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Santé mentale / Revue de presse27/09/2025 - Le soleil - Sénégal
La maladie d’Alzheimer reste encore méconnue au Sénégal, mais ses conséquences se font sentir dans de nombreuses familles. À l’occasion de la Journée mondiale de l’Alzheimer, célébrée chaque 21 septembre, Fatou Ndiaye, présidente de l’Association Tous unis contre l’Alzheimer (ATUCA), alerte sur l’urgence d’une véritable politique publique de prise en charge.
La maladie d’Alzheimer, souvent appelée « maladie de l’oubli », gagne en visibilité au Sénégal grâce aux efforts de sensibilisation menés « depuis quinze ans » par l’Association Tous unis contre l’Alzheimer (ATUCA). Fondée en 2009 et présidée par Fatou Ndiaye, l’organisation œuvre « depuis 2010 pour informer la population et accompagner les familles touchées ». Alors que la part des personnes âgées devrait fortement augmenter dans les décennies à venir, l’ATUCA tire la sonnette d’alarme et appelle l’État à anticiper ce défi sanitaire et social.
La maladie d’Alzheimer, identifiée pour la première fois par le médecin allemand Alois Alzheimer, touche principalement les personnes âgées de plus de 60 ans. Elle peut cependant apparaître plus tôt, dès 40 ans, dans ce que les spécialistes appellent la « démence précoce ». Au Sénégal, cette pathologie reste encore mal comprise et souvent banalisée.
« Souvent, les enfants en font des blagues, pensant que c’est normal d’oublier. Mais non, il faut comprendre que c’est une vraie maladie, et elle doit être prise au sérieux », insiste Fatou Ndiaye. D’après la présidente, dans les pays européens, où la population est vieillissante, Alzheimer est déjà reconnu comme un problème de santé publique majeur : « La France, par exemple, compte environ un million de personnes atteintes. Le Sénégal, avec une population aujourd’hui majoritairement jeune, semble encore épargné. »
À l’en croire, cette situation ne durera pas. « Certes, les jeunes sont majoritaires aujourd’hui, mais d’ici 15 à 20 ans, le pourcentage de personnes âgées va augmenter. Il faut s’y préparer dès maintenant », prévient la présidente de l’ATUCA. Cette perspective est d’autant plus préoccupante que le modèle familial sénégalais évolue rapidement. Autrefois basées sur la famille élargie, où plusieurs générations vivaient ensemble, les structures familiales se rétrécissent en milieu urbain. La « nucléarisation » – foyers composés uniquement du père, de la mère et des enfants – isole davantage les personnes âgées, qui perdent progressivement le soutien naturel de leur entourage.

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