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Editeur : APIDPM Santé tropicale
Langue(s) de publication : Français
Edition papier : ISSN 0465-4668
Edition électronique : ISSN 2490-9971
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Hypertension artérielle et autres facteurs de risque cardiovasculaires en milieu professionnel brazzavillois
TH. GOMBET, G. KIMBALLY-KAKY, M.S. IKAMA, BF ELLENGA MBOLLA - Congo-Brazzaville - pages 545-548
Auteurs : TH. GOMBET, G. KIMBALLY-KAKY, M.S. IKAMA, BF ELLENGA MBOLLA - Congo-Brazzaville
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 545-548
Cette étude transversale a été réalisée au sein d'une institution bancaire de Brazzaville, dans le but de déterminer la fréquence de l'hypertension artérielle et des autres facteurs de risque cardiovasculaires en milieu professionnel. Elle a concerné 145 travailleurs permanents, vus lors du bilan annuel de santé en décembre 2006. Un interrogatoire, des mesures anthropométriques, un dosage de la glycémie à jeun et du cholestérol total ont été réalisés à tous les sujets.
Il y avait 85 hommes (58,6 %) et de 60 femmes (41,4 %), p = 0,003, âgés en moyenne de 42, 2 ± 9,1 ans (extrêmes : 22 et 61 ans). La fréquence de l'hypertension artérielle était de 34,5 % (n = 50) soit 20,7 % chez les hommes et 13,8 % chez les femmes. Le stress professionnel et le manque d'activité physique régulière étaient retrouvés chez respectivement 70 % et 60 % des hypertendus. La consommation d'alcool était notée chez 18,6 % des hypertendus. Les autres facteurs de risque étaient : le surpoids (29 %), l'obésité (18 %), l'hypercholestérolémie (17,3 %), le diabète sucré (11,8 %), et la consommation de tabac (3,4 %). Quinze sujets (10,3 %) ont présenté au moins trois facteurs de risque.
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Influence de Sacoglottis gabonensis (baille) urban et de Okoubak aubrevillei normand et pellegrin sur la croissance in vitro de Mycobacterium ulcerans
M. KONE, O.M. VANGAH-MANDAH, H. KOUAKOU, P. YAPO ANGOUE, M. BLEYERE NAHOUNOU,
J. DATTE YAO, B. N’GUESSAN BANGA, D. JOULIA EKAZA, A.F. D’HORPOCK, E. EHILE EHOUAN - Côte d'Ivoire - pages 549-554
Auteurs : M. KONE, O.M. VANGAH-MANDAH, H. KOUAKOU, P. YAPO ANGOUE, M. BLEYERE NAHOUNOU,
J. DATTE YAO, B. N’GUESSAN BANGA, D. JOULIA EKAZA, A.F. D’HORPOCK, E. EHILE EHOUAN - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 549-554
Les activités anti-mycobactériennes des extraits totaux aqueux de Sacoglottis gabonensis (Humiriaceae) et de Okoubaka aubrevillei (Octoknemataceae) ont été évaluées sur la croissance in vitro de sept souches d'origine géographique différente de Mycobacterium ulcerans. Tous les extraits ont exercé une activité inhibitrice effective sur les différentes souches testées à la concentration de 50 mg/ml après un contact de trois mois. Les Concentrations Minimales Inhibitrices (CMI) étaient comprises entre 0,78 et 1,56 mg/ml, les Concentrations Minimales Bactéricides (CMB) entre 3,12 et 50 mg/ml.
Les résultats obtenus ont montré que, les souches Côte d'Ivoire 1 et Chine 980912 ont été les plus résistantes. Les souches American Type Culture Col-lection (ATCC) 19423, Bénin 9146 et Congo 5153 ont été les moins sensibles comparativement à celles de Guyane française 7922 et de Suriname 842 qui ont été les plus sensibles.
