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Paludisme / Revue de presse22/09/2025 - Médecins sans frontières - France
Les efforts mondiaux pour lutter contre trois des maladies infectieuses mortelles et parmi les plus répandues au monde — le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme — sont aujourd'hui menacés en raison de coupes drastiques des financements de la santé mondiale, alerte Médecins Sans Frontières (MSF). En tant que deuxième plus gros financeur, MSF exhorte la France à maintenir son soutien essentiel au Fonds mondial, alors qu’elle n’a toujours pas annoncé son engagement pour le prochain cycle de financement triennal prévu le 21 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud, de même que les Etats-Unis.
En janvier 2025, les États-Unis, qui étaient auparavant le plus grand pays financeur des programmes de santé dans le monde, ont annoncé la suspension et la révision de tout leur système d’aide internationale. Depuis lors, près de 3 milliards de dollars sur les 6 milliards qu'ils s'étaient engagés à verser au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2023-2025 n'ont toujours pas été versés.
Le Fonds mondial joue depuis longtemps un rôle fondamental dans le soutien aux systèmes de santé fragiles en Afrique, en Asie, en Amérique latine et ailleurs. Ses subventions permettent de négocier et d’acheter des médicaments et des tests de dépistage, de rémunérer les professionnels de santé et de soutenir les efforts de prévention des maladies. Sans engagements substantiels dans les semaines et les mois à venir, les progrès réalisés depuis des décennies dans la réduction de la prévalence de ces maladies et des morts qui en découlent pourraient être réduits à néant.
MSF, qui fournit chaque année des soins médicaux à des dizaines de milliers de patients atteints du VIH ou de la tuberculose et à plus de 3 millions de personnes atteintes du paludisme, est profondément préoccupée par l'impact dévastateur de l'affaiblissement du soutien au Fonds mondial. Bien que le travail de MSF ne soit pas financé par ce Fonds, des centaines d'organisations de santé communautaire qui dépendent de son soutien réduisent actuellement leurs projets en raison de l'incertitude financière et des coupes budgétaires imminentes.
« Les conséquences sont déjà visibles », a déclaré Antonio Flores, conseiller pour le VIH et la tuberculose chez MSF. « Au Honduras, les coupes budgétaires brutales du PEPFAR ont mis un terme aux programmes de prévention et de soins du VIH.
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