Actualités de la santé
en Afrique
Septembre 2005

Au sommaire de cette semaine :

Cameroun :
© Vaccination : la phase de l’évaluation
© Les problèmes du cœur préoccupent. Selon des études, le surpoids serait l’un des facteurs aggravants

Côte d'ivoire :
© Trois ans après le déclenchement de la guerre : 30 % du taux des IST dans les zones F.N
© Lutte contre le paludisme : la chloroquine retirée du marché
© La médecine du travail reprend sa place

Madagascar :
© Les enfants de moins de cinq ans principales victimes du paludisme
© Paludisme : 31% des enfants dorment sous une moustiquaire

Maurice :
© Questions au Dr Jean-Marie Haegy : “L’éthique donne du sens à un acte médical”

Sénégal :
© Dernier bilan de l’épidémie du cholera : 176 nouveaux dont 2 décès
© Pr Cheikh Sadibou Boye sur la réforme a la faculté de médecine : Une réorganisation pédagogique qui porte sur ses fruits
© Mortalité maternelle à Tamba : Pousser personnel médical et populations à identifier les signes de dangers
© Faculté de Médecine, de Pharmacie et D’odontostomatologie : De bons résultats des étudiants surgissent des réformes

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Les enfants de moins de cinq ans principales victimes du paludisme - L'express - Madagascar - 28/09/2005
Actuellement, il figure parmi les premières causes de morbidité à Madagascar. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes en sont les plus vulnérables.
Une enquête de base, relative au projet “Action communautaire pour faire reculer le paludisme” indique que le taux de mortalité lié à cette maladie est de 35 % contre 17 et 3 % pour la diarrhée et l'infection respiratoire aiguë (Ira). Concernant la prévalence, elle est de 38 % chez les enfants et de 49 % chez les femmes enceintes.
“Ce taux se divise comme suit: 61 % des enfants de moins de cinq ans, 19 % de cinq à quatorze ans, 13 % des jeunes et des adultes de 15 à 49 ans, et enfin 7 % des adultes de 50 ans et plus”, souligne le Dr Paul Raharimanantsoa, chef de projet, hier, au cours de la dissémination des résultats de cette enquête réalisée dans 47 districts les plus exposés à la maladie entre le 21 mai et le 23 juin 2005.
Objectifs d'Abuja
En 2003, plus de 2,2 millions de cas de paludisme présumés à Madagascar dont 35 % chez les moins de cinq ans. Alarmante, la maladie a causé deux décès par jour uniquement au niveau des centres hospitaliers de district (CHD II) et provoqué trois millions de jours d'absentéisme scolaire, ainsi que la perte de quatre millions de jours de productivité.
Ces données démontrent que beaucoup d'activités restent encore à entreprendre, notamment dans les zones les plus enclavées, pour que soient atteints les objectifs d'Abuja. Ceux-ci consistent à réduire de 60 % le taux de morbidité liés au paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. D'autant plus qu'à l'heure actuelle, il n'y a que 5 % des enfants qui bénéficient d'un traitement correct.
Financée par le fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ou Global Fund, l'enquête a été réalisée par l'Instat en collaboration avec le ministère de la Santé et du planning familial et le consortium des Organisations non gouvernementales (Ong) œuvrant sur le volet communautaire à savoir Care international, Asos et Salfa.
“L'objectif étant de collecter et d'analyser les données de base relatives aux problèmes de santé liés au paludisme chez les groupes vulnérables, en l'occurrence les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes”, explique Richard Ralainirina, coordonnateur du projet Cresan. Ceci, afin d'aider le projet “Action communautaire pour faire reculer le paludisme” à la revue des indicateurs, suivre l'évolution des activités, réorienter les stratégies en cas de besoin, et mesurer les acquis. Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=36335&r=13&d=2005-09-28

