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L'actualité de la santé en Afrique

Le paludisme : Premier problème de santé publique- L'HEBDOmadaire - Burkina Faso - 06/06/2003

Le paludisme tue plus que le Sida en Afrique. Dans certaines régions, le paludisme sévit durant toute l'année. Cette maladie ne tarde pas à causer des victimes. Elle est la principale cause de la mortalité dans nos pays. Malgré les efforts entrepris, elle demeure toujours un problème de santé publique.

Le paludisme, comme le Sida constitue un fléau que l'Afrique doit absolument vaincre si elle veut assurer un meilleur devenir de sa population. Depuis plusieurs années cette maladie a causé d'énormes pertes en vies humaines. Des milliers de personnes sont tombées sous ses pieds. Les populations africaines ne sont pas toujours sorties de l'auberge puisque cette maladie continue tranquillement son chemin sans être sérieusement inquiétée malgré les tentatives de trouver des solutions. Néanmoins la lutte continue et tôt ou tard, l'Afrique sortira du tunnel. C'est pour cela que la lutte gagne du terrain malgré l'omniprésence de la maladie et de ses conséquences néfastes sur la population. La lutte est menée sur deux fronts. La prévention et le traitement.

Au niveau de la prévention il y a l'utilisation des moustiquaires imprégnées qui a été recommandée comme une des stratégies de lutte anti-paludique. Il faut donc savoir que les moustiquaires sont utilisées pendant la période de sommeil pour éviter les piqûres. Malheureusement ce n'est pas seulement en ce moment que les moustiques piquent. Ils piquent pendant qu'on est assis chez soi en train de regarder la télé ou entrain de causer ou en tout cas tant qu'on n'est pas sous protection de leurs piqûres dans les zones où il y a l'obscurité. Et donc, quand bien même quelqu'un utilise la moustiquaire, les temps où il est hors de celle-ci, s'il est piqué, il peut avoir le paludisme. Cela démontre la limite de l'efficacité d'utilisation de la moustiquaire. Les moustiquaires sont un moyen en plus mais pas suffisant en tant que tel tout seul. Dans l'aspect traitement, il y a des difficultés d'ordre technique et économique. Certains moyens de lutte ne sont actuellement pas efficaces à 100%. Il y a les problèmes de résistance des parasites du paludisme aux médicaments qui font que certains produits pharmaceutiques ne sont plus totalement efficaces. Ce qui est une entrave aux résultats de la lutte contre ce mal. De façon générale, la résistance du parasite et du vecteur constitue une difficulté pour l'éradication de l'épidémie.

L'impact économique de la maladie

Au plan économique, il y a certes des médicaments génériques à moindre coût pour traiter le " palu ". Mais force est de constater qu'il y a des zones rurales où la pauvreté de la population est telle que leur pouvoir d'achat ne leur permet pas de se procurer des médicaments lorsqu'on est en face de nombre élevé d'enfants ou de personnes qui peuvent faire trois à quatre accès palustres par an. Faute de moyens, la réduction du paludisme dans ces zones est donc très difficile. Tous ces handicaps freinent l'évolution de la lutte malgré le fait qu'il y ait des organismes qui soutiennent la lutte anti-paludisme. Il faut trouver des médicaments qui soient efficaces et très accessibles par la majorité de la population surtout celle rurale.

L'impact du paludisme sur la population est alarmant. Lorsqu'on est atteint du palu, il y a une baisse de productivité. Le coût global engendré par le paludisme selon les spécialistes s'élève à 12 milliards de dollars comme perte en terme de Produit national brut (PNB) de toute l'Afrique. C'est dire que dans la lutte contre la pauvreté, la lutte anti-paludique doit être une priorité car le paludisme a un effet néfaste sur les indices de développement humain durable.

Comment vaincre le palu ?

Il faut savoir que le paludisme est une maladie devenue très fréquente et dont les signes cliniques (maux de tête, d'articulation de ventre, une fatigue générale…) sont très nombreux et ne sont pas seulement spécifiques au " palu ". Lorsque les gens ressentent ces signes cliniques, ils pensent automatiquement au palu. Il est important de se rendre dans un centre de santé pour être sûr de la maladie avant d'engager tout traitement. Mais avec l'état de pauvreté, les gens préfèrent commencer le traitement sans un examen préalable ni sur instruction d'un spécialiste. Si après trois jours de traitement avec des médicaments de bonne qualité à la dose correcte et qu'après il y a toujours les mêmes signes il convient de penser que ça peut ne pas être le palu. Malheureusement il y a beaucoup de cas de décès dus à des traitements de palu pendant 5 à 8 jours en faisant des perfusions avec de la quinine. Or on sait que si la quinine est administrée à une dose correcte pendant trois jours, on constate une amélioration de la santé du malade. Compte tenu de la fréquence très rapprochée du palu, on ne peut pas à tout moment, par faute de moyens, faire les examens de sang pour une confirmation ; ce qui est sûr, lorsque les médicaments sont bons, la durée du traitement ne doit pas excéder les 72 heures au-delà desquels, s'il n'y a pas d'amélioration, il faut consulter un agent de santé. C'est ainsi qu'on pourra contribuer à réduire le paludisme.

Salam COMPORE

Lire l'article original : http://www.fasonet.bf/hebdo/actualite2/hebdo219/santelepaludisme219.htm


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