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Les naissances multiples à Brazzaville. A propos de 410 cas
JR MABIALA-BABELA, KR NTSILA, DA MALONGA, FR BOUTETE, MC MAFINA-MIENANDI, P. MBAKANI-LOUBOULA, P. SENGA - Congo-Brazzaville - pages 555-560
Les naissances multiples à Brazzaville. A propos de 410 cas Auteurs : JR MABIALA-BABELA, KR NTSILA, DA MALONGA, FR BOUTETE, MC MAFINA-MIENANDI, P. MBAKANI-LOUBOULA, P. SENGA - Congo-Brazzaville
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 555-560
Objectifs : Déterminer la fréquence des naissances multiples au Congo et en identifier les facteurs favorisants et les risques associés pour l'enfant.
Matériel et méthodes : Etude prospective, cas/témoins, réalisée du 1er septembre 2004 au 31 août 2005 à Brazzaville. Quatre cent dix naissances multiples (groupe 1) ont été comparées à 425 autres issues d'une grossesse mono-foetale (groupe 2).
Résultats : La prévalence des naissances multiples était estimée à 1,7 % avec 1,67 % pour les naissances doubles et 0,02 % pour les naissances triples. Dans le groupe 1, le pic de naissances gémellaires s'observait chez les mères âgées de 20 à 30 ans (65,2 %) et multipares (44,7 %) et, ceci, d'autant plus fréquemment (p < 0,001) que dans le groupe 2. Les antécédents familiaux de gémellité étaient retrouvés pour les naissances doubles dans 355 cas (87,6 %), plus du côté maternel 236 cas (65 %), que paternel, 33 cas (8,1 %) ou des deux parents, 59 cas (14,6 %). Ces antécédents étaient par contre dans tous les cas de naissances triples, principalement du côté maternel. Le taux de prématurité prédominait (p < 0,01) chez les jumeaux, 157 cas (39,1 %) que chez les témoins, 98 cas (23 %). Toutes les naissances triples étaient cependant prématurées. Dans les deux groupes, l'accouchement s'était déroulé majoritairement par voie basse, mais plus (p < 0,001) dans le groupe témoin, 377 cas (88,3 %) que dans le groupe 1, 313 cas (76,3 %). Quand la cotation d'Apgar était supérieure à 7, on retrouvait plus (p < 10-4) les premiers jumeaux, 295 cas (79,9 %), que les deuxièmes jumeaux, 74 cas (20,1 %). Cinquante six jumeaux (6,9 %) étaient mort-nés. Parmi les jumeaux nés vivants, 164 (21,3 %) étaient décédés dans les 6 six premiers jours de vie. Il s'agissait majoritairement (p < 0,01) du 2ème jumeau, 102 cas (62,2 %). Chez les triplés, un décès précoce a été enregistré.
Discussion et conclusion : Les naissances multiples se rencontrent au Congo à une fréquence similaire à celle des autres plupart des pays africains. Elles s'observent plus fréquemment chez les mères âgées de 20 à 30 ans, les multipares et celles ayant des antécédents familiaux de gémellité. Une prise en charge adéquate de la grossesse et de l'accouchement constitue le gage d'une amélioration du pronostic foeto-maternel souvent compromis au cours des naissances multiples.
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Accouchement sur utérus cicatriciel. A propos de 120 cas à la maternité du CHU Sanou Souro de Bobo-Dioulasso - Burkina Faso
M. BAMBARA, A. ROUAMBA, S. YARO, H. OUATTARA, J. LANKOANDE, B. KONE - Burkina Faso - pages 561-568
Auteurs : M. BAMBARA, A. ROUAMBA, S. YARO, H. OUATTARA, J. LANKOANDE, B. KONE - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 561-568
Cent vingt cas d'accouchement sur utérus cicatriciel ont été rapportés par les auteurs à la maternité du CHN S.S. de Bobo-Dioulasso.
Il s'agit d'une étude prospective sur un an, du 1er janvier au 31 décembre 2002. L'objectif était d'apprécier l'incidence et d'établir le pronostic maternel et périnatal.
