Accès aux sites pays fleche Santé tropicale au Bénin BENINSanté tropicale au Burkina Faso BURKINA FASOSanté tropicale au Cameroun CAMEROUNSanté tropicale en Centrafrique CENTRAFRIQUESanté tropicale au Congo CONGOSanté tropicale en Côte d'Ivoire COTE D'IVOIRESanté tropicale au Gabon GABON
Santé tropicale en Guinée GUINEESanté tropicale à Madagascar MADAGASCARSanté tropicale au Mali MALISanté tropicale en R.D. Congo R.D. CONGOSanté tropicale au Sénégal SENEGALSanté tropicale au Togo TOGO



ban_jmp_malacur - 25 avril 2024 - Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

Revue de presse de Santé tropicale

Trier les actualités par :

Lèpre et socialisation

Mutations | Cameroun | 17/02/2010 | Lire l'article original

A quoi reconnaît-on un malade de la lèpre ? Des stigmates ravageurs sur la peau, des séquelles invalidantes, des corps dégingandés qui portent les marques ruineuses d’une maladie ruineuse... Mais, surtout, cette posture misérabiliste qui fait du lépreux un banni de la société, un laisser pour compte réduit à la mendicité. Cette dernière image, quoi que caricaturale, est pourtant l’image la plus tenace que les années de dure combat contre le bacille de … n’ont pu gommer. Elle rappelle, de façon brutale, que la lèpre est toujours présente.

Dans l’imagerie populaire, marquée par la recrudescence des pandémies telles le sida, la tuberculose, la lèpre fait bien partie des maladies du passé.

L’âge souvent avancé des personnes atteintes, la rareté des nouveaux cas, tout cela a fini par confiner la perception de la lèpre à une réalité bien lointaine. Et pourtant… Même si les statistiques officielles démontrent que la maladie a reculé, il reste que le bacille de la lèpre, d’après les spécialistes, continue de circuler. En 2007, on a recensé jusqu’à 254 000 nouveaux cas dans le monde dans 118 pays. Au Cameroun, On parle encore de 530 cas recensés en 2009. De quoi susciter un regain de vigilance dans la prise en charge des cas. Ce à quoi le ministère de la Santé publique semble s’employer depuis 2007. Mais le problème fondamental, ce n’est pas tant la prise en charge clinique des malades que la marginalisation dont sont victimes les personnes atteintes de la lèpre.

Les responsables de la santé publique ont beau jeu de dire que la lèpre n’est plus un problème de santé publique au Cameroun, il n’en demeure pas moins vrai que cette maladie reste un problème social pour le moins préoccupant, les politiques de prise en charge de la lèpre n’ayant pu gérer au mieux la transition. Aussitôt que les chiffres de la lèpre ont commencé à baisser, les regards se sont vites déportés ailleurs - sans doute vers d’autres urgences - sans que jamais les politiques de santé ne s’intéressent véritablement à une meilleure socialisation de la maladie.
Aux yeux de la société, en effet, les malades de la lèpre ne sont rien d’autre que de simples parias. Et le confinement jadis des malades dans des léproseries n’a en rien aidé à mieux intégrer les lépreux dans les communautés. Pas plus que les politiques d’assistance publique à ces personnes n’a été des plus efficientes.

Pendant longtemps en effet, les lépreux ont été considérés comme des personnes à qui il fallait tout donner, plutôt que des les impliquer dans leur propre prise en charge. Il en a résulté une sorte de dépendance qui, du reste, n’est pas étrangère à la mystification que la société semble entretenir vis-à-vis de la lèpre. Finalement, une maladie trop singulière, trop mystérieuse, un peu trop dégénérescente pour être acceptée.

C’est vrai que la lèpre, du moment où elle a commencé à être éliminée à travers le monde, a rapidement été éclipsée par la montée du sida, de la tuberculose et du paludisme, qui drainent l'essentiel des financements. Aujourd’hui, la lèpre est orpheline, et seul l’opiniâtreté de quelques associations permet encore de garder l’éveil sur cette maladie dite des pauvres. Naturellement, la lèpre ne suscitant plus la même attention qu’il y a 30 ans, et les politiques ne pouvant lever autant de financements pour elle que pour le sida, on comprend, finalement, le peu d’attention dont font l’objet les malades de la lèpre.

Par Roger A. Taakam

Lire l'article original

Retour

NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions


Vous êtes professionnel(le) de santé ?

Ce contenu gratuit vous est destiné :

img_produit

img_produit

img_produit

img_produit
Téléchargez hearWHO - Pour vérifier l'audition !

img_produit

Vidéo formation

Espace formation Pierre Fabre

vig_webinar15
Prise en charge du paludisme en ASS : Place de la DHA – PQP - Pr Issaka SAGARA et Pr Mahamadou A THERA

encart_diam_cooper
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


CONTACTEZ-NOUS

adresse Adresse

  • APIDPM
    135, chemin de Canto Maï
    83190 Ollioules - France

tel Téléphone

  • +33 4 94 63 24 99

email Contactez-nous


APIDPM

Qui sommes-nous ?

Droits d'utilisation


Site éditeur :
logo

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !