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L'Express | Maurice | 22/01/2010 | Lire l'article original
IL était grand temps qu’une étude sur le diabète de type 2 soit lancée. Le ministère de la Santé a ainsi signé un accord de principe avec le B aker IDI Diabetes & Heart Institute d’Angleterre pour entreprendre une étude auprès d’un échantillon que quelque 6 000 Mauriciens. La prévalence du diabète dans le pays est aujourd’hui de 23,7 %, alors qu’en 1998 il était de 18 %. Maurice constitue en fait un véritable échantillon de la population mondiale, de par les différentes ethnies qui constituent notre île. Cette étude sur le diabète revêt donc toute son importance. Les dernières recherches en date indiquent que l’histoire familiale est l’indicateur indépendant le plus sérieux de la maladie. Cependant, cela ne définit pas le risque du diabète de type 2.
Ainsi, les scientifiques tentent d’identifier la base génétique de la prédisposition familiale pour essayer de comprendre le mécanisme de la maladie pour que de nouvelles thérapies puissent être développées.
Cette étude incluera donc le phénotype d’environ 6 000 participants approuvés par le Ethical Review Board de Baker IDI ainsi que l’ Ethics Committee of Mauritius. Tous les participants ont signé des formulaires de consentement pour que les prélèvements effectués puissent être utilisés aux fins d’analyses génétiques.
Jusqu’à présent, les chercheurs ont identifié cinq régions génomiques, incluant une sur le chromosome 12, qui contrôle la variation du taux de glucose dans le sang.
Le chromosome 12 présente aujourd’hui un intérêt majeur, car il a été répliqué par d’autres groupes de chercheurs, tout en étant présent dans la littérature scientifique.
Etant donné le très haut niveau de variation génétique, l’identification des gènes qui contribuent à la maladie s’avère très diffcile.
Le Baker IDI Diabetes & Heart Institute a investi massivement dans de nouvelles technologies et a proposé de poursuivre la recherche sur le diabète en collaboration avec l’université de Maurice et le ministère de la Santé. De plus, le Professeur Mark McCarthy de l’université d’Oxford d’Angleterre, un expert renommé et spécialiste de la maladie, qui a, qui plus est, une grande expérience dans le domaine des études génétiques, participera aussi dans cette étude mauricienne.
« Maladroits et non ciblés »
Le Baker IDI Diabetes & Heart Institute financera le projet à travers la Mauritius Family Diabetes Study , la Mauritius Diabetes Statistical Association Study et la Mauritius Biomarker Study en termes d’équipements, d’expertise, d’analyse de données, de la préparation d’échantillons, de génotype, de l’analyse des séquences de l’ADN etc., à hauteur de Rs 300 millions.
« Entreprendre une étude poussée sur le diabète de type 2 est nécessaire » , indique un professionnel de la santé. Le ministère de tutelle abonde dans le même sens. La finalité de cette étude est de pouvoir comprendre les causes de la maladie et de développer de nouveaux traitements. « Les traitements actuels du diabète de type 2 sont maladroits et non ciblés. Alors que les médicaments baissent effectivement le taux de sucre dans le sang, ils ne traitent pas la maladie. Le taux de mortalité élevé parmi les personnes atteintes du diabète de type 2 malgré les traitements prodigués, témoigne de ce fait » , indique- t- on au ministère de la Santé. Les nouveaux médicaments pourront être utilisés pour prévenir le diabète et ainsi réduire les dépenses de l’Etat et les complications dévastatrices comme la cécité, les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, les insuffisances rénales et les amputations, entre autres.
Bindu BOYJOO
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