Durant la période d'étude nous avons enregistré 3206 accouchements soit un taux de 6,9 %. Sur les 120 cas d'utérus cicatriciel, 93 avaient une cicatrice, 22 avaient 2 cicatrices et 5 avaient 3 cicatrices.
Le mode d'accouchement était par voie basse dans 54 cas (45 %), par césarienne dans 57 cas (47,5 %) et 9 ont présenté une rupture utérine (7,5 %).
La mortalité maternelle et périnatale étaient respectivement de 33,3 pour mille et 158 pour mille. Les auteurs concluent en préconisant une bonne surveillance de la grossesse, une référence à temps des cas devant bénéficier d'une césarienne prophylactique et une sensibilisation soutenue des patientes et du personnel soignant en périphérie.
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Les sténoses laryngo-trachéales non tumorales acquises. A propos de 18 cas au CHU de Dakar
M. NDIAYE, A. TALL, A. SY, E. TWAGIRUMUKIZA, B. LOUMB, O. DIARRA, A. NDIAYE, B.K. DIALLO, I.C. NDIYAE, M. NDIAYE, E.MP. DIOP - Sénégal - pages 569-576
Les sténoses laryngo-trachéales non tumorales acquises. A propos de 18 cas au CHU de Dakar Auteurs : M. NDIAYE, A. TALL, A. SY, E. TWAGIRUMUKIZA, B. LOUMB, O. DIARRA, A. NDIAYE, B.K. DIALLO, I.C. NDIYAE, M. NDIAYE, E.MP. DIOP - Sénégal
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 569-576
Objectifs : Notre but était d'étudier l'épidémiologie, la prise en charge pré-thérapeutique et thérapeutique des Sténoses Laryngo-Trachéales Acquises (SLTA) non tumorales dans des services d'ORL et de chirurgie cardio-thoracique d'Afrique noire.
Matériel et méthodes : La plupart des sténoses étaient post-intubation et/ou post trachéotomie. Le traitement médical était fait dans tous les cas. Nous avions pratiqué 9 résections anastomoses, 2 dilatations, 1 chirurgie laryngée endoscopique, 2 Laryngo-Trachéo-Plasties (LTP) en un temps, 2 laryngo-trachéoplasties en deux temps et 1 laryngectomie totale. Dans 4 cas de sténose au stade inflammatoire évolutif, un traitement médical seul avait été fait. Un refus thérapeutique après trachéotomie avait été noté.
Résultats : La résection anastomose donnait 55,5 % de succès. Trois décès avaient été déplorés. On notait un échec de la LTP en un temps et un succès à 100 % de la LTP en deux temps. Les traitements endoscopiques avaient donné 66,6 % de succès. Le traitement médical avait été concluant dans 4 cas.
Conclusion : La résection anastomose reste le traitement de référence des sténoses trachéales, la LTP celle des sténoses laryngées. Les dilatations itératives sont souvent inefficaces à moyen terme. L'acquisition de moyens diagnostiques et le développement des structures de réanimation amélioreraient le pronostic des SLTA dans notre contexte de sous médicalisation.
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Drépanocytose et grossesse : pronostic obstétrical. A propos de 21 observations dans une maternité de référence du Niger
M. NAYAMA, A. DJIBO, M.M. LAOULI, N. IDI, M. GARBA, M. KAMAYE, B. DJIBRILL - Niger - pages 577-583
Drépanocytose et grossesse : pronostic obstétrical. A propos de 21 observations dans une maternité de référence du Niger Auteurs : M. NAYAMA, A. DJIBO, M.M. LAOULI, N. IDI, M. GARBA, M. KAMAYE, B. DJIBRILL - Niger
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 577-583
Introduction : Notre étude a pour objectif d'évaluer le pronostic maternel et périnatal des patientes drépanocytaires à travers l'analyse de ses aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques dans une maternité de référence du Niger en vue de formuler des recommandations adaptées pour améliorer la prise en charge.