Dernier bilan de l’épidémie du cholera : 176 nouveaux dont 2 décès - Le sud - Sénégal - 28/09/2005
La situation du Sénégal par apport à l’épidémie du choléra est plutôt alarmante. En effet de jour en jour, de nouveaux cas de choléras sont déclarés sur l’ensemble du territoire national.
Dans le relevé épidémiologique du choléra daté du dimanche 25 septembre, rendu public hier, mardi 27 septembre, 178 nouveaux cas pour 4 décès sont signalés par les services spécialisés du ministère de la santé et de la Prévention Médicale.
Ainsi, la maladie des mains fait de plus en plus de victimes au Sénégal malgré toutes les mesures d’hygiène annoncées par les autorités sanitaires.
Dans l’ordre de répartition des cas, Dakar, en dépit d’une petite régression, occupe toujours le peloton de tête avec un total de 112 nouveaux cas pour 4 décès. Ce nombre de personnes infectées par e vibrion cholérique ne fait que confirmer l’évolution très rapide de la maladie des mains sales dans la capitale sénégalaise, ville confrontée en cette période de fortes inondations de plusieurs quartiers des banlieues, à d’énormes difficultés d’hygiène et d’assainissement.
La région de Diourbel, la région où les premiers cas de choléra ont été décelés dans les mois de décembre-janvier 2004, et/où la maladie avait pris une certaine ampleur lors du dernier Magal de Touba, vient en seconde position avec un total de 27 nouveaux cas pour zéro décès.
Les régions de Fatick, Louga, Thiès et Saint-Louis enregistrent pour l’ensemble au total 43 nouveaux cas. La région de Fatick occupe en effet la tête du groupe avec un nombre de 23 nouveaux cas suivie de celle de Louga avec 10 cas nouveaux et de Thiès qui totalise 07 nouveaux cas, puis Saint-Louis qui enregistre 04 nouveaux cas.
De toutes les régions du pays où la maladie compte de nouvelles victimes, Kaolack est celle qui enregistre le moins de nouveaux, soit seulement 02 .
Mais vu la situation, n’y a t-il pas lieu de s’inquiéter. Car si c’est Dakar la capitale qui concentre l’essentiel du potentiel sanitaire de qualité qui ne réussit toujours pas à maîtriser la progression de l’épidémie, à quoi donc pourront s’attendre les régions ? Les autorités sanitaires sont seules détentrices de la réponse à cette question. Maty BÂ
Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/social1.php

Paludisme : 31% des enfants dorment sous une moustiquaire - Madagascar-Tribune - Madagascar - 28/09/2005
Un autre outil de travail, est maintenant disponible. Les résultats de l’enquête de base du projet “Action communautaire pour faire reculer le paludisme“ financé part Global Fund a été présenté hier dans les locaux de la Direction générale de la Planification à Anosy.
Il s’agit du fruit de la collaboration entre le MSPF (ministère de la Santé et du Planning familial), le consortium des ONG (organisation non gouvernementales) à savoir le Care International, l’ASOS, la Salfa.
Réalisée dans 47 Districts des 5 provinces, à l’exception de la province d’Antananarivo, l’enquête a pour objectif la collecte et l’analyse des données de base relatives aux problèmes de santé liés au paludisme chez les groupes vulnérables : les enfants de moins de 5 ans, et les femmes enceintes. Elle est menée auprès des 1.296 ménages du mois de mai au mois de juin 2005.
Selon le représentant du ministère, la dissémination des résultats d’enquête revêt d’une importance particulière du fait qu’elle témoigne la volonté politique de l’Etat dans la lutte contre le paludisme. «Cette maladie reste toujours un problème de santé publique à Madagascar» a-t-il ajouté.
 54% des enfants malades ne reçoivent pas des traitements
Rappelons que le paludisme figure parmi les 4 principales causes de mortalité intra hospitalière pour les enfants de moins de 5 ans dans les CHD (Centre hospitalier du District) (25,9%). Il est aussi une des principales causes d’hospitalisation (25%).
En se référant aux enquêtes présentées hier, les résultats ont fait ressortir que beaucoup restent encore à faire surtout dans les zones les plus reculées.
L’enquête a permis de savoir que 54% des enfants de moins de 5 ans atteints du paludisme n’ont pas fait l’objet de consultation; 95% n’ont pas reçu de traitement correct dans les 24 heures après l’apparition de la fièvre. Elle a également révélé que 94% des femmes enceintes et mère des enfants de 5 ans prétendent reconnaître la maladie. Mais 32% seulement d’entre elles ont donné le symptôme correct.
Concernant l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides (MII), seules 39% des femmes enquêtées savent en quoi ces moustiquaires rendent service et protègent. 99% ont répondu qu’elles servent pour dormir ou pour avoir un sommeil tranquille.
Réduire à 60 % les taux de mortalité et de morbidité
La même enquête a rapporté également que 31% des enfants de moins de 5 ans ont dormi sous une MII, 33% d’entre eux ont encore attrapé la maladie.
Toutes ces statistiques montrent où en est actuellement notre pays par rapport aux Objectifs d’Abuja auxquels Madagascar s’est engagé. Ceux-ci visent de réduire à 60% les taux de mortalité et de morbidité dus au paludisme chez les enfants de 5 ans et les femmes enceintes en 5 ans.
Ce qui traduit l’importance de cette enquête. Les résultats serviront de données de base pour aider les différents organismes œuvrant dans la santé et particulièrement le paludisme, de suivre l’évolution des activités et de réorienter les stratégies en cas de besoin, d’élaborer la réorientation des stratégies pour la mise en œuvre des activités.
Cet outil de travail renforce ceux qui sont déjà existants. A chacun, à chaque organisme de l’utiliser pour faire reculer le paludisme. Herimanda R.
Lire l'article original : http://www.madagascar-tribune.com/index.php?JOURNAL=712&ART=12696

