L’objectif de la rencontre avec la presse a été de dissiper la psychose qui gagne de plus en plus la population de Kinshasa concernant l’épidémie de polio sévissant au Congo-Brazzaville et touchant même les adultes.

En effet, cette épidémie a occasionné 409 cas de paralysie desquels cas, 109 décès ont été déclarés. Le gouvernement de la République du Congo et ses partenaires se sont orientés vers la riposte pour mettre fin à cette épidémie.

Dans cette lancée, une campagne synchronisée de vaccination de masse pour enfants et adultes a été organisée à Pointe-noire, dans la province du Bas-Congo en RDC et dans la province de Cabinda en Angola en guise de riposte. La stratégie a été de vacciner l’épicentre de l’épidémie et les zones avoisinantes. Parlant des précautions prise par la RDC au regard de l’intense trafic entre Brazzaville et Kinshasa, le ministre de la Santé a souligné que comme l’épicentre a été suffisamment vacciné, il n’est pas nécessaire de fermer les frontières, car ni à Brazzaville ni à Kinshasa des cas ont été avérés. Selon Dr. Victor Makwenge, pour les mêmes raisons, la vaccination de masse pour enfants et adultes ne s’impose pas non plus.

Quoi que reconnue comme une maladie qui touche seulement les enfants, la polio, a affirmé le représentant de l’OMS, peut aussi toucher les adultes. Et ce, parce que la plupart des adultes n’ont pas été vacciné, le vaccin n’étant introduit que vers les années 80. Il y a aussi diminution de l’immunité au fil du temps pour certaines personnes qui ont reçu le vaccin dans l’enfance.

Quant à la situation de la RDC, il sied de souligner qu’il y a résurgence de la maladie et ce, à partir des frontières du pays. Selon le ministre Victor Makwenge, le pays enregistre depuis le début de l’an 2010 63 cas de poliovirus de type 1 et aucun décès dont 50 cas notifiés au Kasaï Occidental à la frontière avec l’Angola, 9 cas au Bandundu, 3 cas au Katanga et 1 cas de poliovirus sauvage de type 3 au Sud-Kivu. Face à cette résurgence, le ministre de la Santé a invité la population au respect des règles d’hygiène et d’assainissement pour se prévenir surtout que la maladie se transmet par voie fécale et orale. Sur le terrain, le gouvernement a lancé une série de campagnes de riposte qui court jusqu’à la fin du mois de décembre 2010. Evaluant de son côté les activités menées dans ce cadre, la représentante de l’Unicef a fait savoir que depuis le début de la série, 41,9 millions de vaccins ont été administrés et il reste 3,7 millions à utiliser jusqu’à la fin du mois de décembre pour les provinces du Bas-congo et du Kasaï Occidental. Selon elle, tous ces vaccins sont mobilisés par des partenaires et il reste à résoudre le problème relatif à la participation du gouvernement.

Pour conclure, le ministre de la Santé a invité encore une fois les parents à faire vacciner leurs enfants en insistant sur la vaccination de routine qui constitue le socle de la protection contre les maladies.

Par Raymonde Senga Konsi

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