Méthodologie : Nous avons réalisé une étude prospective, descriptive au sein d'un établissement de référence nationale de niveau 3, maternité Issaka Gazobi de Niamey. La période de l'étude s'étend du 1er décembre 1998 au 30 juin 2000. Sur une période de 19 mois, nous avons inclus toutes les gestantes drépanocytaires avec une électrophorèse de l'hémoglobine positive et dont la prise en charge s'est effectuée dans le service.
Résultats : Notre fréquence de patientes drépanocytaires était de 0,50 % dont 0,30 % de forme majeure (SS, SC). L'âge moyen des patientes était de 25,5 ans avec des extrêmes allant de 17 à 35 ans. La majorité des patientes étaient des nullipares (9 cas, 42,9 %) parmi lesquelles on notait 5 patientes SS (23,8 %). Toutes les patientes étaient anémiées avec un seuil du taux d'hémoglobine variant de 5,35 g/dl à 10,5 g/dl. Les crises vaso-occlusives et les syndromes infectieux, dominées par les infections urinaires, étaient beaucoup plus enregistrés auprès des patientes SS. Un accouchement par voie basse a été réalisé auprès de 61,9% des patientes, une césarienne auprès de 28,6 % des patientes. 25 % de décès périnataux dont 20 % en période anténatale avaient été enregistrés. Trois décès maternels (14,3 %) avaient été enregistrés. Deux décès (9,5 %) étaient survenus en per partum consécutif à une crise d'éclampsie et un syndrome thoracique aigu.
Conclusion : Une prise en charge multidisciplinaire et précoce, une amélioration de la qualité des soins et une adhésion de la patiente, du couple et de la famille sont indispensables pour améliorer le pronostic lié à la survenue de la grossesse auprès des patientes drépanocytaires.
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Surveillance épidémiologique du VIH et de la syphilis dans le nord Cameroun de 1996 à 2000
G. BOUBA, J. THONNON, R. POUILLOT, A. AYOUBA - Cameroun - pages 584-588
Surveillance épidémiologique du VIH et de la syphilis dans le nord Cameroun de 1996 à 2000 Auteurs : G. BOUBA, J. THONNON, R. POUILLOT, A. AYOUBA - Cameroun
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 584-588
Cet article présente les résultats de la surveillance épidémiologique de l'infection par le VIH réalisée dans la province du Nord au Cameroun de 1996 à 2000. Chaque année, 400 femmes enceintes venant réaliser leur première consultation prénatale dans la ville de Garoua, sont testées pour le VIH, de façon anonyme et non liée. Le taux de séroprévalence VIH est variable d'année en année, avec une tendance à l'augmentation pour atteindre la valeur de 8,8 % en 2000. La prévalence de la syphilis observée est de 5,5 %. Outre l'année, l'analyse multi-variée permet d'identifier une séroprévalence du VIH supérieure chez les femmes en concubinage, au niveau d'instruction élevé, ayant moins de 2 enfants vivants ou ayant eu au moins un enfant décédé et ayant un passé d'infection ou une infection par les tréponèmes. L'intérêt de ces résultats en termes de sensibilisation des femmes au VIH/SIDA est discuté : cette étude met en évidence une possible campagne de sensibilisation ciblée tenant compte des groupes et facteurs de risques identifiés.
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Anomalies cervicales chez la femme vivant avec le VIH. Etude cas/témoins à propos de 153 frottis cervico-vaginaux réalisés au CHU de Treichville du 1er octobre 2003 au 31 mars 2004
E. N’GUESSAN, S. ANONGBA, P. GUIE, J.A. TEGNAN, F. KOUAKOU, R. ADJOBI - Côte d'Ivoire - pages 589-595
Auteurs : E. N’GUESSAN, S. ANONGBA, P. GUIE, J.A. TEGNAN, F. KOUAKOU, R. ADJOBI - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 589-595
L'infection à VIH est aujourd'hui admise de tous comme étant un facteur de risque de lésion précancéreuse du col utérin.