Trois ans après le déclenchement de la guerre : 30 % du taux des IST dans les zones F.N - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 27/09/2005
Le tableau n’est guère reluisant. Le système sanitaire ivoirien est à la recherche de son lustre d’antan. Il a été fortement dégradé, suite au déclenchement de la crise du 19 septembre 2002.
Plus de 400 établissements sanitaires, selon le ministère d’Etat, ministère de la Santé et de la Population, ont été pillés et saccagé dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles. Cette situation a provoqué la fuite du personnel de santé des zones ex-assiégées vers les zones gouvernementales. Occasionnant ainsi l’engorgement des structures d’accueil de ces zones. Lire la suite

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Vaccination : la phase de l’évaluation - Cameroon tribune - Cameroun - 27/09/2005
Le ministère de la Santé publique organise depuis hier la revue globale du Programme élargi de vaccination.
Les experts du Programme élargi de vaccination (PEV) sillonnent certains districts de santé en ce moment à des fins d’évaluation de leurs activités. L’opération qui a démarré hier va arriver à son terme le 5 octobre prochain. Pendant cet intervalle, le ministère de la Santé publique et ses partenaires de l’OMS, de L’UNICEF, de la Croix-Rouge, de la GTZ, de Plan Cameroun de l’OCEAC… organisent la revue globale du Programme élargi de vaccination. En fait, les experts concernés par cette campagne feront une évaluation des cinq dernières années du PEV, suivie de quelques recommandations. Le tout ayant pour objectif d’aider à réorienter les interventions du PEV dans les cinq années à venir. Dans les couloirs du PEV à Yaoundé, on affirme que la présente mission d’évaluation permettra au Cameroun d’atteindre un taux de couverture vaccinale de 86% en l’an 2010.
Les informations recherchées à travers le territoire national vont des renseignements généraux aux données sur les composantes opérationnelles du système de vaccination, en passant par les informations sur les composantes d’appui. Il s’agit de savoir dans les structures soumises à la revue un certain nombre de choses, du genre la population cible, la carte sanitaire, l’état d’implication du personnel dans les activités du PEV, le financement du plan d’action 2004 et les différentes sources de financement de plan d’action. Par ailleurs, des informations précises devront être fournies aux équipes qui parcourent les dix provinces en ce qui concerne la logistique. Les personnels de terrain seront amenés à faire des révélations sur l’état de la chaîne de froid et du matériel roulant.
A ce niveau, il est important qu’on sache avant le lancement d’une campagne de vaccination s’il existe une chaîne de froid fonctionnelle. Des détails qui facilitent par ailleurs le stockage des vaccins de routine. Pour ce qui est de l’approvisionnement en vaccins, vitamine A et consommables, les experts cherchent à maîtriser la gestion des stocks. Les gestionnaires devront par exemple partager leur expérience en matière d’estimation des besoins en vaccins pour une période d’approvisionnement et dire si au cours du premier semestre de l’année en cours, il y a eu rupture de vaccins ou de consommables.
Au-delà de cet aspect, la revue globale va s’intéresser aussi aux activités de surveillance. Le but visé étant de savoir s’il y a dans chaque formation sanitaire un service chargé de la surveillance des maladies du PEV au niveau national. Le changement de comportement par le truchement des activités de communication ne sera pas occulté pendant cette remise en question. Cette intense activité intervient au moment où du côté du PEV, un atelier de revue du plan de communication pour les 3e et 4e passages des JNVS contre la poliomyélite de novembre et décembre prochain vient de se dérouler. Armand ESSOGO
