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Réflexion : la santé, un secteur prioritaire méprisé au Bénin

Actu Bénin | Bénin | 16/07/2014 | Lire l'article original

La santé est un état de bien-être complet, comprenant l’état physique, mental, social, environnemental…et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité selon l’Oms. C’est une notion relative, ressentie par chaque individu. Le secteur de la santé est un secteur vital important dans tout pays. La santé est le bien précieux de tout individu même dans le processus de développement. Irib-Hippocrate, le père de la médecine disait que la santé est la plus grande bénédiction de l’homme. C’est pourquoi elle est une priorité. La vie est dans la santé et non dans l’existence.

Les Hommes en mauvaise santé sont dans l’incapacité de travailler et donc ne peuvent pas contribuer au développement de leur pays. Le travail est une nécessité pour la croissance économique. Quel travail sans la bonne santé des hommes ? Par exemple un médecin malade se voit dans la non disponibilité de traiter les patients. De même, des élèves et étudiants sont privés d’enseignements à cause des enseignants malades. La santé est alors une priorité pour tous et rien ne peut remplacer la santé. C’est pourquoi Charles Caleb Colton affirmait « Le plus pauvre n’échangerait pas sa santé pour de l’argent, mais le plus riche donnerait tout son argent pour la santé »

Plus de cinquante ans après leurs accès à la souveraineté nationale, les pays d’Afrique subsaharienne subissent encore de façon très discordance, une situation sanitaire inacceptable en ce début du XXIème siècle. Le Bénin fait partie des pays où les indicateurs de l’état de santé des populations sont des plus alarmants. Le profil sanitaire du Bénin est caractérisé par une prédominance des maladies transmissibles et l’émergence des maladies non transmissibles au cours de ces dernières années. Le système sanitaire au Bénin reflète un contexte de sous-développement général tant du point de vue des équipements que de l’information. On remarque un nombre important de travailleurs qualifiés qui émigrent vers les pays développés.

Le secteur sanitaire est malade de la mauvaise gestion des ressources humaines, financières et matérielles. Il est incompréhensible qu’on parle d’insuffisance de personnel de santé qualifiée alors que beaucoup sont envoyés dans les administrations. On note en outre la vétusté des matériels de santé qui constitue un danger permanent mais aussi l’indisponibilité de plateau technique pour accueillir les citoyens malades.

D’autres maux s’observent dans ce secteur. On peut citer la corruption, la tenue d’un double emploi, le détournement des malades, l’absence de réponse aux besoins des patients, l’inexistence de sanctions, l’impunité érigée en règle de gestion et une récurrente, triste et malheureuse grève sans service minimum observée dans nos hôpitaux publics.

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins qui est censé jouer sa mission de « Maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement indispensable à l’exercice de la médecine » est presque inopérant sur le terrain.

Au Bénin, dans presque toutes les zones du pays, on retrouve des centres de santé créés par des Ong sans aucune autorisation de l’autorité compétente. Et pourtant, une législation existe et réglemente depuis le 17 juin 1997, l’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales.

Le taux de mortalité infantile plus élevé des pays les plus pauvres dont le Bénin reflète en partie leur plus grande vulnérabilité à des maladies contagieuses que l’on sait souvent prévenir : la tuberculose, la syphilis, la diarrhée, la poliomyélite, la rougeole, le tétanos, la méningite, l’hépatite, la maladie du sommeil, et les maladies des voies respiratoires. Le paludisme et le sida sont devenus des maladies de l’Afrique.

En réponse à ces différents problèmes, le Bénin a élaboré un document de politique nationale de promotion de la santé. Ce document se veut un cadre formel de référence pour la pratique et la coordination des actions visant la santé et le bien être de la population béninoise. L’Etat béninois a encore d’énormes efforts à fournir dans ce secteur prioritaire. Des mesures importantes sont nécessaires à prendre dont on peut énumérer entre autres :

  • l’amélioration de la performance des centres de santé ;
  • l’appui à l’amélioration de l’accessibilité financier aux services de santé ;
  • le renforcement de capacités institutionnelles des 34 zones sanitaires du Bénin ;
  • le suivi des agents de santé à exercer avec honnêteté leur mission pour laquelle ils sont payés ;
  • la promotion de l’usage des médicaments génériques ;
  • le soutien par une subvention de l’Etat des soins d’urgence ;
  • la responsabilité des tradithérapeutes dans le traitement de certaines maladies ;
  • la création d’un cadre de concertation entre les médecins et les tradithérapeutes ;
  • le bon fonctionnement des centres de formations privées en mettant l’accent sur la prestation des agents de santé et la conformité à la réglementation en cours ;
  • la création dans chaque centre hospitalier départemental d’un service de référence performant pour les enfants (pédiatrie avec unité de réanimation) ;
  • la gratuité progressive de la prise en charge des femmes porteuses de grossesses à risque élevé depuis le premier jour jusqu’à l’accouchement ;
  • l’amélioration de la santé de la femme béninoise et la sensibilisation sur les risques liées à la sexualité et la reproduction précoce car les problèmes de santé sexuelle ont assez d’impacts sur la vie des jeunes, de leurs familles, et de leurs communautés ;
  • l’amélioration du niveau de connaissance de la communauté rurale dans les domaines des urgences obstétriques, néonatales, infantiles, ainsi que dans les domaines des maladies prioritaires ;
  • le renforcement de la capacité des agents de santé communautaires pour une prise en charge efficace des urgences obstétriques, néonatales et infantiles ;
  • la mise en place des mécanismes participatifs et l’assurance d’une évacuation sanitaire efficace et rapide des urgences obstétriques, néonatales et infantiles des ménages pauvres vivant en milieu rural.

Par suite, pour les maladies nutritionnelles causant beaucoup de mortalité, on doit maintenir la santé de l’enfant par une bonne hygiène et la vaccination appropriée.

Nous devons privilégier la vaccination des enfants et les campagnes de sensibilisation peuvent permettre de réduire sensiblement les risques pour leur santé. Ainsi, la transmission d’informations de base sur l’hygiène, les besoins nutritifs, etc. de même que la diffusion d’illustrations simplifiées rappelant les règles élémentaires sont des procédés très efficaces pour informer les populations et améliorer leur comportement en matière de santé.

Il faut que le travailleur béninois sache que l’exercice de son droit constitutionnel de grève est limité des lors qu’il met en danger la vie humaine. Les populations elles-mêmes doivent prendre des dispositions pour s’assurer une meilleure santé en prenant des mesures ci-après :

  • un régime alimentaire équilibré ;
  • des exercices physiques pour maintenir la condition physique et la santé globale ;
  • des soins de santé comprenant des services curatifs, préventifs ou solutions palliatives pour améliorer la santé globale ;
  • la santé émotionnelle : une personne doit contrôler ses émotions et ses instincts de comportements.

En définitive il urge une réorganisation du secteur de la santé avec une meilleure utilisation des ressources qui y sont allouées. Cela ne devrait pas être une préoccupation importante du gouvernement ?

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