Objectif : Identifier les facteurs associés à l'infection à VIH dans sa corrélation avec les lésions précancéreuses du col utérin.
Méthodologie : Ce travail est une étude cas/témoins réalisée dans le service de gynécologie et d'obstétrique du Chu de Treichville entre octobre 2003 et mars 2004. Elle a porté sur 153 patientes consentantes vivant avec le V.I.H
Pour chaque patiente, un questionnaire standardisé a été recueilli et un FCV réalisé. Les frottis ont été lus par le même pathologiste et les résultats donnés selon la classification de Bethesda.
Les patientes ont été reparties en 2 groupes selon le résultat du frottis : un groupe d'étude constitué de patientes ayant des anomalies cervicales au frottis et un groupe témoins comprenant celles qui ont eu un FCV normal.
Résultats : Sur les 153 FCV réalisés, 18 présentaient des anomalies cytologiques (11,76 %). Avec un âge moyen de 32,93 ± 5.9 ans (25-54 ans), la majorité des patientes étaient infectée par le V.I.H1 (78.43 %). L'analyse statistique montre que le groupe ayant des anomalies au Frottis Cervico-Vaginal (FCV) est associé à un taux plus élevé de précocité des rapports sexuels, d'antécédents d'infection sexuellement transmissible (I.S.T.), d'infection à Human Papilloma Virus (HPV), de bas taux de CD4 et d'absence de traitement anti-rétroviral.
Conclusion : Ces résultats appellent à une surveillance gynécologique plus rigoureuse et plus rapprochée des femmes vivant avec le V.I.H.
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Aspects actuels de la drépanocytose au complexe pédiatrique de Bangui (Centrafrique). A propos de 123 cas
J.C. GODY, M.C. YANZA, A. BOKA-YAO, F. MBOMBO, A. SEPOU - Centrafrique - pages 596-600
Auteurs : J.C. GODY, M.C. YANZA, A. BOKA-YAO, F. MBOMBO, A. SEPOU - Centrafrique
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 5411 - Novembre 2007 - pages 596-600
La drépanocytose est une pathologie très répandue dont les caractéristiques sont peu étudiées en Centrafrique. En vue de contribuer à mieux cerner les réalités hospitalières de l'affection, une étude prospective est menée entre octobre 2002 et septembre 2003.
Cent vingt trois patients drépanocytaires tous âges confondus sont inclus, soit une fréquence hospitalière de 2,3 %. Cette population comporte 59 patients de sexe masculin et 64 de sexe féminin. L'âge varie de 6 mois à 31 ans avec une majorité (74,8 %) âgés de moins de 16 ans. Dans 87 % des cas, les patients sont issus de famille dont le père a un revenu faible et irrégulier. La totalité des vaccins du PEV a été faite à 74 enfants en âge pédiatrique (80,4 %). L'antibioprophylaxie est observée chez 27,6 % de nos patients. Le diagnostic de la maladie est fait dans 65 % des cas autour de 18 mois.
Une augmentation des fréquences d'hospitalisation est notée entre juillet et septembre avec un pic au mois d'août. La fièvre constitue le facteur déclenchant le plus fréquent (75,6 %) et le paludisme vient en tête avec 48 cas (39 %) suivi des infections broncho-pulmonaires (22,8 %) pour les pathologies associées. Les complications non infectieuses sont observées dans 17 % des cas. Le taux d'hémoglobine de base est en moyenne de 7,7 g/dl. L'acide folique, la réhydratation, les antalgiques et les transfusions sanguines sont les plus prescrits. La transfusion est pratiquée dans 47% des cas. La mortalité hospitalière est de 1,6 % et la létalité notée est de 10,6%. L'âge de survenue des décès est en moyenne de 14,9 ans. Les causes de décès sont dominées par les infections et l'anémie.
L'absence de dépistage précoce et les pressions socio-économique et environnementale alimentent la vulnérabilité de nos patients. L'accent doit être mis sur la prévention et le renforcement des capacités des familles.
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