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Les problèmes du cœur préoccupent. Selon des études, le surpoids serait l’un des facteurs aggravants - Cameroon tribune - Cameroun - 26/09/2005
Des études faites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), établissent que l’obésité est un des facteurs aggravants des problèmes de cœur. Ainsi, selon la même source les hommes et les femmes dont le tour de taille dépasse respectivement 94 cm et 80 cm sont plus exposés aux pathologies cardio-vasculaires ou cérébrales.
De même, il est avéré que les femmes sont, plus que les hommes, touchées par ce phénomène. Chez elles, les risques sont notamment plus grands à cause des graisses abdominales. Au Cameroun, les problèmes du cœur sont de plus en plus fréquents, y compris au sein de la population jeune. Des chiffres établissent qu’en 1993, ces affections étaient estimées entre 15 et 30%. Et des prévisions de l’OMS à l’horizon 2020 établissements que les maladies non transmissibles, dont les pathologies cardio-vasculaires, constitueront 50 à 60% de la morbidité et de la mortalité globales.
C’est donc à dessein que la Journée mondiale du cœur, célébrée hier, s’est appesantie sur un des moyens de prévention, simple, mais efficace et nécessaire. Le thème : " Contrôler son poids et sa silhouette pour ménager son cœur ", les manifestations se sont essentiellement orientées vers la sensibilisation. Dépistage gratuit de l’hypertension artérielle ; deux conférences de presse ; un salon de l’hypertension réunissant laboratoires pharmaceutiques, centres de sport magasins de diététique et centres médicaux spécialisés ; activités sportives et attractions diverses étaient au programme depuis vendredi dernier, à Douala et Yaoundé. Sous la houlette la Fondation camerounaise du cœur (CAMEHF), une association nationale mise sur pied cette année, il est d’abord question d’éveiller la conscience des Camerounais sur la nécessité d’entretenir une hygiène de vie saine.
Car, le surpoids ne menace pas seulement la santé du cœur. Il est depuis longtemps avéré que les personnes obèses sont, plus que tout le monde, exposées au diabète et à bien d’autres pathologie. Les principaux incriminés dans le développement accéléré des maladies cardio-vasculaires au Cameroun, selon le CAMEHF, sont la mondialisation, l’industrialisation et l’urbanisation, qui ont pour conséquence l’acculturation et l’adoption d’un mode de vie occidental. Sur le plan diététique, une consommation excessive d’aliments trop salés, trop riches en graisse et en sucre et le tabagisme prédisposent non seulement aux maladies cardio-vasculaires, mais aussi au diabète, à l’hypertension et aux cancers. L’important taux de morbidité que ces maladies entraînent se ressent notamment sur les économies des pays d’Afrique, où les structures d’encadrement et de soins ne sont pas toujours bien équipées. Serges Olivier OKOLE
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Pr Cheikh Sadibou Boye sur la réforme a la faculté de médecine : Une réorganisation pédagogique qui porte sur ses fruits - Le Soleil - Sénégal - 23/09/2005
Professeur, pouvez-nous faire une présentation du processus de réforme entreprise au niveau de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’Ucad ?
La formation doit prendre en compte les étudiants et nous sommes engagés dans un processus de réforme des contenus de nos enseignements et des contenus pédagogiques qui a pris en compte le besoin de former un autre profil d’acteurs du développement. Les réformes ont fait l’objet d’un séminaire en 2002. Le système « LMD » est une formation axée sur la compétence, cela passe par deux choses : une réforme de nos curricula, c’est-à-dire le contenu des enseignements, mais aussi une réforme de nos méthodes pédagogiques à la fois d’enseignement et d’évaluation. Lire la suite

