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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 10/09/2018 | Lire l'article original
La chaîne de transmission de la maladie qui sévit dans la province, a indiqué le Dr Oly Ilunga qui était face à la presse le 8 septembre, ne peut être rompue qu'avec l'observation par tous des mesures d'hygiène.
Le ministre de la Santé et de la population a fait le point de la situation épidémiologique de la maladie qui sévit à Beni, dans le Nord-Kivu, depuis le 1er août dernier, plus précisément dans la zone de santé de Mangina. A ce jour, a-t-il indiqué, cent vingt-neuf cas au total ont été enregistrés dont trente et un probables et quatre-vingt-dix-huit confirmés. Parmi les cas confirmés, il y a eu cinquante-huit décès et sept sont actuellement hospitalisés. Il a toutefois assuré que la situation n'était pas critique.
Le Dr Oly Ilunga a assuré que les mesures ont été prises pour casser la chaîne de transmission de l'épidémie, grâce aux piliers de la riposte mis en place par les équipes de coordination. Il s'agit notamment de la surveillance, de la prise en charge, de la logistique, de la communication, de la vaccination, du psychosocial et de la sécurité. De ces piliers, a-t-il dit, la vaccination constitue une stratégie très efficace pour mettre fin à la transmission de la maladie. Aujourd'hui, a fait savoir le ministre de la Santé, 6820 personnes sont déjà vaccinées contre le virus Ebola.
La clé du succès dans cette lutte étant l'observation par tous des pratiques d'hygiène, notamment le lavage des mains, il a demandé l'implication de la communauté, estimant que le système d'alerte est l'affaire de tout le monde. Dans le cadre de cette riposte, trois centres de santé de traitement d'Ebola ont été construits à Beni, à Mangina et à Goma. Par ailleurs, deux autres centres sont en construction à Butembo et Makeke.
Cependant plusieurs défis sont encore à relever, à savoir vaincre la résistance communautaire, assurer la rentrée des classes et la protection des professionnels de la santé.
Réagissant au premier cas d'Ebola signalé dans la ville de Butembo, le ministre de la Santé a signifié que depuis le mois d'août dernier, une équipe était déjà sur le terrain pour la sensibilisation. « Nous avons déjà prépositionné à Butembo, depuis le mois d'août, une équipe qui était en alerte. Cette équipe avait déjà fait un énorme travail de sensibilisation avec les leaders de la communauté, la société civile et la Fédération des entreprises du Congo. Des investigations avaient déjà été faites pour identifier les contacts », a-t-il indiqué. Dans la foulée, Oly Ilunga a précisé que la situation à l'heure actuelle n'était pas encore alarmante au niveau de Butembo.
Une lueur d'espoir pour vaincre l'épidémie
L'espoir serait permis pour vaincre l'épidémie d'Ebola malgré la circulation du virus dans le territoire national. Grâce aux recherches menées par le Pr Muyembe, cinq molécules thérapeutiques ont été approuvées par les comités éthiques et scientifiques. A l'en croire, vingt-six patients ont reçu comme traitement le Mab 114. De ces patients, quinze sont guéris, six sont décédés et cinq hospitalisés. Il a indiqué que les études se poursuivent pour montrer l'efficacité de ce produit. « Il y a des protocoles à suivre et nous y travaillons avec l'Organisation mondiale de la santé », a affirmé le Dr Muyembe, directeur général de l'Institut national de recherche biologique (INRB).
Par Blandine Lusimana
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