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Revue de presse de Santé tropicale

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Pied diabétique : redoutable

L'essor | Mali | 02/03/2010 | Lire l'article original

Il représente la première cause d’amputations non traumatiques dans le monde. Le slogan est très pédagogique. "Partons du bon pied", conseille une affiche du Centre de lutte contre le diabète. Le calicot claque au vent et rappelle la necessité pour le diabétique de prendre soin de son pied. Ce membre du fait de sa topographie est la partie la plus éloignée du cœur, mais la plus exposée aux agressions. Cette vulnérabilité fait que le pied est souvent le siège de certaines complications du diabète. Cette maladie chronique touche environ 230 millions de personnes selon les statistiques mondiales.

Le pied diabétique reste dans les pays en développement notamment ceux du continent africain, un réel problème de santé publique. A ce propos, le Dr Ibrahim Nientao, diabétologue au Centre de lutte contre le diabète explique qu’il représente la première cause d’amputations non traumatiques dans le monde. Toutes les 30 secondes, un diabétique perd son pied. Ces statistiques sont révélatrices de l’ampleur du pied diabétique à l’échelle planétaire. Les diabétologues s’accordent sur une évidence : le pied diabétique est très souvent confronté à des problèmes de circulation sanguine et de nerfs. Dans ce contexte, les vaisseaux sanguins n’irriguent pas suffisamment le pied. Ceux-ci peuvent être associés à des infections.

Le toubib du Centre de lutte contre le diabète précise que dans le problème de circulation sanguine dans son évolution entraîne une diminution du flux sanguin. Dans cet état de fait, les médicaments et les nourritures ne passent pas correctement, pouvant conduire à une gangrène. Une autre complication du pied diabétique est le problème de nerfs. A ce niveau, la destruction des nerfs entraîne des troubles d’information au niveau du pied. En d’autres termes, il y aura une diminution de la sensibilité. A partir de ce moment, le pied diabétique devient indolore. A titre d’exemple, le diabétique peut se faire piquer par les punaises, les aiguilles ou d’autres objets, sans s’en rendre compte. Les problèmes de nerfs peuvent amener le malade à avoir des points d’appui anormaux et créer des lésions notamment le mal perforant plantaire, selon le terme consacré par les diabétologues. Les deux premières complications sont redoutables.

Mais s’y greffent parfois des infections pouvant être mycosiques ou parfois des surinfections sur les lésions. Notre interlocuteur rappelle les risques liés au pied diabétique. Les indices à ce niveau ne sont pas forcément perceptibles. Le diabétologue Nientao note que les problèmes du pied diabétique, commencent généralement par un petit traumatisme. Il n’y a pas le moindre signe d’inquiétude puis les choses se compliquent pour devenir dramatique, conduisant même très souvent d’une amputation si une prise en charge rapide et correcte n’est pas faite par un spécialiste. Il y a donc urgence d’agir dans nos pays et dépasser les émotions liées à la problématique du pied diabétique. Seule une prise en charge peut permettre de prévenir ces risques de complication et probablement d’amputation. Le médecin diabétologue du Centre de lutte contre le diabète explique que la prise en charge du pied diabétique est très compliquée du fait du retard de diagnostic et du coût.

50 000 Fcfa par mois. En ce moment précis de notre entretien, notre interlocuteur pousse un ouf mélancolique. Il exécute un calcul de paramètres et annonce qu’il faut près de 50 000 Fcfa par mois pour bien soigner un pied diabétique. Ce coût n’intègre même pas le bilan de base. Il est clair que ce montant n’est pas forcément accessible à la bourse du citoyen moyen dont le portefeuille est, plus ou moins, pressuré par une conjoncture économique. En sus du coût de traitement, le temps d’hospitalisation oscille entre 3 et 6 mois. Il faut rappeler que le pied diabétique est un terrain fragile parce que faiblement vascularisé. Une des difficultés dans la prise en charge du diabète dans notre pays est le sous-équipement de nos centres de santé. Cet état de fait constitue généralement un obstacle même si les actions mises en œuvre par l’État et les partenaires, notamment, les organisations non gouvernementales comme Santé Diabète Mali (SDM) sont aujourd’hui porteurs d’espoir. Ibrahim Nientao relève que dans la prise en charge du diabète, les établissements de santé doivent disposer de lecteurs de glycémie, des réactifs (urinaires et sanguins), des pèses personnes, des appareils de tensions, un petit laboratoire pour la surveillance des facteurs de risques.

Mais il y a des examens plus pointus qui ne sont pas obligatoires mais nécessaires. Par ailleurs, le praticien du Centre de lutte contre le diabète révèle que dans les soins contre le diabète, il y a des médicaments antidiabétiques oraux en dénomination commune internationale (DCI). Mais le médicament principal est l’insuline. Malheureusement ce produit n’existe pas en DCI. Les malades atteints de diabète de type 1 qui affecte généralement les enfants et autres sujets de moins de 30 ans, sont insulino-dépendants à vie. Mais les diabétiques de type 2 peuvent se contenter d’observer un régime conseillé par le médecin, des médicaments par voie orale parfois aussi de l’insuline. Le Centre de lutte contre le diabétique, créé en 1998, soulage beaucoup les malades. Mais cet établissement a un énorme besoin d’expansion. Mieux, il serait même plus intéressant de créer un grand centre de lutte contre le diabète. Cette maladie chronique touche près de 3% de la population selon les statistiques du centre de lutte contre le diabète.

par Bréhima Doumbia

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