Mortalité maternelle à Tamba : Pousser personnel médical et populations à identifier les signes de dangers - Le Soleil - Sénégal - 23/09/2005
Le cinquième programme d’assistance de l’Unfpa au Sénégal se concrétise déjà par la baisse de la mortalité maternelle dans la région de Tambacounda. Le taux, qui était de 800 décès pour 100.000 naissances vivantes contre 510 au niveau national, est en baisse, constate le chargé du programme à l’Unfpa, M. Cheikh Fall, qui est venu superviser l’exécution du programme.
La région de Tambacounda et celle de Kolda constituent les principales zones d’intervention du 5e programme élaboré sur la base des conclusions de l’évaluation nationale des problèmes de population. La Santé de la reproduction constitue le domaine privilégié du Fonds des Nations unies, selon M. Fall qui a rencontré l’équipe cadre de la Région médicale de l’Hôpital régional et du Comité technique chargé de coordonner le 5e programme dans la région. Les indicateurs, selon lui, montrent une forte amélioration de la santé de la mère. Pour lui, la santé de la mère liée aux complications obstétricales a diminué dans la région. Cela est dû à l’existence de compétences au niveau de l’hôpital régional en termes de suivi et d’opération césarienne.
Ces compétences sont décentralisées et il existe des médecins en Soins obstétricaux d’urgence qui sont disponibles. Et à présent, le dernier maillon de la chaîne, qui est le niveau communautaire, va être pris en charge par le nouveau projet de Santé à base communautaire qui est mise en œuvre et dont les activités vont démarrer incessamment. Dans ce cadre, des relais communautaires vont être recrutés et formés à l’identification des signes de danger liés à la grossesse et à l’accouchement. Une fois les signes de dangers identifiés, la conduite à tenir va être inculquée aux différents relais et aux autres membres de la communauté, selon M. Cheikh Fall qui avait à ses côtés Sallou Bathily, secrétaire du comité technique et Babacar Mané l’expert régional de l’Unfpa.
Le Comité technique régional est handicapé par l’insuffisance de la décentralisation, le centre de décision se trouve toujours à Dakar où les opérations sont pilotées. À présent, selon le représentant chargé de programme, la décentralisation n’est pas due à une mauvaise volonté, mais à la rigidité des procédures. Le principal domaine d’activités, selon M. Fall, reste la Santé de la reproduction dont l’objectif est de contribuer à accroître l’accès à l’information et aux services de qualité en matière de Santé de la reproduction (Sr).
L’amélioration des indicateurs de la Santé de la reproduction et les réalisations concrètes dans le cadre de la santé de l’enfant et de la mère sont, entre autres, des avancées notées par M Fall.
Le recul de la mortalité maternelle est lié aux opérations césariennes dont le taux a augmenté. À cela s’ajoute le projet Santé à base communautaire qui reste le dernier maillon de la chaîne de la lutte contre la mortalité maternelle dans la région
La pyramide sanitaire est respectée avec un gynécologue à l’hôpital régional, des médecins généralistes formés en Soins obstétricaux d’urgence postés dans les districts sanitaires. Au niveau des postes de Santé et des communautés, la nouvelle donne consiste à pousser le personnel médical et les populations à reconnaître et identifier les signes de dangers qui sont liés à la grossesse à l’accouchement. PAPE DEMBA SIDIBÉ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=3645

