Actualités de la santé
en Afrique
Septembre 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Journée africaine de la médecine traditionnelle : Six médicaments homologués au Burkina

Cameroun :
© L’épilepsie et la drépanocytose préoccupent : Des experts en la matière se sont penchés hier à Yaoundé sur les documents des programmes de lutte contre ces pathologies

Côte d'ivoire :
© Lutte contre l’ulcère de buruli en Côte d’Ivoire : Un bilan mitigé

Madagascar :
© Questions à ... Désiré Ramavozatovo, Président de l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar
© Médecine traditionnelle - Les tradipraticiens intègrent le système de santé
© VIH/SIDA : Quelque 6000 tradipraticiens sont actuellement recensés à travers le pays. Certains d’entre eux ont mené des recherches sur cette maladie

Maurice :
© Recrutements accélérés dans les hôpitaux

Sénégal :
© Médecins en zone cotonnière : La SODEFITEX en guerre contre les maladies hivernales
© Médecine traditionnelle : Vers la réglementation de l’activité au Sénégal

Togo :
© Plus de cas de polio répertorié au Togo

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Médecins en zone cotonnière : La SODEFITEX en guerre contre les maladies hivernales - Le Soleil - Sénégal - 06/09/2005
Volets curatifs avec distribution gratuite de médicaments, des aspects préventifs sur la toxico-vigilance, la prise en charge de la fièvre et le dépistage volontaire du Vih-Sida en zone rurale, sont les interventions des 15 médecins déployés en zone cotonnière par la SODEFITEX.
Depuis cinq ans, ce sont 15 médecins qui soulagent pendant l’hivernage des zones enclavées, ce qui a permis d’investir 50 millions de francs Cfa. A présent, la SODEFITEX, avec les producteurs de coton et de maïs, cherche des partenaires de concert avec le cabinet français SANISFERE
Madina Diouna, 71 km de Tambacounda, au cœur du Boundou, à 6 km de la localité de Goumbayel, a reçu depuis le 22 août un médecin mis en place dans le cadre de l’opération « Médecins en zone cotonnière ». Depuis 2001, cette opération met des médecins en fin de cycle à la disposition des populations des zones rurales enclavées, inaccessibles et reculées, particulièrement ceux qui s’adonnent à la culture du coton des trois régions administratives de Kaolack, Tamba et Kolda. Elle a lieu pendant la période de l’hivernage marquée par la forte endémie de certaines maladies comme le paludisme. Cela a permis, depuis 2001, de mettre dans les 15 secteurs de la SODEFITEX 115 médecins, ce qui correspond à 50 millions dépensés au profit des partenaires producteurs de coton et les autres agro-pasteurs.
A cela s’ajoutent les dotations en médicaments. Les « cotonculteurs » réunis en fédérations contribuent pour la bonne marche et la pérennisation de cette action utilitaire à plus d’un titre. 50.000 personnes ont été consultées et traitées dans le cadre de ces opérations, dira Dr Abdou Khadre Touré. Le paludisme représente 50 % des motifs de consultations. En plus, les aspects préventifs avec des séances de sensibilisation retiennent des thèmes majeurs qui restent les préoccupations du système sanitaire.
Pour cette année, 150 séances sont axées sur la toxico-vigilance avec l’utilisation des pesticides dans cette zone cotonnière, la prise en charge de la fièvre et le dépistage volontaire du Vih-Sida en zone rurale. Dans le cadre des mesures de la toxico-vigilance dans les traitements de champs de coton, des engrais et des produits qui peuvent avoir des effets, la tenue collective est déjà adoptée dans le cadre des homologations des pesticides. C’est pourquoi la gestion des récipients est vivement recommandée. La promotion des moustiquaires imprégnées est aussi de mise avec la distribution de 5.000 moustiquaires sous forme de crédits garanties sur un objectif de 80.000 que représente le nombre de producteurs de coton. Enfin, il y a le dépistage volontaire du Vih-Sida dans cette zone à forte migration où le sororat et le lévirat sont courants.
La présence cette année d’un cabinet français d’études et de conseil des entreprises en matière de santé, SANISFERE, va permettre d’aider à la recherche de partenaires pour perpétuer cette opération. Les populations de Madina Diouna et villages environnants ont salué l’opportunité qui leur est offerte. Ousmane Diallo, le chef de village, tout comme Yoro Bâ et Boubacar Bâ, respectivement présidents du groupement de producteurs de coton de la zone de Dianké Makhan et de la section locale de Madina Diouna, ont vivement souhaité la pérennisation de cette opération, qui permet aux paysans d’avoir toutes leurs aptitudes physiques, afin de faire face aux durs travaux champêtres. Selon eux, le paludisme est handicapant.
Le responsable régional de la SODEFITEX, M. Ibrahima Diallo, retient que la zone de Dianké Makhan, depuis la mise en place de ces opérations « Médecins en zone cotonnière », ont doublé leurs surfaces emblavées, passant de 1.000 ha à 2.800 et 3.000 ha de coton
La zone de Goumbayel, selon Amadou Niane, l’Infirmier chef de poste, couvre une zone de 61 villages de 8.062 habitants et reste le 3e poste le plus vaste du district de Goudiry avec 595 ménages. Tout en saluant cette opération, il a demandé la mise en place d’une case de Santé pour pallier l’enclavement, la pauvreté et les difficultés de transports.
Daouda Sy, étudiant en 4e année de Médecine, qui officie dans la zone de Madina Diouna et environs, reçoit en moyenne 40 patients par jour. 40 % des consultations sont liées au paludisme, le reste est réparti entre les parasitoses et les gastro-entérites. PAPE DEMBA SIDIBÉ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=2919

Questions à ... Désiré Ramavozatovo, Président de l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar - L'express - Madagascar - 06/09/2005
Qu’est-ce qu’on entend par médecine traditionnelle ?
L’expression médecine traditionnelle se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé et impliquant l’usage, à des fins médicales, de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé.
En Afrique, en Asie et en Amérique latine, différents pays font appel à la médecine traditionnelle pour répondre à certains des besoins au niveau des soins de santé primaires. Quelle est la différence entre les médecines traditionnelle et moderne ?
La médecine naturelle est un savoir détenu par les tradipraticiens, à savoir les tradithérapeutes, les accoucheuses traditionnelles, les herboristes et les médico-droguistes. Tandis que la médecine moderne est contrôlée par les personnes ayant fait des études médicales et titulaires d’un diplôme d’un doctorat en médecine.
Ainsi par exemple, dans la recherche des causes de la maladie, le tradipraticien utilise uniquement l’inspection, la palpation, la sensibilité à travers le goût et l’odorat pour faire des examens biologiques. Par contre, le médecin utilise une démarche scientifique, rigoureuse et universelle aboutissant à des hypothèses sur un diagnostic exact et, enfin, un traitement précis et prescrit. Toutefois, ces deux entités médicales ont le même objectif : soulager et guérir les malades.
En parlant du savoir des tradipraticiens, comment s’acquiert-il ?
Il se transmet de génération en génération. Il s’agit en quelque sorte d’un don ou encore d’une culture léguée par les ancêtres. Contrairement aux docteurs d’Etat en médecine qui acquièrent leurs connaissances à la faculté, les tradipraticiens se forment et se perfectionnent à travers les connaissances tirées du milieu écologique et en vertu du don que leurs ascendants leur ont laissé.
La médecine traditionnelle est souvent assimilée à la sorcellerie, que pensez-vous de ce préjugé ?
En effet, contrairement à la plupart des tradipraticiens qui tiennent leur savoir de leurs aïeux, certains sont possédés par un esprit. Dans ce cadre, leurs actions sont guidées par la "force du mal". C’est dans ce second cas que la médecine traditionnelle s’apparente à la sorcellerie.
Quels types de maladies cette pratique peut-elle soigner ?
Différentes sortes de maladies sont guérissables par la médecine traditionnelle, de la toux au cancer, en passant par la diarrhée, les maladies ostéo-articulaires comme les rhumatismes, les maladies d'origine métabolique telles que la diabète, la goutte, sans oublier les maladies fébriles et paludiques…
Le tradipraticien préconise à la fois des traitements préventifs et curatifs. Qu’en est-il des chances de guérison ?
Elles varient de 70 à 80%. Prenons le cas d’un cancer. Si la maladie est décelée dès le premier ou le second stade, le tradipraticien est capable de la soigner par son savoir et l’utilisation de plantes médicinales. Par contre, si elle est en phase métastatique, la guérison est impossible.
Quelles sont les catégories de personnes consultant le tradipraticien ?
Toutes les catégories de personnes, du plus haut au plus bas de l’échelle. D’ailleurs, en Afrique comme à Madagascar, plus 80% de la population a recours à la médecine traditionnelle pour se soigner. Ceci s’explique par le fait qu’elle a un coût avantageux, et partant, accessible au grand public.
D’après vous, y a-t-il une complémentarité entre les deux types de médecine ?
Les deux pratiques ont chacune leurs propres spécificités, mais je peux dire qu’elles sont complémentaires. Pour preuve, certaines maladies ne peuvent être guéries qu’à travers la médecine traditionnelle et vice-versa. Ainsi par exemple, les opérations à cœur ouvert relèvent du seul domaine des docteurs d’Etat en médecine pour la sécurité des patients.
En tout cas, l'entente entre la médecine naturelle et celle moderne ne peut qu'être bénéfique pour l'homme.
Qu’en est-il des relations de l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar avec l’Ordre des médecins ?
Nous sommes en étroite collaboration avec les Ordres des médecins, des sages-femmes et des pharmaciens. Certains membres de ces groupements font partie du comité de rédaction du statut des tradipraticiens, actuellement en élaboration. Par ailleurs, les accoucheuses traditionnelles, ou "reninjaza", sont conseillées par l’Ordre des sages-femmes sur le respect de l’hygiène lors des accouchements. Il en est de même pour les "rainjaza" pour les circoncisions. L’objectif consiste à éviter les infections par certains agents pathogènes, dont le Vih/sida. Toujours dans ce cadre, les herboristes ont reçu aussi une formation sur la conservation des plantes médicinales pour qu’elles ne se détériorent pas. Propos recueillis par Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=35573&r=13&d=2005-09-06

Recrutements accélérés dans les hôpitaux - L'express - Ile Maurice - 05/09/2005
La mise en pratique des mesures annoncées en vue d’améliorer le service dans les hôpitaux et centres de santé se fait laborieusement. Les syndicats font preuve d’une certaine résistance en évoquant le “manque accru” de personnel. Le ministre de la Santé, Satish Faugoo, précise pour sa part que les procédures sont déjà engagées pour certains recrutements dans les semaines à venir.
Il fait le point dès aujourd’hui avec les Regional Health Directors quant au suivi des mesures annoncées le 18 août dernier. Le ministre, qui a reçu les syndicats vendredi, entend bien que ces “mesures petites, mais qui font la différence” ne restent pas lettre morte.
Le président du Government Servants Association, Radhakrishna Sadien, demande, lui, que le plan soit gelé en attendant le recrutement. “L’extension des heures d’ouverture dans les centres de santé, les Special Schools Clinics, l’extension du programme de dépistage, entre autres, exigeront plus de travail, et ce, avec un nombre restreint de personnel”, dit-il
Il cite le cas des postes vacants pour les dental assistants depuis 1999. Les syndicats ont été informés que ce dossier est actuellement à l’étude à la Public Service Commission.
“Nous avons un manque de 155 médecins sur 459 médecins pour le service de santé en général. Demander à un médecin généraliste, qui travaille de très nombreuses heures d’affilée quand il est de garde, de travailler une fois par semaine dans un Area Health Centre entre 16 heures et 18 heures, ou encore les dimanches, c’est inhumain”, ajoute le président de la Medical and Health Officers Association, Ashok Raghubur.
A cela, Satish Faugoo répond que le recrutement d’un “bon nombre” de médecins est prévu dans quelques semaines. Il fera le point sur les postes vacants dans le service avant de prendre des décisions. Une nouvelle réunion à ce propos est prévue avec les représentants syndicaux.
D’autres mesures du plan Faugoo sont par contre en voie d’être mises en pratique : étiquettes avec des informations sur les médicaments, des sacs pour les emporter... Les heures de visite rallongées de trente minutes sont désormais une réalité et des visites en dehors des heures prévues seraient acceptées uniquement pour des cas spécifiques. Cette dernière mesure a été appliquée avec une pointe de réticence.
Ainsi, si les idées contenues dans le plan Faugoo ne provoquent pas une levée de boucliers, leur mise en pratique immédiate peut poser problème sur le moyen terme. “Pour que cela soit une réussite, il faut encore que la philosophie et les modalités soient discutées au préalable avec ceux qui exécutent les mesures”, commente un médecin.
Entre-temps, Satish Faugoo a pu rendre le séjour hospitalier moins pénible en proposant la lecture aux patients. Des journaux sont déjà disponibles dans les salles... Jane L. O’NEILL
Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_search_result.php?news_id=49521

Plus de cas de polio répertorié au Togo - Republicoftogo - Togo - 05/09/2005
Le département de la santé togolais a réalisé ces derniers mois de meilleures performances, suite aux différentes initiatives du ministère, attestent les résultats d’une rencontre tenue la semaine dernière à Kpalimè (environ 120 km au nord de Lomé). Ce département ministériel qui s’est doté d’un vaste programme couvrant la période 2002 à 2006, a obtenu des résultats satisfaisants dans plusieurs domaines.
Dans le secteur de la lutte contre le paludisme par exemple, le pourcentage d’enfants qui dorment sous des moustiquaires imprégnées est passé de 13% à 46%. Chez les femmes enceintes, ce taux a grimpé de 16% à 36%, tandis qu’au sein des ménages, ce taux est passé de 21 à 62%.
 En matière de lutte contre la poliomyélite, le Togo ne connaît plus de cas de polio. En réalité un seul, celui d’enfant venu du Nigeria. Ce résultat a été obtenu, grâce à de multiples campagnes de vaccination menées ces dernières années par le ministère de la Santé.
S’agissant du ver de guinée, le nombre de cas est passé de 1857 cas en 2003 à moins de 500 en 2004.
Des progrès très sensibles sont également à noter dans la lutte contre le sida au Togo.
Plusieurs actions sont menées, afin de lutter efficacement contre la pandémie.
Ainsi, des directives ont été fixées quant à la prise en charge des malades pour les traitements ARV (antiretroviraux).
Au Togo, le taux de prévalence du VIH/Sida est estimé à 4,5%.
Seuls dans les domaines de lutte contre la tuberculose et la méningite des gros efforts restent à faire. Le taux de dépistage de la tuberculose n’a pas progressé. Les taux de guérison et de décès eux aussi n’ont pas subi d’amélioration significative.
Concernant la méningite cérébrospinale, le Togo est actuellement exposé à une éventuelle épidémie en raison de l’insuffisance de vaccins.
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lep.asp?action=lire&rname=Société&id=19610

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Lutte contre l’ulcère de buruli en Côte d’Ivoire : Un bilan mitigé - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 03/09/2005
Le Programme national de lutte contre l’ulcère de buruli (PNLUB) souhaite l’éradication totale de cette maladie
22.000 cas signalés à la fin de l’année 2004. Avec 357 nouveaux cas de janvier à août 2005. L’ulcère de buruli continue de faire des ravages. L’information a été donnée le mercredi 31 août dernier, au centre anti ulcère de Buruli « Demi-Emile » de Angré, lors de la réunion bilan du Programme national de lutte contre cette maladie (PNLUB). Selon le Docteur Moussa Diabaté, Directeur-Coordonnateur du programme, ce bilan qui est provisoire et qui fait de la Côte d’Ivoire le pays le plus touché par cette pandémie en Afrique, n’est pas exhaustif. Car, poursuit-il, des centres et instituts de lutte n’ont pas encore fourni leurs résultats. Cependant, malgré cette persistance de l’ulcère de Buruli, des actions sont menées par l’Etat à travers le ministère d’Etat, ministère de la santé et de la population, en partenariat avec l’organisation mondiale de la santé (OMS) et « MAP-international » (une ONG religieuse américaine). En effet, cette rencontre a été l’occasion pour la tutelle de faire un don de médicaments d’une valeur de plus de 20 millions de francs CFA, aux 17 centres et instituts de lutte contre l’ulcère de Buruli répartis sur le territoire national. « Ces médicaments composés essentiellement d’antibiotiques permettent aux malades une prédisposition, avant les opérations chirurgicales », indique le docteur Diabaté. Avant d’inviter le gouvernement et les partenaires à faire plus d’efforts, en créant de nombreux centres avec du matériel adéquat. Aussi, a-t-il souhaité la formation des agents pour une prise en charge réelle et de qualité des malades. L’institut « Raoul Folloraux » d’Adzopé, représenté à la réunion par son Directeur général, le professeur Dorpock, a été félicité par le directeur du programme, pour son efficacité et son engagement à lutter contre l’ulcère de Buruli. Cet institut, qui a consacré 86 % des opérations chirurgicales à l’ulcère de Buruli, a pris en charge 90 patients depuis 2002. Cela, malgré le coût très élevé des prises en charge (2 à 2,5 millions de francs en 3 mois). D. Samou
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Médecine traditionnelle : Vers la réglementation de l’activité au Sénégal - Le Soleil - Sénégal - 02/09/2005
Au Sénégal, 80 % de la population a recours à la médecine traditionnelle. De même, 25 % des médicaments sont à base de plantes traditionnelles. Deux raisons suffisantes pour réglementer l’exercice de cette activité. C’est ainsi que le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Abdou Fall, a pris l’engagement de faire valider l’avant-projet de loi relative à l’exercice de la médecine traditionnelle.
La 3e Journée africaine de médecine traditionnelle a été célébrée le mercredi 31 août. Une occasion pour le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Abdou Fall, qui a présidé les travaux de prendre l’engagement de faire valider l’avant-projet de loi relative à l’exercice de la médecine traditionnelle. Cela au cours de la présente session de l’Assemblée nationale.
Cette décision répond ainsi aux préoccupations de tous ceux qui souhaitent que la médecine traditionnelle soit reconnue comme activité légale au Sénégal. Comme c’est le cas dans beaucoup de pays africains. D’ailleurs, c’est dans ce sens qu’il faut comprendre le plaidoyer du Dr Coly qui s’est exprimé devant le ministre au nom du représentant-résidant de l’Oms. Tout comme celui de la représentante de Prometra-Sénégal.
Ils invitent ainsi à la reconnaissance de la médecine traditionnelle. « La médecine traditionnelle, qui est aujourd’hui une demande sociale, exige une réponse sociale », affirment-ils. Avant de demander aux autorités de définir un cadre juridique de concertation et des rencontres rapprochées avec les autorités sanitaires, en vue de promulguer l’avant-projet de loi à l’Assemblée nationale et de sauver l’héritage des sociétés antérieures.
Le thème de la 3e édition de la Journée africaine de médecine traditionnelle porte cette année sur : « Contribution à la prévention des infections par le Vih ». Abdou Fall de rappeler que plus de la moitié des personnes vivant avec le Vih vit en Afrique subsaharienne. Au Sénégal, le taux de prévalence est passé à 0,7 %, selon les résultats de l’Enquête démographique et de santé (Eds 5) publiés récemment. Il a aussi cité les nombreuses actions menées dans le pays dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Lesquelles ont contribué à une forte implication des communautés de base.
Le ministre de la Santé et de la Prévention médicale n’a pas également manqué de souligner la forte volonté politique affichée par l’Etat du Sénégal pour faire face au Sida. Le seul exemple de la gratuité des Arv (anti-rétroviraux) suffit, selon lui, pour étayer l’engagement du Sénégal qui veut barrer la route à la propagation du Sida.
Pour le ministre Abdou Fall, le tradipraticien doit être un membre de l’équipe de Santé au niveau local. Concernant la recherche, le ministre a souhaité qu’elle se fasse de façon complémentaire entre les deux médecines, afin de trouver des solutions pour les infections opportunistes, par exemple. Si la médecine traditionnelle est présentée par le ministre de la Santé et de la Prévention médicale comme une médecine de proximité, elle pourrait faire de larges avancées si elle est réglementée et organisée. BABACAR BACHIR SANÉ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=2805

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Journée africaine de la médecine traditionnelle : Six médicaments homologués au Burkina - Sidwaya - Burkina Faso - 02/09/2005
La troisième édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle a été célébrée le 31 août 2005 à Bobo-Dioulasso sous le thème : « Médecine traditionnelle africaine : contribution à la prévention à l’infection à VIH ». Une formation des tradipraticiens et agents de santé, des conférences-débats, une exposition de produits de la médecine traditionnelle et des remises de prix et d’attestations ont meublé cette célébration présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé, le Pr Jean Gabriel Ouango. Lire la suite

Médecine traditionnelle - Les tradipraticiens intègrent le système de santé - L'express - Madagascar - 01/09/2005
Naina Ramasomanana annonce l'intégration des tradipraticiens
Reconnaissance. Dorénavant, les tradipraticiens inscrits au registre du ministère de la Santé et du planning familial font partie intégrante du système de santé à Madagascar.
“En attendant le projet de loi régissant leur statut, nous pouvons faire une convention de coopération. L'objectif étant de renforcer les relations entre médecines traditionnelle et moderne”, annonce le Dr Jean-Louis Robinson, ministre de la Santé et du planning familial, hier à la Tranompokonolona d'Analakely, pendant la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle.
Dans cette optique, le ministre annonce sa volonté de travailler en synergie avec les tradipraticiens, d'améliorer leur savoir-faire pour le bien-être du plus grand nombre. “Les accoucheuses traditionnelles qui sont des tradipraticiennes sont d'une grande utilité pour la population, notamment dans les zones enclavées où le personnel médical est en nombre insuffisant pour tout couvrir”, ajoute-t-il.
Il l'incite à adopter une bonne hygiène dans le cadre de leurs activités afin d'éviter aux patients d'être infectés par le virus du sida. D'ailleurs, la troisième édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle est placée sous le thème “Médecine traditionnelle africaine : contribution à la prévention des infections par le Vih”.
Mobilisateurs
Des accoucheuses traditionnelles (renin-jaza) rendent encore de précieux services.
Les tradipraticiens jouent le rôle de mobilisateurs de la santé étant donné qu'ils sont plus proches du peuple. Selon les statistiques publiées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 80% de la population à Madagascar comme dans le monde recourent à la médecine traditionnelle pour se soigner. Or, cette pratique expose aux Vih en cas de non-respect des règles d'hygiène.
“D'où la décision du ministère de la Santé d'intégrer les tradipraticiens dans le système de santé”, souligne le Dr Naina Ramasomanana, chef de service de la pharmacopée traditionnelle au ministère de la Santé et du planning familial. Près de 6 000 tradipraticiens sont actuellement recensés à Madagascar. Actuellement, un nouveau recensement est en cours dans les 22 régions.
Les tradipraticiens sont divisés en quatre catégories les tradithérapeutes, les herboristes qui s'occupent des “raokandro”, les accoucheuses traditionnelles ou “reninjaza”, les médico-droguistes qui s'occupent des produits minéraux et des produits provenant des animaux. Henintsoa Andriamiarisoa
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=35376&r=13&d=2005-09-01

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L’épilepsie et la drépanocytose préoccupent : Des experts en la matière se sont penchés hier à Yaoundé sur les documents des programmes de lutte contre ces pathologies - Cameroon tribune - Cameroun - 01/09/2005
Certains chiffres justifient la préoccupation actuelle du ministère de la Santé publique, par rapport à l’évolution de l’épilepsie et de la drépanocytose au Cameroun.
En effet, de source proche de la direction de lutte contre la maladie, en moyenne 10% de Camerounais sont concernés par la drépanocytose. 25% n’en souffrent pas directement, mais peuvent transmettre la maladie. Une étude, la dernière du genre, réalisée il y a près de 10 ans, a révélé que la province de l’Est est la région la plus touchée par cette pathologie. Pour ce qui est de l’épilepsie, des régions de haute prévalence se développent le long du fleuve Mbam et dans les provinces du Nord-Ouest et du Sud Ouest. Selon la sœur Franca Simone, responsable de la lutte contre l’épilepsie au diocèse de Bafia, 7% de personnes âgées entre 5 et 40 ans souffrent de cette maladie dans cette région.
Ainsi, parce qu’elles touchent essentiellement la tranche jeune de la population, ces deux maladies freinent considérablement les activités socio-économiques des régions touchées et du pays tout entier. Il est donc question, pour le ministère de la Santé publique, de mettre sur pied une stratégie efficace de lutte, avec des objectifs précis à atteindre d’ici 2010. Dans son exposé d’ouverture de l’atelier qui s’est tenu hier au Djeuga palace de Yaoundé, le Dr Njamnshi Alfred, coordonnateur des programmes nationaux de lutte contre ces maux, a présenté certains de ces objectifs. Il s’agira entre autres de mettre sur pied des structures d’accueil, dont un centre national de neurosciences cliniques à Yaoundé ; d’assurer la prise en charge correcte des patients dans au moins 80% des centres hospitaliers dans toutes les provinces du pays… Le but à terme étant de contrôler la mortalité et la morbidité liées à ces deux pathologies.
Surtout, le programme devra s’attaquer à certains blocages culturels, qui font que les épileptiques et les personnes atteintes de drépanocytose sont souvent considérées comme maudites ou envoûtées. Dès lors, elles sont plus ou moins exclues de la société. Les frustrations qui en résultent les poussent à se replier sur elles-mêmes. D’autre part, cet aspect des choses est un frein à la volonté des pouvoir publics de combattre ces deux maladies. Elle a été réaffirmée par le Pr. Bella Assumpta Lucienne Françoise, directeur de la lutte contre la maladie, représentant le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, à la cérémonie d’ouverture de l’atelier. Serges Olivier OKOLE
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VIH/SIDA : Quelque 6000 tradipraticiens sont actuellement recensés à travers le pays. Certains d’entre eux ont mené des recherches sur cette maladie - Midi-Madagasikara - Madagascar - 01/09/2005
5 séropositifs traités avec des plantes médicinales malgaches !
La médecine traditionnelle tient une place prépondérante dans la société malgache. Plus de 80% de la population y ont recours et se fient totalement aux tradipraticiens ou « mpitsabo nentim-paharazana », pour résoudre tous les problèmes liés à la santé (accouchement, circoncision, maladies diverses…).
Un tradipraticien est une personne dont les compétences dans l’administration des soins de santé à base de produits d’origine végétale, animale ou minérale sont reconnues au sein de sa communauté. Ce rôle potentiel de la médecine traditionnelle dans les systèmes et services de santé (promotion, diagnostic, traitement et prévention des maladies) est d’ailleurs confirmé par l’autorité sanitaire internationale qu’est l’OMS. Cette confiance de la population en la médecine traditionnelle est à l’origine de la décision de cette organisation mondiale et des pays africains, dont Madagascar, d’associer les tradipraticiens à la lutte contre la pandémie du VIH/ SIDA.
Miraculeuses
Apparemment, les tradipraticiens malgaches sont déjà à pied d’œuvre pour apporter sa contribution dans la lutte contre cette maladie. «Cinq séropositifs sont actuellement traités avec des plantes médicinales malgaches. Nous sommes seulement en phase d’expérimentation. Toutefois, les recherches avancent et les résultats semblent satisfaisants puisque, visiblement, l’état de santé de ces personnes s’améliore», a révélé Maurice Cécile Ramamonjisoa, membre du comité de suivi de la médecine traditionnelle, au sein de l’association FIMPIRAMAFA (Fikambanan’ny Mpitsabo Raokandro Malasagy Famonjena). Ce tradipraticien s’en est tenu là. Il n’en a pas dit plus concernant les noms des plantes miraculeuses et la façon dont sont menés les travaux de recherches et de traitement.
Rain-jaza et renin-jaza
Le thème de la troisième journée africaine de la médecine traditionnelle : «Médecine traditionnelle africaine : contribution à la prévention des infections par le VIH», était justement choisi dans cette orientation. Cet événement a été marqué hier à la  Tranompokonolona d’Analakely. «En attendant la mise en place du code de santé, une convention avec les tradipraticiens est établie pour réglementer les services dispensés par ces guérisseurs», a annoncé Jean Louis Robinson, ministre de la Santé et du Planning familial devant la demande de reconnaissance du président des associations des tradipraticiens. Cette convention visera surtout à renforcer les séances de formation déjà entreprises à l’endroit, notamment des renin-jaza (accoucheuses traditionnelles) et des rain-jaza.  Il s’agit en fait, d’une mesure de garantie et de sécurisation de la qualité, et de l’efficacité des services et des soins qu’ils effectuent, devant la pandémie du VIH. On doit reconnaître que les questions d’hygiène ne sont vraiment pas prises en considération par la majorité de ces tradipraticiens, comme l’avoue Lucie Razafindrazafy, une accoucheuse traditionnelle : «En 25 ans de métier, j’ai toujours travaillé à mains nues, sans aseptisant même pour les opérations de curetage. Je fais quand même prendre des tambavy (infusions à base de plantes) aux parturientes». C’est dire que le risque n’est pas minime pour ses patientes. Actuellement, 6000 tradipraticiens sont recensés auprès des différentes associations à travers le pays. Le plus dur pour les usagers, c’est de trier les vrais tradipraticiens des charlatans qui courent les rues. Vola A.
Lire l'article original : http://www.midi-madagasikara.mg/textes/cu050901.htm#cul1

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