Selon les professionnels du domaine de la santé, les accidents médicamenteux provoquent quatre fois plus de victimes que les accidents de la circulation. Alors que cela est sous-évalué et le risque croît avec l’âge des patients. Afin de répondre à cette problématique, un collectif de médecins burkinabè a mis en place une application dénommée « ePresc ». L’application vise à aider les professionnels, mais aussi le grand public à avoir toutes les informations en lien avec leurs besoins en matière de médicaments. Lefaso.net est donc allé à la rencontre du co-gestionnaire de l’application et de l’équipe des gestionnaires, Dr Gaoussou Sanou, médecin néphrologue pour en savoir plus.

Lefaso.net : Présentez-nous votre application « ePresc » ?

Docteur Gaoussou Sanou (GS) : ePresc » est une intelligence médicale qui permet de prendre en compte cette problématique autour de la thérapeutique. C’est-à-dire autour du médicament avec une approche centrée sur les malades, une approche de médecine personnalisée. Et sa particularité, c’est qu’elle gère cette problématique sur toute la trajectoire des soins, avec une perspective vie entière. L’application ePresc est construite autour de plusieurs modules que sont ceux des urgences, la sécurité de prescription médicamenteuse, les pharmacies de garde, le dépistage, les calculs médicaux, le dossier médical électronique, la gestion des lits d’hôpitaux, etc.

Vous parlez d’intelligence médicale en lien avec le médicament. De quoi s’agit-il et quelle solution apporte-t-elle en matière de prescription de médicaments ?

« Il faut dire que c’est une application qui permet de comprendre le médicament, mais aussi d’avoir des éléments de réponses intelligentes autour de son utilisation. Parce qu’il y a des raisons de prescription d’un médicament et il y a également des raisons pour lesquelles il ne doit pas être pris. Il y a des raisons qui font que compte tenu des spécificités de chaque médicament, telle ou telle personne ne doit pas le prendre. Par exemple, des femmes enceintes, des personnes souffrant d’insuffisance rénale ne doivent pas prendre tel ou tel médicament, etc. Dans l’environnement sanitaire, tout le monde n’est pas spécialiste des médicaments.

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