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Lutte contre le paludisme : la chloroquine retirée du marché - Notre voie - Côte d'Ivoire - 23/09/2005
La chloroquine n’est plus le traitement en première intention du paludisme. L’information a été donnée hier, à la salle de conférence du cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Santé et de la Population, au cours d’un atelier d’examen du projet de politique nationale de lutte contre le paludisme.
Dr. Daniel Memain Srado, directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme, qui a présenté le projet de document qui doit être par la suite adopté par le gouvernement en Conseil des ministres, a expliqué que la résistance à la chloroquine est montée jusqu’à 63,3% en 2004 au niveau national, selon les statistiques récoltées sur le terrain. Selon l’OMS, lorsqu’un médicament atteint un taux d’échec thérapeutique de 21% dans un pays, il doit changer de protocole thérapeutique.
Ainsi, après plusieurs années de concertation, il a été décidé qu’en cas de fièvre/paludisme simple, la thérapie applicable en première intention est la combinaison Artésunate + amodiaquine qui sera administré par voie orale. En cas de contre indication du premier médicament, l’antipaludique de deuxième intention est la combinaison Artéméther+Luméfantrine (6 doses) par voie orale. Dans les formes graves de paludisme, le projet de politique nationale recommande le traitement par la quinine. Dans ce cas, l’administration est faite par perfusion continue de “sels de quinine dans un soluté de glucosé isotonique”. Chez la femme enceinte, seule la quinine est préconisée quel que soit le type de paludisme.
Au niveau de la prévention, le projet recommande une chimioprophylaxie chez la femme enceinte avec un traitement préventif intermittent par la Sulfadoxine Pyriméthamine (S/P) administrée par voie orale en deux doses. Toujours dans la prévention, l’accent sera mis sur la promotion de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII), de rideaux et de grillages imprégnés aux portes et aux fenêtres ainsi qu’une meilleur gestion du cadre de vie. Il a aussi été recommandé la distribution de MII lors des consultations prénatales (CPN) aux femmes enceintes. De même qu’aux enfants de moins de cinq ans lors des vaccinations. Coulibaly Zié Oumar
Lire l'article original : http://www.notrevoie.com/archives/develop.asp?id=7815&issue=2195

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La médecine du travail reprend sa place - Notre voie - Côte d'Ivoire - 23/09/2005
Dans le cadre de l’exercice de votre profession, l’idée vous est-il venu de consulter un médecin du travail ? Assurément non, et vous n’êtes pas à plaindre. Car la médecine du travail, en dépit de son existence qui prend racines en 1960, est très discrète et méconnue par les différents acteurs sociaux qui sont en principe ses partenaires au quotidien. L’information a été donnée avant-hier, à l’hôtel Novotel, par Pr. Yeboué Kouamé B. Yves, directeur de la médecine du travail, à l’occasion de la première journée portes ouvertes organisée par cette structure.
Cette journée portes ouvertes, selon lui, ambitionne de faire la promotion de la médecine du travail, d’instaurer un lien avec les médecins du travail disséminés au sein des entreprises. Mais aussi et surtout, sensibiliser ces entreprises sur les missions de la direction de la médecine du travail et informer ces mêmes entreprises sur leur obligation vis-à-vis de la direction de la médecine du travail. Les représentants du patronat, des syndicats, des médecins d’entreprises, des directeurs des ressources humaines des entreprises et bien d’autres infrastructures industrielles ont alors suivi religieusement les communications programmées.
A la lumière de la communication sur la présentation de la direction de la médecine du travail, Pr. Yeboué Kouamé Yves a indiqué que celle-ci a pour but de promouvoir et maintenir le plus haut degré de bien-être physique, mental et social des travailleurs dans toutes les professions. Elle doit aussi, entre autres, veiller à l’application et à l’actualisation de la législation et de la réglementation de la santé et la sécurité au travail. Sans oublier qu’elle doit promouvoir la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Mais Pr. Yobouet Kouamé s’est dépêché d’ajouter que les moyens, tant humains que matériels sont reduits et parfois rudimentaires.
La collaboration de la direction de la médecine du travail avec les entreprises et les médecins du travail s’en trouve hypothéquée, a ajouté Dr. Zoh Gogbé. Quand Dr. Kaba Touré s’employait à schématiser et à résumer l’ensemble des activités des médecins du travail, à travers un modèle de rapport annuel de leurs activités. Puis, on est passé à une série de questions-réponses au cours de laquelle on a apris que la médecine du travail initialement destinée au privé, gagne de plus en plus le secteur public et le monde rural. Qu’il faut faire la distinction entre la médecine du travail et la médecine de famille, entre un inspecteur du travail et un médecin-inspecteur de travail.
Notons que cette manifestation est placée sous la co-présidence du directeur général du travail, M. Desiré Bollou Bi Djéhiffé, et du directeur général de la CNPS, M. Bernard N’Doumi. Tous deux ont, en choeur, indiqué que tous les travailleurs doivent bénéficier de la couverture la plus large possible et que la Côte d’Ivoire doit adapter aux circonstances qui lui sont propres les stratégies destinées à améliorer la santé et la sécurité au travail. A leurs yeux, le réveil de la médecine du travail permettra aux entreprises qui sous-notifient les maladies et accidents professionnels de se conformer aux lois sur la sécurité et la santé au travail.
Pr. Hubert Oulaye, ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, qui a accordé son patronage à la journée portes ouvertes, voudrait bien institutionnaliser celle-ci. Mais bien avant, il est partant pour l’organisation d’un séminaire sur la sécurité et la santé au travail, en partenariat avec la CNPS. Cendres Glazaï
Lire l'article original : http://www.notrevoie.com/archives/develop.asp?id=7814&issue=2195

