'épidémie du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui
se répand en Extrême-Orient.
Tout en soulignant que l'Afrique est jusqu'à présent à l'abri de
cette épidémie, ils estiment que sa propagation éventuelle dans
le continent affaiblirait davantage les systèmes sanitaires et nuirait
à plusieurs secteurs tels que le tourisme, le commerce et l'économie.
Une telle éventualité aggraverait la situation sanitaire dans plusieurs
pays du continent qui font déjà face à des maladies telles que la
pandémie du SIDA et d'autres maladies transmissibles, ainsi qu'à
la pauvreté et à la famine. La conférence a plaidé pour l'élaboration
d'alternatives pour faire face aux défis provoqués par le SRAS,
invitant les pays africains à assurer, entre autres mesures, le
suivi de cette épidémie et l'échange rapide d'informations sur le
développement du Syndrome à l'échelle continentale et avec les autres
parties du monde.
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=26691
|