Le ministre de la Santé a annoncé hier, à Alger, l’élaboration en cours d’une loi sur la prévention impliquant plusieurs secteurs et affirmé que ce texte va déterminer les responsabilités et les domaines d'intervention de chaque secteur.

Dans une allocution prononcée à l’occasion de la tenue du 24e congrès national de la société algérien de diabétologie, Abdelhak Saïhi a mis en avant l'importance cruciale de la prévention dans le système de santé et assuré que toute intervention dépourvue de prévention, dans le domaine de la santé, perd en efficacité, bien qu'il soit possible de traiter les maladies en phase curative. «Cependant, privilégier la prévention demeure plus avantageux», insiste-t-il, tout en mettant l’accent sur la place accordée à la prévention dans le système de santé.
Il a, dans le sillage, précisé que le préventif constitue aujourd’hui pour son département une question «impérative» et juge nécessaire d’avoir une approche multidisciplinaire, impliquant plusieurs secteurs, pour lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles, notamment le diabète ou l'obésité, devenues un fléau social plutôt qu’un problème médical. « Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, nous comptons plus de 4 millions d’Algériens diabétiques. C’est un chiffre énorme qui fait peur et qui doit être pris au sérieux, notamment face à l’augmentation du nombre de diabétiques dans le monde qui s’élève à près de 537 millions malades et devrait atteindre 800 millions d'ici 2045 ».
Pour faire face à cette situation, le ministre a rappelé les actions entreprises par son département s’appuyant sur de nombreuses mesures préventives et des procédures qui prennent en considération l’intérêt du malade en premier lieu.
Selon lui, la sensibilisation et la prévention sont l'axe «principal» sur lequel repose la stratégie du ministère de la Santé, en sus de l'éducation thérapeutique, l'implication des autres secteurs, et la multiplication des rencontres scientifiques, ainsi que la collaboration avec les associations qui peuvent donner l’idée générale

« Généralisation du médecin référent pour optimiser la prévention »

Le ministre a cité, également, la généralisation du médecin référent qui constitue selon lui une procédure importante, tout en soulignant le rôle du médecin généraliste qui, a-t-il dit, est nécessaire pour réussir le processus de lutte contre toutes les maladies, pas uniquement le diabète. « Nous avons lancé une expérience pilote sur le médecin référent, qui sera généralisée dans d'autres wilayas du pays. Cela nous permettra de prévenir les complications liées aux maladies.

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