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Le Soleil - 7 juin 2001
Programme sectoriel Santé - 30 milliards de Fcfa de l’allégement de la dette aux secteurs sociaux

30 milliards de Francs CFA issus de l’allégement de la dette, décidé par les bailleurs de fonds, vont servir au bénéfice des secteurs sociaux comme la santé, l’éducation, la protection sociale et la lutte contre la pauvreté au sein des populations les plus défavorisées, a annoncé hier en marge de la réunion annuelle conjointe (RAC) du Programme de Développement Intégré de la Santé (PDIS), le représentant de la Banque Mondiale (BM), M. Anouar Baouab.

Celui-ci participe depuis hier au nom de la Banque Mondiale avec les représentants des 22 institutions internationales et pays formant le groupe des bailleurs de fonds du PDIS, à la réunion annuelle conjointe ouverte par le ministre de la Santé et de la Prévention, le Pr Awa Marie Coll Seck.
C’est la première RAC de ce programme sectoriel de 229 milliards de Fcfa que préside le Pr Awa Marie Coll Seck, et le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, M. Abdoulaye Diop.

BOUFFEE D’OXYGENE

Selon le Ministre Awa Marie Coll Seck, cette évaluation va lui permettre de déterminer des stratégies plus dynamiques pour atteindre les objectifs prioritaires fixés au PDIS, qui doit prendre fin dans 18 mois.
Le PDIS, rappelle-t-on, est un programme qui a été lancé en 1998, sur une période de cinq ans.
La part qui revient dans ce fonds de 30 milliards de FCFA au secteur de la Santé, arrive donc comme une bouffée d’oxygène, dans la mesure où elle devrait servir à régler divers problèmes constatés dans l’évolution de ce programme auquel l’Etat accorde la plus grande part du financement (52 %), suivi des partenaires au développement (30 %), des collectivités locales et des populations à travers les comités de santé.

“ Nous attendons que le gouvernement, à travers notamment le ministère de la Santé et celui de l’Economie et des Finances, nous fasse la liste des priorités sanitaires, afin que dans le cadre d’un partenariat, nous mettions en place l’allocation de ces nouvelles ressources additionnelles ” a indiqué le spécialiste du financement de la Santé de la BM.

“ Nous devons donc tout faire pour répondre aux besoins de la population au niveau communautaire, soit par le biais de la santé communautaire, la prévention et l’accroissement des ressources humaines dans le secteur de la Santé ”, a-t-il dit.

CONTRAINTES PERSISTANTES

La faiblesse des ressources humaines dans le secteur de la Santé a été encore à cette RAC 2001, particulièrement décriée par de nombreux représentants des syndicats, des médecins chef de région, des partenaires au développement, alors que l’objectif prioritaire du PDIS, première phase du Plan national de développement sanitaire (1998-2007 était d’accroître la couverture sanitaire nationale.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PDIS, le gouvernement s’était engagé à recruter 250 agents par an.
Ces 250 agents par an ne répondent pas aux besoins soulevés dans la même période par les départs à la retraite, les décès, les demandes de disponibilité et les démissions, dans la mesure où il faut un recrutement d’au moins 600 agents par an pour combler le déficits en ressources humaines, dont souffrent particulièrement les régions périphériques.

De nombreux autres problèmes sont encore revenus sur la table.
Parmi ceux-ci : les défaillances de la mise en place des fonds de dotation annuelle aux collectivités locales dans le cadre de la décentralisation, la coordination entre les districts sanitaires, les régions et le niveau central, la centralisation et la gestion technocratique des ressources qui perdurent, la lourdeur de la planification, etc.

Pour M. Tierry de Saint Maurice, représentant de l’UNION Européenne, chef de file des partenaires au développement,
“ le PDIS a des acquis du fait que c’est un cadre encore pertinent et cohérent, qui traduit les orientations de la politique sanitaire nationale ”.
“ Il montre une vision claire de la problématique du secteur et de ses enjeux ”, a-t-il dit.
Toutefois le représentant de l’UE a soulevé des contraintes persistantes sur la disponibilité encore très insuffisante des indicateurs de suivi, le système de gestion financière et des ressources humaines.
Il a demandé que des solutions urgentes soient trouvées à ces contraintes, afin que la deuxième phase du PNDS (2002-2007) démarre sur une base solide.
Les travaux doivent s’achever demain après-midi.
Fara DIAW

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=4378&index__edition=9304

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