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L'actualité de la santé en Afrique

Banque mondiale-PROMETRA-Burkina : Médecine et pharmacopée traditionnelle : espoirs de la santé pour tous - L'HEBDOmadaire - Burkina Faso - 27/06/2003

A travers le monde, les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de 1983 estiment que 83% de la population mondiale a recours aux plantes médicinales pour les soins. Plus particulièrement en Afrique, l'usage des plantes médicinales demeure la source de santé primaire pour environ 800 millions de personnes. C'est au regard de cette donne que la Banque mondiale s'est engagée à promouvoir le développement de la médecine traditionnelle en finançant des études en la matière.

Aussi un atelier de restitution d'une enquête sur le thème " Collecte approvisionnement et commercialisation des plantes médicinales au Burkina Faso et dans les pays voisins ", s'est tenu du 23 au 25 juin à la Caisse générale de péréquation (CGP) de Ouagadougou sous le patronage du ministre de la Santé, M. Alain Yoda. La salle de conférences de la CGP était archicomble de tradipraticiens de diverses compétences et d'horizons divers cette semaine, venus du Benin, du Burkina, du Ghana, du Mali, du Niger et du Togo, L'atelier de Ouagadougou a visé plus spécifiquement des intérêts stratégiques pour une meilleure valorisation de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle à savoir :

  • identifier les défis clés, les expériences, les perspectives dans le cadre de la promotion et de la gestion des plantes médicinales et de la médecine traditionnelle dans notre pays et en Afrique de l'Ouest;
  • identifier les rôles que doivent jouer les acteurs (vendeurs, collecteurs, tradipraticiens) dans la conservation et la gestion des plantes médicinales ;
  • faire un examen du volet commercial des plantes médicinales à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et les implications socio-économiques au Burkina en matière de santé et de conservation de la biodiversité;
  • identifier les actions qui permettent de réduire les pertes ou la disparition des plantes médicinales et leur habitat;
  • élaborer un plan d'action pour informer les décideurs politiques et la société civile à s'impliquer davantage pour une meilleure gestion des plantes médicinales etc.

Voilà autant d'ambitions dont leur réalisation, à coup sûr donnera à la médecine et à la pharmacopée traditionnelle leurs lettres de noblesses.

Pour le président du PROMETRA-Burkina, M. Kamanga Théopile Ouédraogo, il est temps de s'engager avec ardeur à la conservation du couvert végétal car dit-il " De grosses quantités de matériel végétal commercialisées proviennent encore de récoltes sauvages dans les forêts naturelles alors que très peu d'espèces de plantes médicinales sont cultivées ". Pour cette inquiétude, le ministre de la Santé M. Alain Yoda a rassuré en ces termes: " l'étude réalisée grâce à l'appui financier de la Banque mondiale sur la commercialisation et la vente de plantes médicinales cadre parfaitement avec l'un des objectifs de nos politiques nationales en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelles, à savoir, réglementer et promouvoir la culture des plantes médicinales ".
Les résultats de l'étude sans doute feront prendre conscience aux populations des enjeux liés à la destruction de la biodiversité. En ce sens qu'elle a révélé non seulement l'importance économique des plantes médicinales, mais surtout a tiré la sonnette d'alarme sur les dangers d'une gestion anarchique de nos ressources naturelles.

Ce qu'a révélé l'enquête

Les éléments majeurs mis en évidence par l'enquête réalisée à Ouagadougou et à Bobo-Dioulaso sont entre autres :

  • la médecine traditionnelle est un bien de consommation essentiel, sans aucune alternative pour une bonne partie de la population pauvre du Burkina;
  • les sources d'approvisionnement sont de plus en plus menacées de disparition;
  • le développement de la culture des plantes médicinales réduira la pression actuelle forte qui s'exerce sur les ressources naturelles;
  • il existe une demande internationale en plantes médicinales qui s'accroît et contribue à aggraver la pression sur la ressource dans les pays du Sud.

Et comme données chiffrées, l'enquête a livré les estimations suivantes :

  • pour la seule ville de Ouagadougou,891 000 tonnes de plantes médicinales sont vendues chaque année et à Bobo le constat est de 305 000 tonnes de plantes médicinales vendues annuellement.
  • la consommation moyenne par an et par personne s'élève à 480 g, soit en valeur environ 2 200 CFA,
  • en valeur la consommation annuelle en plantes médicinales de Ouagadougou et Bobo-Diouasso, s'estime par an à 7,5 millions $ US soit 4,5 milliards de FCA.

Le représentant de la Banque mondiale au Burkina, M. Jean Mazurelle, citant un responsable de l'OMS dira que " la santé ce n'est pas tout, mais tout sans la santé n'est rien ". C'est dans cette vision que la Banque mondiale finance les recherches en matière de santé comme une priorité dans la lutte contre la pauvreté.

Théodore ZOUNGRANA

Lire l'article original : http://www.fasonet.bf/hebdo/actualite2/hebdo222/societebanquemondiale222.htm


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