Dr Abdelhafid Kaidi, spécialiste des maladies infectieuses, souligne à propos de la diphtérie que « cette maladie ressurgit dès que la vigilance baisse ».
Dans cet entretien le Dr Abdelhafid Kaidi, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, met en garde contre une résurgence de la diphtérie. Il insiste par la même sur la nécessité de garantir une couverture vaccinale, «seul moyen réellement efficace pour prévenir cette maladie ».

Comment expliquez-vous la réapparition de cas de diphtérie en Algérie, une maladie que l’on croyait disparue grâce à la vaccination?

Effectivement, on assiste à une résurgence de la diphtérie en Algérie, une maladie que l’on croyait éradiquée grâce à la vac­cination. Ce n’est pas la première fois que le pays fait face à ce type de situation: des épidémies avaient déjà été enregistrées dans les années 1990, et plus récemment encore, notamment l’an dernier dans le Sud, à Tamanrasset, où plusieurs cas impor­tés des pays voisins avaient été signalés.

Quelle est la gravité réelle de la diphtérie aujourd’hui, et dans quelles conditions cette maladie peut-elle redevenir une menace pour la santé publique?

La diphtérie demeure une maladie potentiellement grave, notamment lorsque des complications respiratoires, cardiaques ou neurologiques surviennent, comme l’ont tristement illustré les décès enregistrés à Skikda. Hautement contagieuse, cette infection peut redevenir une menace pour la santé publique, la bactérie se transmettant principalement par voie salivaire et se propageant rapidement au sein des populations non ou insuffi­samment vaccinées.

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