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Faculté de Médecine, de Pharmacie et D’odontostomatologie : De bons résultats des étudiants surgissent des réformes - Le Soleil - Sénégal - 22/09/2005
Le doyen de la Faculté mixte de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’Université Cheikh Anta Diop, le Professeur Doudou Thiam et son assesseur le Pr Cheikh Sadibou Boye chargé de la Pédagogie et de la Formation nous ont révélé les bons résultats enregistrés cette année par les étudiants dans les différents départements que compte leur institution universitaire, l’une des plus vieilles d’Afrique. Lire la suite

Questions au Dr Jean-Marie Haegy : “L’éthique donne du sens à un acte médical” - L'express - Ile Maurice - 22/09/2005
Certains décès sont dus à la décision des médecins de limiter ou d’arrêter une thérapie. Peuvent-ils réellement trancher dans le respect de l’éthique médicale ?

Jeudi, vous animerez une conférence publique sur l’éthique médicale. Le fait d’en parler signifie-t-il qu’elle souffre de manquements ?
L’éthique médicale est un sujet sur lequel j’ai énormément travaillé. Depuis deux ans, je dirige le groupe de réflexion éthique de la Société des médecins d’urgences de France qui répond aux questions et aux problèmes que pose la médecine d’urgence face à des situations, à des décisions médicales à prendre aux urgences. Quatre-vingt pour cent des personnes mourant aux urgences meurent à la suite d’une décision médicale, soit de limitation, d’abstention ou d’arrêt thérapeutique. Par exemple, une personne âgée dans le coma, à qui l’on découvre une hémorragie cérébrale au-delà de toute ressource thérapeutique. Faut-il la maintenir sous respiration artificielle ?
L’éthique médicale ne serait alors qu’un justificatif pour l’action des médecins ?
Pas du tout. L’éthique médicale n’est pas de dire ce qui est bien ou mal. Ça c’est la morale. Elle n’est pas non plus de choisir entre le moindre mal et le mal. L’éthique, ce n’est pas la loi mais des principes de l’ordre de l’être mais elle peut déboucher sur des lois. Pour le médecin, c’est répondre à des questions précises. L’éthique médicale doit tenir compte des connaissances scientifiques actuelles pour évaluer les chances de guérison du malade, tenir compte de ce qu’il veut à travers ses confidences directes ou indirectes à sa famille. Pour le médecin, l’éthique c’est ce qui donne du sens à son acte médical. Finalement, c’est une question de justice distributive. Le médecin qui a placé un patient sans aucune chance de guérison dans un service de réanimation doit se demander s’il ne l’a pas fait au détriment d’un autre patient. Finalement, la dernière question est celle de se demander s’il est digne humainement de maintenir un malade en coma irréversible sous respirateur ?
Les médecins du Service d’aide médicale d’urgence ont-ils le temps de se poser toutes ces questions ?
C’est vrai que les médecins du SAMU n’ont pas le temps de s’interroger ainsi. Leur priorité est de tout mettre en œuvre pour sauver le malade. En cas de doute, ils doivent pratiquer ce qu’on appelle la réanimation d’attente. Ce n’est qu’une fois le malade intubé, qu’on a le temps de recueillir des informations sur lui, de les analyser, de discuter avec sa famille et de prendre en considération la démarche éthique au terme de laquelle on décide soit de la poursuite du traitement, soit de la limitation ou de son arrêt. Une fois la décision médicale prise, on commence la phase de réanimation compassionnelle. Quand il n’y a plus rien à faire sur le plan médical, tout reste à faire sur le plan humain. Il faut entourer le malade et ses parents.
