L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Sida pédiatrique : 837 enfants suivis, 360 gratuitement sous antirétroviraux - Fraternité Matin - Côte d'Ivoire- 19/11/2003

Ils sont 547 dans le service de pédiatrie du CHU de Yopougon, centre national accrédité de prise en charge des enfants infectés par le vih, dont 300 sont gratuitement sous antirétroviraux grâce à la subvention de l'Etat.
Environ 170 au Centre intégré de recherche bioclinique d'Abidjan (CIRBA) ou Centre de la Fondation Luc Montagnier et de l'UNESCO avec 60 enfants sous traitement antirétroviraux par la subvention gouvernementale.
Ils sont 230 à être pris en charge totalement et à titre gracieux pour toutes infections opportunistes par le Programme Enfant de l'Agence nationale de recherche sur le sida de France (ANRS).
Ainsi peut se résumer la situation de prise en charge des enfants infectés par le vih/sida en Côte d'Ivoire. Une situation qui ne tient pas compte de ceux des enfants qui sont suivis dans des cliniques ou ailleurs.

Dans le service de pédiatrie du CHU de Yopougon, qui abrite le centre accrédité pour les enfants dont les activités sont coordonnées par le docteur Fassinou Patricia, les enfants qui bénéficient de la subvention gouvernementale sont pris en charge gratuitement depuis la consultation, les différents bilans sanguins jusqu'à la distribution des antirétroviraux. Mais pour les maladies opportunistes, la gratuité n'est plus de mise. Les 60 enfants sous traitement antirétroviraux au CIRBA, dans le cadre de la subvention ont les examens sanguins gratuits, puisque les prélèvements sont acheminés au projet RETROCI et les résultats attendus dans les cinq à six semaines qui suivent. Mais précision du docteur Kouakou Kouadio, sous-directeur du CIRBA, "si l'état de l'enfant ne permet pas d'attendre les cinq à six semaines, le temps que les résultats soient connus et surtout si les parents ne peuvent pas payer, alors l'examen peut-être fait sur place".
Dans ce cas malheureusement les examens sont payants. De plus, les enfants sont soumis au paiement des frais de consultation d'un montant de 5000 f. Pourquoi cette discrimination entre des bénéficiaires de la même subvention ?

Le CIRBA, centre accrédité normalement pour la prise en charge des adultes infectés par le vih et venant en appoint aux enfants dont généralement les parents y sont suivis (un choix fait par les patients), justifie ces paiements par son statut. En effet, c'est un centre qui ne reçoit ni la subvention du gouvernement ivoirien, ni celle de la Fondation Montagnier et qui doit par conséquent chercher les moyens de sa survie.
Au CIRBA, les médicaments pour les infections opportunistes sont payants pour les enfants bénéficiant de la subvention, tout comme au CHU de Yopougon. Comme pour combler cette lacune, même si ce n'est pas l'objectif, le Programme Enfant de l'ANRS basé au sein de la formation sanitaire de Yopougon Attié dirigée par le Docteur Philippe Mselatti, épidémiologiste et chercheur, offre gratuitement le traitement des infections opportunistes à 230 enfants âgés de 18 mois à 17 ans.
Parmi eux, 140 font partie des 300 sous traitements antirétroviraux dans le service de pédiatrie du CHU de Yopougon.

Que ce soit dans le service de pédiatrie du CHU de Yopougon où les enfants suivis sont âgés de 0 à 17 ans ou au CIRBA où l'âge est compris entre 0 et 15 ans, les difficultés liées au sida pédiatrique sont les mêmes. Des particularités liées à la maladie, à son évolution, à son mode de contamination et à l'observance. Les enfants suivis dans ces structures ont été à 90% infectés par la voie materno-fœtale. Ce qui crée deux types d'évolution de la maladie.
Le premier, constitué de ceux qui atteignent précocement la phase sida maladie avant l'âge de deux ans et dont 90% décèdent avant ou à l'âge de cinq ans. Il représente 30 à 40% du sida pédiatrique, selon le docteur Fassinou.
Et le second groupe qui connaît une évolution lente de la maladie.

C'est heureusement 70% des cas du sida pédiatrique, et ces enfants vivent après l'âge de 5 ans.

B. ZEGUELA

Pour briser le cycle de "la tuerie involontaire"

La prise de comprimés d'Azt par la femme enceinte à partir de la 36ème semaine ou le fait de lui administrer de la Névirapine (au début et pendant le travail) et à son bébé à la naissance (sirop), selon les protocoles en vigueur en Côte d'Ivoire, dans le cadre de la PTME (Prévention de la Transmission mère-enfant du vih), permet d'avoir des enfants non porteurs du virus de la mère. Mais la PTME étant tout un processus qui se poursuit avec la pratique de l'alimentation artificielle afin de garantir que le bébé ne chopera pas le virus du sida dans le lait maternel, connaît pas mal de difficultés à cette étape- là.
Les femmes acceptent souvent les boîtes de lait, les biberons et autres casseroles offerts dans le cadre de ce programme de prévention, mais n'en font pas souvent usage. Car une fois à la maison, l'entourage comprend difficilement qu'une mère dont les seins sont pleins de lait, donne du biberon à son nouveau-né.
Comment expliquer à tout ce monde que c'est pour éviter de contaminer son bébé, qu'elle lui donne le biberon à elle offert gratuitement ?
Comment s'y prendre sans que les autres sachent qu'elle est séropositive du vih… non plutôt "sidéenne" ?

C'est pour mettre fin à toute cette hypocrisie, pour aider les femmes à éviter définitivement à leur bébé "d'attraper leur vih", après y avoir échappé pendant la grossesse et l'accouchement, que nous appelons de tous nos vœux ce vaccin.
Un vaccin en préparation par trois parties : les professeurs Luc Montagnier avec la Fondation qui porte son nom, Robert Gallo avec l'Institut de virologie de Baltimore, et Colizzi (coordonnateur du projet), avec l'université de Rome.
Projet qui, il faut le souligner, est financé par le gouvernement italien. Un gouvernement par ailleurs très impliqué dans la PTME en Côte d'Ivoire. Où l'Italie finance la PTME dans les hôpitaux d'Alépé et de Bonoua avec la collaboration du CIRBA, le centre Montagnier pour les bilans sanguins et autres examens.

Le vaccin pédiatrique en question est déjà en expérimentation au Cameroun et au Burkina Faso. L'essai devrait être mené en ce moment même en Côte d'Ivoire comme dans les deux pays précités, n'eût été la situation sociopolitique. Mais certainement que la visite de Montagnier à l'invitation des autorités ivoiriennes permettra de mettre le projet au goût du jour. Le vaccin pédiatrique en préparation devra être administré aux nouveau-nés de mères séropositives. Protégeant ainsi ces bébés de la contamination qui survient pendant la période d'allaitement, surtout pendant les six premiers mois suivant l'accouchement. Ainsi, il ne sera plus exigé une alimentation artificielle pour sauver définitivement le nouveau-né d'une contamination de sa mère. Dès lors, les femmes ne seront plus obligées de " tuer " leurs progénitures en leur donnant le sein malgré elles à cause du qu'en dira-t-on et de l'incompréhension de tous.

Prions maintenant que ce vaccin soit du vrai… que les essais qui ne sont qu'en phase I (avec des sujets saints non infectés pour juger de la toxicité). Reste encore deux étapes à franchir avec la phase II (des personnes infectées pour la tolérance) et la phase III (pour l'efficacité) pour que le vaccin soit. Croisons les doigts.

B. Z.

Lire l'article original : http://www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=25451


Retour actualités
 
Copyright © 2003 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale