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Médicaments pharmaceutiques en C.I : Quels contrôles de qualité ? - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 09/09/2004

Si le médicament générique est accusé ouvertement ou à mots couverts d'être aujourd'hui de mauvaise qualité, c'est qu'à son avènement dans notre pays, il y a eu des cas de non-conformité et de faux médicaments ont existé. Il a beaucoup été question d'un médicament anesthésiant dont tout un flacon aurait été administré à un enfant (surdose) sans arriver à l'endormir. Cette histoire a fait le tour de la Côte d'Ivoire. Mais depuis, l'Etat de Côte d'Ivoire a pris des mesures pour renforcer le contrôle du médicament. Qu'il soit de spécialité ou générique, le médicament pharmaceutique est soumis à un certain nombre de contrôles en Côte d'Ivoire avant d'être autorisé à être mis sur le marché. C'est l'homologation.

L'enregistrement des spécialités

Les spécialités pharmaceutiques, quelle que soit leur origine ne sont mises en vente en Côte d'Ivoire qu'après une demande d'enregistrement auprès du ministère de la Santé publique. Cette demande est soumise à une commission d'enregistrement composée de représentants des ministères de la Santé, du commerce et de l'Economie et des finances. Elle a aussi comme membres le président de la commission nationale de la thérapeutique, des directeurs de la pharmacie et du médicament, du laboratoire national et des présidents des Ordres des médecins et de pharmaciens.

Soit neuf membres dits de droit aux côtés desquels se trouvent des personnes nommées en raison de leur compétence dans le domaine du médicament. Ce sont des professeurs d'université (médecin et pharmacien), des médecins d'hôpitaux et pharmaciens chefs des hôpitaux. La demande d'enregistrement du médicament pharmaceutique de spécialités à contrôler par cette commission fournit des indications thérapeutiques (informations sur le dosage du principe actif, le prix départ usine, prix public proposé etc.). Tout cela constitue le dossier technique. Qui s'il est accepté par la commission fait bénéficier le médicament d'un visa d'enregistrement.

Dont l'arrêté est pris conjointement par les ministères du Commerce et de la Santé publique. Le produit pharmaceutique peut ainsi être mis sur le marché.

Ce visa d'enregistrement est valable pour cinq ans. Après cette période, une autre demande d'enregistrement du médicament pharmaceutique de spécialité concerné doit être faite.

Dossier allégé pour le générique

Les critères exigés pour l'enregistrement des médicaments génériques sont les mêmes que ceux imposés aux spécialités. Sauf que le générique étant une copie d'une spécialité existante, les contrôles et les conditions de son admission sur le marché sont allégés. Mais cela à condition que la spécialité dont il est la copie soit connue sur le marché ivoirien. Ce qui suppose que cette spécialité ait déjà été enregistrée. Donc bénéficiant d'un visa d'enregistrement. Dans le cas contraire, le contrôle de qualité du médicament générique commence par une visite de son lieu de fabrication. Même allégé, le contrôle dont est l'objet le médicament générique est censé garantir sa qualité, son efficacité et son innocuité. Le dossier fourni par le laboratoire fabricant ou à charge de la commercialisation du générique doit comporter les résultats des études de la spécialité dont il est la copie. Il faut signaler que des spécimens des médicaments qui font l'objet d'une demande d'enregistrement (spécialités et génériques) sont adressés au laboratoire national de santé publique d'Abidjan ou au laboratoire OMS à Niamey au Niger pour des analyses. Les résultats obtenus sont pris en compte pendant la délibération de la commission.

Le grand maillon manquant

Une fois le visa obtenu et que le médicament est sur le marché pour cinq ans, aucun contrôle n'est fait pour s'assurer du maintien de sa qualité. Que ce soit pour les spécialités comme pour les génériques, il n'y a pas d'évaluation sur le terrain. Normalement des inspecteurs devaient passer à l'improviste, prendre des médicaments pour des contrôles de routine. Ce qui aurait permis de savoir si le fabricant n'a pas changé certaines données après avoir eu le visa. Ce qui aurait permis de savoir si la qualité du médicament ne s'est pas altérée au fur et à mesure que le temps passe. Surtout si le médicament est beaucoup demandé. On est obligé de compter sur la bonne foi des laboratoires.

Sources : Thèse de doctorat de médecine de Abbey Edi Marcellin sur "Homologation des Médicaments génériques en CI"

Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=Rk1L3Ry6Iq4

 

Comme une caisse de résonance ! - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 09/09/2004

Le médicament pharmaceutique en Côte d'Ivoire, une fois sur le marché, ne fait l'objet d'aucun autre contrôle. Qu'il soit médicaments de spécialité ou générique. On faisait avec sans rechigner, sans mettre en doute la bonne foi des fabricants jusqu'à ce que les génériques entrent en scène. Là on a commencé à émettre des théories de contrôle que l'on a jamais exigé du médicament pharmaceutique.

Des contrôles que l'on sait plus théoriques en Côte d'Ivoire. Comme le dit la conclusion de la Thèse de doctorat en médecine que nous avons utilisée comme l'une de nos sources d'informations. "Au terme de notre étude, il apparaît que la procédure ivoirienne d'homologation permet une évaluation satisfaisante bien que théorique de la fabrication des produits et donc l'équivalence pharmaceutique."

Alors d'où vient cette exigence de plus de contrôle sur le médicament générique qu'on ne le fait avec la spécialité ? N'est-ce pas que l'alibi de la mauvaise qualité est le plus brandi pour ne pas prescrire et conseiller le médicament générique ? Alors même que ceux qui ont les moyens de faire tous les contrôles n'en font pas plus sur le générique que sur la spécialité. Et pourtant ils sont en tête dans la consommation des génériques.

Ces génériques des mêmes firmes pharmaceutiques qui produisent les médicaments de spécialité auxquels nous faisons tant confiance.

Les mêmes qui utilisent la main d'œuvre bon marché des pays comme l'Inde en y implantant leur usine, acheminent le produit fini vers leur siège d'Europe pour les étiqueter. Ils le font tant pour les spécialités que pour les génériques. Dont nous doutons parce qu'il est inscrit sur l'emballage le nom de pays non européens ou américains. Alors que c'est de ces pays que partent en frac bon nombre de produits pharmaceutiques pour des emballages de luxe faits en Occident. Et pour le compte de la plupart des grosses firmes que nous connaissons.
A force de dénigrer le générique, on va finir par croire que ceux des pharmaciens et médecins qui orchestrent cette campagne mettent en doute les compétences de leurs pairs siégeant dans la commission d'enregistrement du médicament pharmaceutique. Qu'ils doutent de toutes ces éminences grises qui décident pour nous ce que nous devons avoir comme médicaments sur le territoire ivoirien.

BAKAYOKO Zeguela

Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/content/detail.php?cid=Rk1L3Ry6Iq4


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