Emergence du paludisme chimiorésistant au Burkina Faso

Auteurs : J.B. OUEDRAOGO, L. LAMIZANA, A.C.R. TOE, S. KUMILIEN, A.R. GBARY, T.R. GUIGEMDE - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 3804 - Avril 1991 - pages 275-278

Résumé

Cette étude présente les résultats de la surveillance de la chimiosensibilité palustre menée en 1988 dans 2 régions du Burkina Faso : une zone rurale constituée de 3 villages de la région de Ouagadougou et une zone urbaine, la ville de Bobo-Dioulasso. En zone rurale de Ouagadougou, 2 cas de résistance à la chloroquine sur 60 tests (3,3 %) ont été observés in vivo et confirmés in vitro selon le microtest O.M.S. Dans la zone urbaine de Bobo-Dioulasso, la méthode simplifiée in vivo a permis la mise en évidence de 6 % d'échecs thérapeutiques à la chloroquine (2/33) et confirmés in vitro par le semi-microtest isotopique (17,4 %). Par ailleurs une baisse de sensibilité a été observée in vitro pour la quinine (C150 = 530 nM/L) dans la ville de Bobo-Dioulasso et pour la méfloquine aussi bien dans la région de Ouagadougou que de Bobo-Dioulasso. La chimiorésistance vis-à-vis du paludisme a donc atteint le Burkina Faso et sévit dans la population locale.

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