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Paludisme / Revue de presse scientifiqueUwimana, A., Alexiou, H., Mutoni, J.d. et al. Associations between undernutrition and malaria infection: a case–control study from Rwanda. Malar J 24, 335 (2025). https://doi.org/10.1186/s12936-025-05583-4 - Rwanda
Contexte : La dénutrition et le paludisme restent des problèmes majeurs de santé publique au niveau mondial. La relation entre l'état nutritionnel et l'infection par le paludisme est complexe. Une meilleure compréhension de leur association est nécessaire pour améliorer la prévention et le contrôle de ces problèmes de santé. La dénutrition peut être évaluée en mesurant l'apport en nutriments (macronutriments et micronutriments) à l'aide du questionnaire de fréquence alimentaire ou en utilisant des indicateurs de dénutrition chronique, notamment le paramètre du retard de croissance défini par l'Organisation mondiale de la santé comme étant une taille trop petite pour l'âge. Cette étude vise à examiner les associations entre un apport insuffisant en nutriments ou des indicateurs de dénutrition et l'infection par le paludisme.
Méthodes : L'analyse compare les cas de paludisme diagnostiqués par un frottis sanguin positif à des témoins composés d'autres personnes exemptes de paludisme vivant dans les mêmes ménages que les cas (même groupe de ménages). La collecte des données a été réalisée entre novembre 2021 et décembre 2023 dans 9 districts endémiques situés dans les quatre provinces et dans la ville de Kigali. Des modèles de régression ont été développés pour étudier l'association entre la sous-nutrition (c'est-à-dire un apport nutritionnel inadéquat ou un retard de croissance) et l'infection par le paludisme.
Résultats : Malgré de nombreuses interventions nutritionnelles visant à réduire le fardeau de la sous-nutrition, les modèles alimentaires observés dans cette étude restent majoritairement déséquilibrés. La composition des aliments était principalement constituée de féculents, représentant 56,7 % de l'apport énergétique total. Ces aliments sont généralement riches en macronutriments mais pauvres en micronutriments essentiels. Les résultats ont révélé une forte prévalence du risque de carence en micronutriments, avec un risque de carence en vitamine A, B2, B12, calcium, zinc et sélénium compris entre 50 et 80 % dans la population étudiée. En ce qui concerne le retard de croissance, même si le pourcentage de retard de croissance chronique sévère était plus élevé dans les cas de paludisme (17 %) que chez les témoins (10,6 %), l'association entre le retard de croissance et l'infection par le paludisme n'était pas statistiquement significative.
Après ajustement des covariables, le risque de carence en vitamine E et le risque de carence en fer étaient positivement associés au paludisme (aOR = 7,46 ; 95% CI 4,43-12,58 ; p < 0,001 et aOR = 1,80 ; 95% CI 1,11-2,93 ; p = 0,017, respectivement). En revanche, l'âge, le sexe et le risque de carence en sélénium ont été inversement associés au paludisme. L'augmentation de l'âge (aOR = 0,58 ; 95% CI 0,36-0,95 ; p < 0,04), le sexe féminin (aOR = 0,67 ; 95% CI 0,46-0,97 ; p < 0,001) et la carence en sélénium (aOR = 0,62 ; 95% CI 0,43-0,91 ; p = 0,013) ont tous été liés à des probabilités plus faibles d'infection par le paludisme.
Conclusions : Ces résultats mettent en évidence le rôle critique des déséquilibres nutritionnels dans les infections paludéennes. Il est donc nécessaire de s'attaquer à ces carences évitables par le biais de stratégies ciblées, conformément au cadre conceptuel de l'UNICEF pour 2020-2030. Par exemple, l'amélioration de la diversité alimentaire, le suivi régulier de l'état nutritionnel et l'établissement d'une base de données nationale complète sur la composition des aliments pourraient soutenir ces stratégies. Ces approches soutiendront des politiques et des interventions efficaces en matière de nutrition.
Article original
US Agency for International Development - Cameroun
Les pages suivantes présentent l’organisation des tableaux de l’EIPC 2022, les caractéristiques de base et un résumé de la manière d’échantillonner et de comprendre les dénominateurs. Cette section propose également des exercices permettant aux utilisateurs de s’entraîner à interpréter les tableaux de l’EIPC 2022.
Le rapport est basé sur 46 tableaux de données, et les tableaux sont situés à la fin de chaque chapitre au lieu d’être intégrés dans le texte. Bien que le texte et les figures figurant dans chaque chapitre mettent en évidence certaines des conclusions les plus importantes des tableaux, toutes les conclusions ne peuvent pas être discutées ou représentées graphiquement. C’est pourquoi les utilisateurs de données doivent être à l’aise pour lire et interpréter les tableaux de l’EIPC 2022.
Cameroun SIM, 2022
Pascale Vandoolaeghe 1, Lode Schuerman 1 - Belgique
Le paludisme est l’un des plus grands défis sanitaires de l’histoire de l’humanité. Selon les données épidémiologiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le paludisme a causé plus de 430 000 décès en 2015 [1], malgré les progrès significatifs en termes de lutte antipaludique au cours des dernières décennies. Chez l’homme, la maladie est causée par 5 espèces du genre Plasmodium, dont Plasmodium falciparum causant seul plus de 90% des décès reliés au paludisme.
Pan Afr Med J. 2018; 30: 142. - https://www.ncbi.nlm.nih.gov
El Mostafa El Mezouari 1, Ayoub Belhadj 2, Mohamed Ziani 3, Mohamed Boughanem 2, et Redouane Moutaj 1 - Maroc
Le paludisme est un enjeu majeur de santé publique par la fréquence et la létalité de ses formes graves liées à Plasmodium falciparum. Au Maroc, depuis la neutralisation du dernier foyer de Plasmodium vivax en 2004, sont enregistrés chaque année une centaine de cas de paludisme d’importation dont 83 % à Plasmodium falciparum, provenant dans la majorité des cas d’Afrique subsaharienne. Les populations concernées sont les expatriés et les migrants vivant au Maroc et retournant à leur pays d’origine et surtout les voyageurs marocains occasionnels en afrique subsaharienne [1].
Pan Afr Med J. 2016; 25: 179. - https://www.ncbi.nlm.nih.gov/
Gleave K, Lissenden N, Richardson M, Choi L, Ranson H - Grande-Bretagne
Les moustiquaires imprégnées d'insecticides aux pyréthrinoïdes sont un moyen efficace de réduire la transmission du paludisme et ont été déployées dans toute l'Afrique. Cependant, les moustiques qui propagent le paludisme sont maintenant en train de développer une résistance à ce type d'insecticide. Une façon de surmonter cette résistance est d'ajouter à la moustiquaire un autre produit chimique, le butoxyde de pipéronyle (PBO). Le PBO n'est pas un insecticide mais bloque la substance (une enzyme) présente à l'intérieur du moustique qui empêche les pyréthrinoïdes de fonctionner.
Infectious Diseases Group - https://www.cochrane.org/fr/
Pryce J, Hine P - Grande-Bretagne
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande les Combinaisons Thérapeutiques à base d'Artémisinine (CTA) pour traiter le paludisme non compliqué à Plasmodium falciparum (P falciparum). Les préoccupations concernant la résistance à l'artémisinine ont donné lieu à des initiatives mondiales visant à mettre au point de nouvelles associations pour protéger les dérivés de l'artémisinine dans les CTA. L’artésunate-pyronaridine est une nouvelle CTA.
Infectious Diseases Group - https://www.cochrane.org/fr/
Sanata Bamba1,&, Adama Séré2, Rodrigues Nikiéma2, Tinto Halidou3, Blandine Thiéba2, Blami Dao1, Robert Tinga Guiguemdé1 - Burkina Faso
Chaque année, près de 25 millions de femmes enceintes, dont 20% de primipares, sont confrontées aux conséquences du paludisme en Afrique subsaharienne. Le placenta en effet est le site préférentiel de séquestration et de développement des plasmodiums pendant la grossesse. La femme enceinte a ainsi une forte susceptibilité d'être infestée par Plasmodium falciparum. Ceci se traduit par une forte fréquente d'épisodes palustres avec une forte densité parasitaire par rapport aux femmes non enceintes.
The Pan African Medical Journal. 2013;14:105
APO Group - Sénégal
BAMAKO, Mali, 15 avril 2019/APO Group/ - Le partenariat entre l’Europe et les pays en voie de développement pour les essais cliniques (EDCTP) (www.EDCTP.org) accorde un financement de 10 millions d’euros sur cinq ans pour le projet « WANECAM 2 », une collaboration unique entre les chercheurs sur les médicaments antipaludiques d’Afrique et d’Europe, originaires de dix établissements universitaires, une société pharmaceutique (Novartis), et un partenariat à but non-lucratif dont l’objectif est de favoriser le développement de nouveaux médicaments (Medicines for Malaria Venture) ; cette subvention va soutenir les essais cliniques en Afrique sur une nouvelle combinaison antipaludique, KAF156 (ganaplacide) et luméfantrine, à prise unique quotidienne.