Quelles sont les recommandations du groupe de réflexion que vous présidez et qu’en avez-vous fait ?
D’autres professionnels comme les sociétés de réanimation et les pédiatres se sont posé ces questions avant nous. Les principes éthiques sont les mêmes pour tous, à savoir le droit au patient d’être informé des conséquences et des possibilités, que toute action du médecin réponde aux principes généraux et universels et apporte un plus d’humanité à sa pratique, le principe d’être l’avocat du malade et de tout mettre en œuvre pour lui en évitant l’exclusion, la discrimination, et sous lequel on classe aussi l’acharnement thérapeutique. Il y a également le principe du double effet, c’est-à-dire considérer qu’une intervention positive peut entraîner une réaction négative et finalement le principe de justice distributive que j’ai déjà évoqué. Nos recommandations ont été envoyées au comité national de la bioéthique et le gouvernement français s’inspire des recommandations finales de ce comité pour légiférer.
Dans quelle mesure est-il important pour un pays d’avoir un comité national de bioéthique ?
Je connais la situation dans divers pays et je sais qu’il existe un comité d’éthique au ministère de la Santé. Mais le public n’a pas le droit à la parole. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de lancer la réflexion autour de la nécessité d’un comité national d’éthique et pas que pour le médical mais pour toutes les professions. Un comité d’éthique national valide les façons de faire et crédibilise tout ce qu’un pays peut envisager en termes de réflexion et de recherche.
Vous présidez aussi une association de prévention du suicide. Peut-on vraiment prévenir ce mal ?
On le peut. Pour cela, il faut d’abord se battre et supprimer les tabous tels que “parler du suicide le provoque”, “ceux qui en parlent ne passent pas à l’acte”, “il est courageux de se suicider” ou encore ‘il est lâche de le faire”. Tout cela est fausseté. On ne se suicide pas pour mourir mais pour arrêter la souffrance psychique qui est plus pernicieuse et douloureuse que n’importe quelle douleur physique. Les sujets vulnérables sont les dépressifs, les jeunes, les personnes âgées, les détenus. Ceux-là envoient toutefois des messages verbaux ou comportementaux à leur entourage mais celui-ci ne les entend pas car il n’a pas le temps. Prévenir le suicide, c’est mettre des personnes de ressources, formées à l’écoute là où il faut, c’est-à-dire des infirmières sociales dans les écoles, des travailleurs sociaux dans les maisons de retraite et recourir aux médecins de famille. Le suicide est une maladie de société qu’on ne retrouve pas chez certaines sociétés préservées comme les Touaregs, en Afrique, par exemple. A force de nous remplir le ventre, la tête, les poches, les zones érogènes, nous oublions de vivre. Et le fait de vivre, c’est tout simplement communiquer. Propos recueillis par Marie-Annick SAVRIPÈNE
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