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L'express de Madagascar | Madagascar | 27/11/2010 | Lire l'article original
« Cette décision a été prise pour l'intérêt supérieur des patients et de la population malgache. La manifestation des médecins fonctionnaires n'est pas, depuis le début, une manifestation syndicale. Ils n'ont pas avisé le ministère, avant d'entamer leur grève. Nous l'avons appris seulement grâce aux médias. Mais, ce ne sont pas les médias qui paient leur rémunération ni ne s'occupent de leur revendication. Ainsi nous n'avons reçu aucune lettre officielle relative à un préavis de grève de la part du syndicat des médecins. La tolérance est terminée », souligne Jean de Dieu Marie Rakotomanga, secrétaire général du ministère de la Santé publique.
Selon les médecins, cette décision est illogique. « La réquisition est un terme employé dans un pays en état de guerre ou frappé par une catastrophe naturelle. Pourtant, Madagascar n'est pas dans ces deux cas. Je ne comprends pas alors, pourquoi on nous réquisitionne », s'étonne Frédéric Ndatason, président du syndicat des médecins.
Pour le ministère de la Santé, la réquisition est une voie normale. « Selon le décret n°2010-0124 de l'année 2010, les activités de continuité de services communs des médecins sont les gardes, les permanences, les astreintes et les réquisitions. Ainsi le ministère ne peut pas fermer les yeux devant la menace qui plane sur les patients », explique le secrétaire général. Les médecins réfutent ce propos du secrétaire général.
« Nous n'avons jamais cessé de travailler durant notre revendication. Alors pourquoi nous oblige-t-on à revenir sur notre lieu de travail ? » questionne Noël Zodaly, vice président du syndicat des médecins.
Plainte
Les médecins ne comptent pas reculer. « Nous allons porter une plainte contre le ministère de la Santé. Il a empeché notre accès aux hopitaux Joseph Ravoahangy Andrianavalona d'Anosy et Joseph Raseta de Befelatanana hier. C'est une atteinte à notre liberté de circuler et à la vie des patients. Nous allons demander aussi une audience auprès de la Primature et de la Présidence pour résoudre ce problème. Donc notre revendication continue», relate toujours le président du syndicat des médecins. Des sanctions sévères risquent alors de tomber. « Le refus des médecins d'exercer leur fonction, depuis hier, peut entraîner un emprisonnement de six à un an avec le paiement d'une amende », conclut le secrétaire général.
Vonjy Radasimalala
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