WWARN (WorldWide Antimalarial Resistance Network) - France
Les chercheurs ont étudié l'efficacité et les paramètres pharmacologiques d’une thérapie combinée à base d'artémisinine couramment utilisée, l'Artéméther-Luméfantrine (AL), chez les enfants atteints de malnutrition sévère et chez les enfants n’en souffrant pas. Près de trois millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année en Afrique subsaharienne. Deux des principales causes du décès prématuré sont la malnutrition et le paludisme.
http://www.wwarn.org/fr/
Organisation mondiale de la Santé au nom du Secrétariat du Partenariat RBM (Faire reculer le paludisme) 2013 - Suisse
Il y a dix ans, les dirigeants du monde entier ont adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), à savoir huit objectifs assortis d'indicateurs précis pour améliorer la santé dans le monde d'ici 2015. Deux ans avant cette échéance, il est temps d'évaluer les progrès réalisés, d'analyser l'impact obtenu et de définir les efforts restant à accomplir.
À Madagascar, le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) travaille à l'atteinte de ces objectifs. Entre 2003 et 2011, la morbidité et la mortalité liées au paludisme ont diminué, et la baisse de la mortalité des enfants de moins de 5 ans sur cette période peut être imputée, en partie, aux efforts consentis pour faire reculer ce fléau de santé publique.
Le partage de connaissances théoriques et pratiques avec les agents de santé des formations sanitaires de base, la mobilisation des agents communautaires et l'engagement des communautés à travers le pays nous ont permis d'améliorer l'accès à la prévention et au traitement du paludisme. Par ailleurs, les indicateurs d'équité montrent que les populations rurales isolées ne sont pas oubliées. Une fois mis à l'échelle, le programme de prise en charge intégrée des maladies de l'enfant au niveau communautaire (PCIMEc) devrait améliorer l'accès de chaque enfant malgache aux soins et donc, se traduire par un nouveau recul de la mortalité infantile.
L'intensification de la lutte contre le paludisme témoigne de notre engagement, et traduit les efforts et interventions déployés à ce jour, notamment les campagnes de distribution à grande échelle de moustiquaires imprégnées à efficacité durable (MID), les campagnes d'aspersions intradomiciliaires d'insecticides à effet rémanent (AID), le traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIp), le diagnostic précoce par test de diagnostic rapide (TDR) et la prise en charge des cas de paludisme, dans les meilleurs délais et par combinaison thérapeutique à base d'artémisinine (ACT). Pour mettre en oeuvre ces interventions, nous avons conclu des partenariats avec d'autres ministères et départements de notre gouvernement, nos communautés, la société civile, le secteur privé et nos partenaires extérieurs.
Ce Partenariat national Roll Back Malaria, dont chacun vante aujourd'hui l'utilité et l'efficacité, nous a permis de mobiliser un soutien technique, financier et logistique important, et de coordonner notre action. Il est la pierre angulaire des progrès accomplis à ce jour : dans les districts couverts par les campagnes de distribution universelle, 94 % des ménages possédaient au moins une MID en 2011, et 89 % des moins de 5 ans et 85 % des femmes enceintes avaient utilisé une MID la nuit précédant l'enquête ; les TDR et les ACT ont été généralisés à la quasi-totalité des formations sanitaires ; et la prise en charge des cas de fièvre au niveau communautaire est actuellement déployée dans tout le pays.
Ces résultats remarquables permettent d'affirmer que la lutte contre le paludisme contribuera de façon significative à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, notamment ceux en rapport avec la santé de la mère et de l'enfant (OMD 4 et 5).
Aujourd'hui, nous sommes fiers de relater notre expérience à travers ce rapport présentant nos réussites, nos progrès, notre impact sur la maladie et la santé de nos citoyens, et qui souligne par ailleurs les défis auxquels nous sommes confrontés. En poursuivant et accentuant nos efforts, je suis convaincue que nous réussirons à protéger durablement notre population et à nous débarrasser du paludisme.
Johanita Ndahimananjara
Ministre de la Santé Publique
COLLECTION PROGRÈS ET IMPACT Rapports Pays Numéro 7 - mai 2013
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